PIB
23,8 Mds USD (2010/FMI)
PIB par habitant
557 USD/habitant (2010/FMI)
Taux de croissance
7% (2010/FMI)
Taux d’inflation
5,6% (2010/FMI)
Taux de chômage (au sens du BIT)
n.d.
Déficit public
7% du PIB (2010/DGTrésor)
Dette publique
35,1% du PIB (2010/DGTrésor)
Balance commerciale (2010)
-3,96 Mds USD (2010/DGTrésor)
Principaux clients
Chine 15,6% ; Inde 11% ; Japon 6,1% ; EAU 5% ; Japon 4,2%
(2010/CIA)
Principaux fournisseurs
Chine 17,3% ; Inde 15,4% ; Afrique du Sud 7,9% ; Kenya
7% ; EAU 4,8% ; Japon 4,2% (2010/CIA)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2010/CIA)
Agriculture
28,4%
Industrie
24%
Services
47,6%
Situation économique
Eléments structurels de l’économie
L’économie tanzanienne doit faire face à trois défis majeurs ; l’amélioration de
la gouvernance publique ; la réalisation de réformes nécessaires à un
développement équilibré du secteur privé ; la lutte contre la pauvreté. La
Tanzanie fait partie des 48 « pays les moins avancés » au sens de l’ONU. Entre
2011 et 2010, la part relative de la population vivant sous le seuil de pauvreté
n’a que faiblement diminué alors qu’en valeur absolue cette population a
augmenté en raison du taux de croissance élevé de la population. Des progrès
significatifs ont été réalisés dans les domaines de l’éducation primaire, de
l’égalité des genres, de l’accès de la population urbaine à l’eau mais les bons
résultats économiques du pays doivent encore se traduire en termes de
développement réel du pays. Le secteur électrique (16% seulement des foyers sont
connectés au réseau électrique) et les infrastructures (ferroviaire, portuaire,
routière) doivent être améliorés pour favoriser le développement du pays.
Les investissements directs étrangers (construction, télécommunications, banque)
et l’expansion du tourisme sont les atouts actuels de la Tanzanie. Les secteurs
agricoles et agro-industriels recèlent un potentiel considérable, dont la mise
en valeur requiert toutefois une réforme de fond, incluant la propriété foncière
et l’organisation des marchés. Pour les années à venir, les perspectives
minières et gazières sont bonnes
le secteur minier est en plein essor, tiré
par l’or (1er poste d’exportation avec les diamants et les pierres précieuses,
4ème producteur d’or en Afrique) et bientôt par l’uranium (réserves évaluées à
200 millions de tonnes d’oxyde d’uranium) ainsi que le nickel, le manganèse et
les terres rares. En ce qui concerne le gaz, les découvertes récentes dans
l’offshore tanzanien (bassin de la Ruvuma partagé avec le Mozambique) attirent
les investisseurs étrangers. Le gouvernement tanzanien devra gérer au mieux les
retombées financières dans ce secteur en termes de recettes fiscales et de
redistribution de la richesse.
Conjoncture économique
L’économie tanzanienne connaît une croissance soutenue
le FMI estime que le
PIB a crû en termes réels de 7% en 2010 et prévoit une croissance de 6% en 2011.
Toutefois, des incertitudes existent quant à la maîtrise de l’inflation
le
rythme annuel de l’inflation a atteint 16,8% en septembre 2011 contre 5,6% sur
l’ensemble de l’année 2010. Selon le National Bureau of Statistics tanzanien,
cette augmentation générale des prix est principalement liée à la hausse des
prix de l’énergie et du pétrole (qui représente 28% des importations
tanzaniennes) d’une part, et des produits alimentaires et boissons non
alcoolisées d’autre part.
En matière de changes, le shilling tanzanien se déprécie depuis le milieu de
l’année 2011 ; entre septembre 2010 et septembre 2011, le shilling tanzanien a
perdu environ 150 points par rapport au dollar US, et plus de 100 nouveaux
points pour le seul mois d’octobre. Cette dépréciation est due au déficit
commercial tanzanien
la Tanzanie importe beaucoup plus qu’elle n’exporte, en
particulier des hydrocarbures, qu’elle achète en dollars US. Cette demande
tanzanienne en dollar US, qui déprécie sa monnaie, se retrouve au niveau des
investissements en infrastructures, principalement payés dans cette devise.
Malgré les tentatives de la Bank of Tanzania de freiner la chute du shilling
tanzanien en vendant des dollars US, celle-ci devrait se poursuivre en 2011. Les
réserves de change de la Tanzanie atteignent 3,8 Mds USD en 2011 (4,7 mois
d’importations), niveau jugé satisfaisant par le FMI.
Le déficit commercial tanzanien affiche une tendance à la dégradation ; il
atteint 3,96 Mds USD en 2010 soit une hausse de 12% par rapport à 2009. Il
devrait atteindre 8,8 Mds USD en 2011.
Finances publiques
Le déficit public tend à se réduire ; il a atteint 7% du PIB pour 2010-2011 et
devrait s’établir à 6,2% pour 2011-2012. Néanmoins, le FMI et la communauté des
bailleurs estiment que si aucune amélioration significative en matière de
gestion budgétaire n’est réalisée dans les années à venir, le déficit pourrait
atteindre des niveaux préoccupants. Celle-ci présente des déficiences notables ;
l’efficacité fiscale du gouvernement tanzanien est faible (les recettes liées à
l’impôt demeurent stables en part de PIB depuis plusieurs années) ;
l’administration locale, dans le cadre du processus de préparation budgétaire,
affiche une tendance chronique à la surestimation de ses revenus ; les dépenses
courantes sont en augmentation régulière depuis plusieurs années et cette
tendance limite les capacités d’investissement de l’Etat et le rend très
dépendant de l’aide internationale pour le développement des infrastructures.
La dette publique tanzanienne est en augmentation
elle est passée de 25,3% du
PIB en 2009 à 35,1% du PIB en 2010 et devrait atteindre 38,4% du PIB en 2011.
Cette évolution est due à la politique d’investissement expansionniste du
gouvernement tanzanien et est jugée préoccupante par le FMI.
Aide publique au développement
La Tanzanie est l’un des principaux pays bénéficiaires de l’APD en Afrique
subsaharienne. Elle représente 28% du budget de l’Etat et se concentre sur
l’éducation et les infrastructures de transport et d’énergie. Les bailleurs
privilégient l’aide budgétaire (2/3 de l’APD) coordonnée au sein d’un fonds de
réduction de la pauvreté qui fait de la Tanzanie un pays pilote en matière de
gestion de l’aide internationale. Plusieurs bailleurs de fonds ont réduit leur
niveau d’aide en 2009, sous l’effet conjoint du resserrement de leur budget APD
et de la baisse des performances tanzaniennes en matière de gouvernance et
d’environnement des affaires (en 2009, l’APD a atteint 2,1 Mds USD soit une
baisse de 200 MUSD par rapport à 2008). Le mouvement s’est poursuivi en 2010,
les donateurs ayant annoncé une réduction de 220 MUSD (30%) de leurs engagements
d’aide budgétaire globale.
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