Relations avec le
Soudan
Après les combats d’Heglig en avril 2012, les affrontements ont pratiquement
cessé sous la pression internationale. Les deux armées se sont retirées
partiellement de la zone contestée d’Abyei et les négociations entre les deux
Etats, menées à Addis-Abeba sous l’égide du Président Mbeki, ont abouti à une
série d’accords le 27 septembre 2012.
Ces accords ne résolvent ni la question des zones revendiquées ni celle de la
région disputée d’Abyei, mais prévoient l’activation des mesures de sécurisation
de la frontière et un accord sur le partage du pétrole.
Les tensions ont repris le 9 juin 2013, lorsque le Soudan a menacé de se retirer
des accords de septembre 2012 dans les soixante jours si le Soudan du Sud ne
mettait pas un terme immédiat à son soutien à la rébellion soudanaise du Sud
Kordofan et du Nil bleu.
La situation a pris un tour nouveau, le 3 septembre 2013, avec la rencontre des
Présidents Kiir et Béchir à Khartoum. Ils se sont engagés à reprendre
immédiatement le transit du pétrole, à ouvrir la frontière pour permettre la
circulation des marchandises et des personnes et à ne pas accueillir ni soutenir
de mouvements rebelles.
Après l’explosion du conflit le 15 décembre 2013 à Djouba, le Président Omar
el-Béchir a rencontré son homologue sud-soudanais à Djouba le 6 janvier 2014
pour l’assurer de son soutien. Le Soudan fait partie de l’équipe de médiation de
l’IGAD. Khartoum a également accueilli une réunion de médiation conduite sous
l’égide de la Chine le 12 janvier 2015. Le Soudan accueille 130 000 réfugiés
sud-soudanais.
Cependant, la situation demeure tendue au sein du territoire d’Abyei disputé par
les deux pays.
Principaux partenaires
Le Soudan du Sud entretient de bonnes relations avec ses partenaires régionaux.
L’Ethiopie, l’Ouganda, le Kenya, et le Soudan sont des interlocuteurs
privilégiés dans le cadre de la médiation conduite par l’IGAD et du soutien
militaire fourni par Kampala en vertu de l’accord de coopération militaire entre
l’Ouganda et le Soudan du Sud.
Sur le continent africain, l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Nigéria, le Rwanda et
le Tchad devraient prochainement être également impliqués dans les pourparlers
de paix conduits par l’IGAD depuis que l’Union africaine les a désignés, le 24
mars 2015, pour composer le comité ad hoc de haut niveau de l’UA pour le Soudan
du Sud. La Tanzanie contribue pour sa part aux négociations en vue de la
réunification du MPLS. Riverain du Nil, le Soudan du Sud entretient des
relations nourries avec l’Egypte.
Les liens avec la Chine sont également étroits. Les relations avec la Troïka
constituée des Etats-Unis, de la Norvège et de la Grande-Bretagne, qui ont
fortement appuyé les négociations de l’accord de paix de 2005, sont fortes. Les
envoyés spéciaux pour le Soudan et le Soudan du Sud de la Troïka, le
représentant spécial chinois pour les affaires africaines, et le représentant
spécial de l’Union européenne pour la Corne appuient activement les efforts de
médiation de l’IGAD.
Le Soudan du Sud développe enfin ses relations avec la Russie et la Ligue arabe.
Relations avec les institutions multilatérales
Le 14 juillet 2011, le Soudan du Sud a été admis aux Nations Unies,
devenant le 193e Etat membre. Il a intégré le 15 août l’Union Africaine (54e
Etat membre) et le 25 novembre l’IGAD. Le Soudan du Sud a également adhéré à
l’Initiative du Bassin du Nil en août 2013. Il a demandé un statut d’observateur
au sein de l’EAC (communauté des Etats d’Afrique orientale).
Le Soudan du Sud a adhéré au Fond Monétaire International (FMI) et à la Banque
Mondiale le 18 avril 2012. Un fonds multibailleurs de 11M$ sur une période de
quatre ans a été mis en place au sein du FMI pour le renforcement des
institutions macroéconomiques du Soudan du Sud (administration fiscale et
douanière, gestion des finances publiques, banque centrale, politique de
change).
Mise à jour : 27.04.15
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