Données économiques        0  553 lectures

PIB
8,7 M $ (EIU, 2008)

PIB par habitant
646 $ (MINEFIN 2007) ; baisse de 0,5% en 2008

Taux de croissance
1,7 % (EIU, 2008)

Principaux clients
Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Portugal (E.I.U., 2007)

Principaux fournisseurs
France, Cameroun, Etats-Unis, Chine (The E.I.U., 2006)

Part des secteurs d’activités dans le PIB

Primaire
36%

Secondaire
22%

Tertiaire
42% (The E.I.U., 2006)

Volume production pétrolière
44 M barils (prévision 2009)

Secteurs de concentration
Education de base, eau et assainissement, santé et gouvernance

Situation économique

Aux trois-quarts rural, supportant de fortes disparités de développement entre les villes et les campagnes, le Tchad est un pays aux déficiences structurelles réelles. La faiblesse de son PIB par habitant (646 $) et de son IDH (170ème/179) vérifie l’hypothèse d’une économie fragile. Les secteurs d’activité sont principalement l’agriculture (16% du PIB) et le commerce (10%), l’industrie manufacturière n’occupant qu’une part marginale et reposant essentiellement sur la transformation (sucre et coton fibre). La filière du coton est en plein repli (-50% de la production en deux ans) ; elle pourrait être mieux soutenue, notamment en raison du facteur d’équilibre social qu’elle représente dans le sud du pays.
Le secteur pétrolier a profondément modifié l’économie locale ; la mise en valeur des gisements pétroliers à Doba en 2002, sur fond de hausse des prix du brut, a multiplié les ressources budgétaires du Tchad par huit. L’exploitation pétrolière, conduite par EXXON MOBIL (Etats-Unis), a généré des recettes représentant jusqu’à 48% du PIB en 2008. La production pétrolière et le raffinage qui s’y rattache laissent présager une expansion industrielle (projet de la raffinerie de Djermaya, 40 km au Nord de Ndjamena, en coopération avec la Chine). Par ailleurs, les explorations menées par le consortium pétrolier sino-tchadien (CNPC) et le lancement des travaux d’exploitation (nouveau champ pétrolifère de Mongo et construction d’un pipe-line de 300 km vers la future raffinerie) pourraient ouvrir de nouvelles perspectives de profits.
Cependant, l’affectation des recettes pétrolières est à l’origine d’une phase de rupture avec la Banque Mondiale (2006-2008), qui a considéré que le gouvernement tchadien ne respectait pas ses engagements en termes de dépenses publiques (notamment quant à l’utilisation des recettes pétrolières, dont les affectations étaient contraires aux objectifs de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté). N’Djaména, de son côté, a expliqué que la menace persistante d’attaques rebelles l’amenait à accroître fortement les dépenses de sécurité. Dans son dernier rapport-bilan du 15 juin 2009, le GIC (Groupe international consultatif, conseil indépendant créé en 2001 par la BM) considère que "malgré les accidents de parcours rencontrés depuis 2003, le mécanisme de gestion des recettes pétrolières tchadien enregistre des réussites importantes à retenir. Le niveau de transparence dans la gestion des revenus pétroliers, même s’il n’est pas parfait, reste peu égalé ailleurs. Et malgré des niveaux de dépenses de sécurité contestables mais avec des circonstances atténuantes compte tenu des attaques rebelles subies à répétition par le Tchad, le niveau global des dépenses sur recettes pétrolières dans des secteurs prioritaires de réduction de la pauvreté pourrait servir d’exemple dans de nombreux pays". Ainsi après une phase de rupture (liée à l’utilisation des recettes pétrolières), la BM a accepté de rétablir ses relations(réouverture du bureau local).
Les relations avec le FMI sont également difficiles. La facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) a été abandonnée en février 2008
le gouvernement tchadien n’a pas respecté ses engagements en termes de dépenses publiques. Un nouveau programme de référence (SMP) de 6 mois a été accordé et vient d’être prolongé. Sa conclusion est indispensable pour accéder une nouvelle FRPC puis à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE).

 

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