Données économiques        0  625 lectures

Monnaie
Dollar libérien

PIB (2010)
986 201 594 $

PIB par habitant (2010)
190$ Taux de croissance (2010) 6,3 %

Taux d’inflation (2010)

7,5 % Balance commerciale (2010) -692,5 US$m

Principaux clients
Afrique du Sud (23,5%), Etats-Unis (19,5%), Espagne (8,4%)

Principaux fournisseurs
Corée du Sud (32,5%), Chine (28,4%), Singapour (18,7%), Japon (12,4%)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB

agriculture 61%
industrie 12,8%
services 25,8 %

Situation économique
Les années de guerre ont anéanti les capacités productives du pays et une part importante du capital humain 5% de la population tuée, 75% des infrastructures scolaires et 95% des équipements de santé détruits. Huit ans après la fin de la guerre, le Libéria est toujours à reconstruire.
Le pays dispose d’atouts importants de par sa dotation en matières premières (forêts comparativement peu exploitées, diamants, minerais de fer, caoutchouc dont il est le 9ème producteur mondial) et sa capacité d’industrialisation. Dans les années 70, le Libéria s’était hissé au rang du 2ème producteur en Afrique de minerais de fer. Il possède environ 4 M ha de forêts peu exploitées, soit la moitié du massif forestier régional. La récente levée de l’embargo sur le bois et sur le diamant devrait lui permettre d’accroître ses exportations. Il tire traditionnellement des revenus des pavillons de complaisance. Mais le décollage économique souffre de l’absence d’une administration, d’un manque de réhabilitation des infrastructures et du délabrement du système financier. Le pays a été classé au 155e rang sur 183 pays en 2011 pour ce qui concerne la facilitation de la pratique des affaires.
En 2009, les investissements directs étrangers ont augmenté de 90%. Un contrat a été conclu en 2010 avec le Nigéria concernant la fourniture de pétrole. Un accord de 3 milliards de dollars a en outre été signé avec le géant minier australien BHP Billiton pour l’exploitation, dès 2018, du minerai de fer des monts Nimba dans les comtés de Grand Bassa, Bong, Margibi et Monserrat. En 2010, le Gouvernement a commencé à encaisser les redevances (1,57 MUSD) dues par les entreprises minières. Celles-ci devraient passer à 30 M USD en 2015. Enfin, un accord d’assistance technique avec la Banque européenne d’investissement (BEI) pour un montant de 1,5 millions d’euros a été signé en juin 2010 en soutien au projet de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Mount Coffee (cout total de la réfection estimé à 162 millions d’euros). Cette centrale assurait 35% de la consommation nationale dans les années 80. En septembre 2010, la gestion du port de Monrovia a été concédée pour 25 ans au groupe néerlandais APM Terminals. APM devrait investir 100 millions $ pour la modernisation du port de Monrovia, dont la capacité passerait à 750.000 tonnes, contre 500.000 actuellement. Le contrat doit rapporter 9,2 millions de dollars au gouvernement libérien chaque année. Au cours de la même période, un contrat a été conclu (et ratifié par le parlement libérien) entre le gouvernement du Liberia et le numéro deux américain du pétrole, Chevron, qui pourra explorer trois sites pétroliers sous-marins dans les eaux du Liberia. Chevron a ainsi acquis une part de 70% et la qualité d’opérateur dans trois concessions en eaux profondes au Liberia. Selon l’accord, la filiale libérienne de Chevron doit mener un programme d’exploration de trois ans à compter du dernier trimestre de l’an 2010. En contrepartie, le contrat rapporterait 50 millions $ au Liberia chaque année.
Les exportations, encore à 90% constituées de caoutchouc, devraient se diversifier et augmenter en volume et valeur, grâce à la levée des sanctions et la mise en exploitation des projets miniers et agroindustriels or, diamants, cacao, minerais de fer, bois, café. La production d’huile de palme devrait être stimulée par des investissements indonésiens et singapouriens déjà opérationnels dans de grandes concessions terrestres. Les importations sont réparties essentiellement entre pétrole, riz et produits de l’aide extérieure. Les Etats-Unis absorbent les 2/3 des ventes actuelles du pays (caoutchouc de Firestone), tandis que l’Europe intervient pour environ le quart (caoutchouc de l’entreprise franco-belge LAC vers la Belgique). Les importations proviennent essentiellement des Etats-Unis et d’Asie (Chine). La crise économique a affecté les exportations, la croissance du PIB a baissé à 4% mais un rebond devrait être perceptible en 2010 et se confirmer en 2011. La présidente Johnson-Sirleaf peut se prévaloir d’importantes réalisations dans le domaine financier.
La stratégie nationale de réduction de la pauvreté initiée par la présidente en 2006 porte ses fruits. Selon le FMI, la dette extérieure du Libéria se chiffrait à environ 4,7 Mds USD fin juin 2007. Cette dette libérienne était insoutenable, freinant la reprise de l’aide internationale et hypothéquant le redressement du pays. Une étape importante a été franchie à l’automne 2007, le FMI et la Banque Mondiale ayant soldé les arriérés de paiement du Libéria à leur égard. Cet apurement a permis au pays d’accéder aux mécanismes internationaux d’effacement des créances et ouvert la voie à une reprise des financements réguliers de l’Association internationale de développement (AID). En 2008, le Libéria a accédé à l’initiative du FMI en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), lui permettant ainsi de réduire sa dette. En avril 2008, les créanciers du Club de Paris ont accordé au Libéria les termes habituellement appliqués aux pays atteignant le point de décision de l’initiative PPTE, ainsi que de nombreuses mesures additionnelles permettant de ne demander aucun paiement de la part du Liberia pour les années 2008, 2009 et 2010. En avril 2009, le gouvernement libérien a, avec l’aide de la banque mondiale et des Etats-Unis, racheté pour 3% de sa valeur, sa dette envers les créditeurs privés.
La stabilisation des finances publiques a permis d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE le 29 juin 2010 (remise par le FMI et la Banque mondiale d’un allègement de sa dette de 4,6 milliards $). Le 16 septembre 2010, les créanciers du Club de Paris ont annoncé l’annulation d’une dette de plus de 1,2 milliard $ du Liberia à leur égard au titre de l’initiative renforcée PPTE. Le cumul des échéances résiduelles à l’égard de la France s’élève à 3,6 M€.
Pour la France, le traitement de la dette libérienne prend la forme de deux accords qui prévoient l’annulation de l’ensemble des créances commerciales françaises sur le Libéria (173,5M€) et de 2,4M€ de créances d’aides publiques au développement. Ces deux textes ont été discutés avec les autorités du Libéria et ont reçu leur accord. Ils seront prochainement signés. La France a, en outre, proposé la négociation d’un contrat de développement-désendettement (C2D).
Pour gage de l’amélioration de ses structures de gestion financière, l’Union européenne a transmis aux autorités libériennes, le 7 octobre 2010, les pouvoirs d’ordonnateur des crédits du Fonds Européen de Développement. Cette prérogative lui avait été retirée du fait de la guerre civile.

 

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