Terre de passage, le Mali se situe entre
deux zones géographiques et stratégiques distinctes, l’espace sahélo-saharien et
l’Afrique subsaharienne. Entouré de sept voisins, le pays a développé une
diplomatie sage et prudente, favorisant l’intégration régionale. Membre
fondateur de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la
Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mali a été le
premier à ratifier le projet d’Union africaine. Il est également membre du
comité de mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de
l’Afrique (NEPAD), de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) et du
G5 Sahel. Des personnalités maliennes de premier plan ont exercé, ou exercent,
un rôle important à la tête d’organisations clés du continent : l’ancien chef de
l’Etat Konaré à la présidence de la Commission de l’Union africaine (2003-2008),
Soumaïla Cissé à la tête de la Commission de l’UEMOA (2004-2011), Michel Sidibé
comme directeur exécutif d’ONUSIDA (depuis 2008) et Adama Ouane comme
administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (nommé en
2015).
Le Mali a tenté de sauvegarder la stabilité régionale ou, en tout état de cause,
de se préserver des soubresauts des crises diverses qui affectent ou ont affecté
nombre de ses voisins comme la Côte d’Ivoire, la Guinée ou la Libye. Depuis les
événements de ces derniers mois, les questions de la stabilisation du pays et de
sécurité, telles que les trafics et le terrorisme, sont un enjeu majeur de la
préservation de ses relations de bon voisinage.
Le Mali a par ailleurs été un contributeur actif dans le domaine du maintien de
la paix, qu’il s’agisse du renforcement des structures de prévention des
conflits au sein de la CEDEAO ou de sa participation aux forces de maintien de
la paix (RCA, Sierra Leone et Libéria).
La Francophonie est vue par le Mali comme un instrument important de sa
diplomatie. Bamako a réintégré les instances de l’Organisation internationale de
la francophonie le 6 novembre 2013, dont il avait été suspendu à la suite du
coup d’État de 2012.
Depuis son élection, le président Keïta effectue de nombreux déplacements à
l’étranger, notamment à New York pour les 68ème, 69ème et 70ème Assemblées
générales des Nations unies. Il s’est également rendu à Bruxelles et à Berlin
début décembre 2013, et se rend régulièrement dans les pays de la zone
saharo-sahélienne. Il est venu en France quatre fois depuis son investiture
(voir infra).
En février 2014, les chefs d’État du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du
Burkina Faso et du Niger ont créé le G5 des Etats du Sahel, qui est une
structure de coordination à haut niveau sur les questions de sécurité et de
développement.
Mise à jour : 16.10.15
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