Données économiques        0  510 lectures

PIB (2009)
3,5 Mds USD

PIB par habitant (2009)
250-300 USD

Taux de croissance (2009)
estimé entre 3 et 5% (1ère année de croissance depuis 10 ans)

Taux de chômage (2009)
70-80 %

Taux d’inflation (2008)

 231 000 000 %

Taux d’inflation (2009)
- 5%

Solde budgétaire(2009)
nd

Solde budgétaire (prévisions 2010)
- 810 MUSD (forte demande dans les secteurs sociaux)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB

primaire(2009)
nd

secondaire(2009)

nd

tertiaire (2009)

nd

Situation économique
Basée sur l’exploitation d’abondantes ressources minières (platine, platinoïdes, charbon, or, diamant, chrome, nickel, cuivre, fer…) et agricoles, l’économie a traversé une importante phase de libéralisation entre 1991 et 1996, avant de connaître une crise économique durable et exceptionnellement profonde depuis 1999. Entre 1997 et 2000, les premiers facteurs de déstabilisation ont été la mise en place de politiques budgétaires non soutenables, l’engagement dans des conflits extérieurs, puis la mise en œuvre d’une réforme agraire, pensée en termes politiques plutôt qu’économiques et sociaux, qui a conduit à l’effondrement de la production agricole. L’économie zimbabwéenne s’est contractée d’environ 40 % entre 1998 et 2006.
Entre 2006 et 2009, cette contraction s’est accélérée (au minimum, - 6 %/an). Tous les secteurs de l’économie ont été affectés, fonctionnant souvent à moins de 20% de leur capacité.
Les conséquences sociales de cette crise sont désastreuses. Le PIB/hab. est passé d’environ 900 USD en 1990 à environ 250 USD en 2007 ; la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté est supérieure à 70 %. La dégradation de la qualité des services éducatifs et de santé a atteint un pic en 2008 avec la fermeture des établissements scolaires et de santé, accroissant encore la gravité de l’épidémie de choléra de 2008 (4 300 décès), due, pour sa part, au délabrement du système d’assainissement des eaux usées. La pandémie du VIH/SIDA, avec un taux de prévalence supérieur à 15 %, réduit l’espérance de vie, passée de 57 ans en 1982 à 43 ans aujourd’hui.
Entre 2006 et 2009, l’inflation a atteint plusieurs centaines de millions de %. Ce phénomène a déstabilisé en profondeur le tissu économique du pays.
L’économie zimbabwéenne conserve toutefois des atouts. Les deux principaux sont les infrastructures, qui restent dans certains domaines dans un état acceptable (routes, bâtiments.) et une population instruite. A cet égard, le retour de la diaspora zimbabwéenne ( » 4 M. émigrés) constitue un important défi.
Un redémarrage économique a pu être observé depuis mars 2009 (formation du gouvernement d’union nationale). La mise à l’écart du dollar zimbabwéen et la « dollarisation » de l’économie ont contribué à ce redressement. La croissance du PIB a été positive pour la première fois depuis 10 ans (entre 3 et 5 %). Le retour à un niveau d’activité satisfaisant nécessitera cependant des investissements lourds.
Outre le secteur minier qui a déjà entamé un rebond (or et diamants notamment), les secteurs dont la capacité de reprise est la plus forte sont la distribution et la construction. La consolidation de l’économie passera également par un redémarrage de l’agriculture. Les autres secteurs d’activité, notamment la production manufacturière, seront sans doute plus longs à rétablir en raison de l’ampleur des investissements nécessaires.

 

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