La politique étrangère du Maroc reste
centrée sur deux priorités : la question du Sahara occidental et l’ancrage à
l’Union européenne.
Sahara occidental : le Maroc a présenté au Secrétaire général des Nations Unies
(SGNU) le 11 avril 2007 une proposition de large autonomie pour le territoire
sous souveraineté marocaine, destinée à servir de base pour les négociations
avec le Front Polisario. Ce dernier demande l’organisation d’un référendum
d’autodétermination.
Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 1754 (2007), a qualifié les efforts
du Maroc de « sérieux et crédibles » et a demandé l’ouverture de négociations
directes entre les parties, en présence des « Etats voisins » (Algérie et
Mauritanie), de bonne foi et sans pré-conditions. La résolution 1813, adoptée
par le Conseil de sécurité en 2008, a mentionné la nécessité de « faire preuve
de réalisme et d’esprit de compromis ». Plusieurs sessions de négociations, puis
de discussions informelles, se sont tenues à Manhasset aux Etats-Unis depuis
2007 sous l’égide de l’Envoyé personnel du SGNU, mais n’ont pas abouti.
Christopher Ross privilégie désormais une diplomatie de navettes entre les
parties et les Etats voisins afin de faire progresser le processus politique.
Le Conseil de sécurité a adopté le 29 avril 2014 la résolution 2152 qui proroge
pour un an le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour
l’organisation d’un referendum au Sahara Occidental). La résolution, adoptée à
l’unanimité comme chaque année, a réitéré le caractère prioritaire du processus
politique. Elle reconnaît et félicite le Maroc pour les mesures qu’il a prises
afin de renforcer les commissions du Conseil national des droits de l’homme à
Dakhla et Laayoune ainsi que son interaction avec les Procédures spéciales du
Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. Elle
réaffirme l’impératif de progrès dans le processus politique et rappelle
l’importance d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental
et dans les campus de Tindouf (Algérie). La résolution a demandé à nouveau que
soit envisagé l’enregistrement des réfugiés dans les camps.
L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross a
effectué une tournée régionale au Maroc, au Sahara-Occidental, en Algérie et en
Mauritanie en février 2015, afin que les parties renouent avec le dialogue.
L’Afrique devient une priorité diplomatique croissante pour le Maroc. Elle
présente autant d’opportunités (économiques, politiques) que de facteurs de
risque (trafics de drogue, réseaux terroristes trans-sahéliens, migrations). Les
divisions africaines sur la question du Sahara occidental fragilisent par
ailleurs la position du Maroc dans cet ensemble régional. Ce dernier n’a
d’ailleurs pas réintégré l’Union africaine depuis son retrait de cette
organisation en 1984, en protestation de l’admission de la République arabe
sahraouie démocratique en son sein.
Le Maroc entretient par ailleurs un dialogue politique régulier avec les
Etats-Unis, avec lesquels il a conclu un accord de libre-échange qui est entré
en vigueur en 2006. Les Etats-Unis et le Maroc entretiennent un dialogue
stratégique, le Maroc étant un « allié non-OTAN majeur ». La deuxième session du
Dialogue stratégique bilatéral s’est tenue les 4 et 5 avril 2014 en présence du
Secrétaire d’Etat américain.
En outre, Washington apporte son soutien au Maroc dans un contexte
saharo-sahélien fragilisé par la menace d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Le
Maroc bénéficie du fonds américain pour le développement (Millenium Challenge
Corporation) et a accueilli les première (2004) et cinquième (2009) éditions du
Forum pour l’Avenir, dans le cadre de l’initiative américaine du « BMENA ». Le
Roi Mohammed VI a été reçu par le Président Obama à Washington en novembre 2013.
Le Maroc a renforcé ses liens avec les pays du Golfe en acceptant en mai 2011 un
statut de partenaire du CCEAG, dont un soutien financier en faveur du Maroc de 5
milliards de dollars sur cinq ans a été annoncé pour la période 2012-2016.
Le Maroc a co-parrainé toutes les résolutions sur la Syrie présentées à l’AGNU,
puis présenté en janvier 2012 un projet de résolution au Conseil de sécurité au
nom de la Ligue arabe. Le Maroc est membre du groupe des amis du peuple syrien
et du « core group » dont il a accueilli une réunion le 12 décembre 2012 à
Marrakech.
Mise à jour : 05.03.15
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