Après une première victoire au scrutin
présidentiel de 2006, le chef de l’Etat a obtenu aux élections législatives de
mars 2007 la majorité absolue grâce aux ralliements de députés de l’opposition à
son groupe majoritaire. Cependant, le Président a perdu au printemps 2008
l’appui de ces députés ralliés et par là-même la majorité au Parlement.
Par ailleurs, si les élections locales du 20 avril 2008 ont vu une victoire
relative de la mouvance présidentielle au niveau national, l’opposition s’est
maintenue dans les grandes villes, dont Cotonou. Les tensions croissantes avec
l’opposition et l’absence de consensus à l’Assemblée nationale ont entrainé une
situation de blocage politique qui a perduré jusqu’au scrutin présidentiel de
mars 2011.
Le « bras de fer » entre l’Assemblée Nationale et la Cour constitutionnelle
proche de la mouvance présidentielle s’est traduit par une absence d’accord sur
les lois électorales devant encadrer l’élection présidentielle de 2011.
Après un premier tour qui s’est déroulé dans le calme et la sérénité, la
Commission électorale nationale autonome (CENA) a proclamé les résultats
provisoires le 18 mars. Le Président Boni Yayi est arrivé en tête du scrutin
avec 53,2% des suffrages. Il a devancé son principal adversaire Adrien
Houngbédji, du parti « l’Union fait la Nation » constitué en 2009, qui a obtenu
35,7% des voix.
La CEDEAO, le secrétaire général de l’ONU et l’Union africaine ont salué le bon
déroulement du scrutin bien qu’un des candidats, Adrien Houngbeji, ait
immédiatement dénoncé des fraudes et revendiqué la victoire. La contestation des
résultats par l’opposition a emprunté la voie légale et la Cour
constitutionnelle béninoise a, le 30 mars, confirmé la réélection du Président
Boni Yayi. La cérémonie d’investiture du Président Boni Yayi a eu lieu le 6
avril 2011. La France y était représentée par le ministre chargé de la
coopération, M. Henri de Raincourt.
Parmi les priorités du second mandat du président Boni Yayi se trouve la lutte
contre la corruption. En 2010, le gouvernement avait été affaibli par diverses «
affaires » de corruption dans lesquelles certains de ses membres auraient été
impliqué (scandale ICC Services, du nom de l’organisme de crédit ayant trompé
des milliers d’épargnants, qui a touché plusieurs personnalités publiques dont
le Ministre de l’Intérieur et indirectement le Président Boni Yayi).
Le scrutin législatif de 2011 a permis à la majorité présidentielle de
recueillir la majorité absolue au Parlement grâce au ralliement de l’un des
principaux partis d’oppositions, la Renaissance du Bénin. Le taux de
participation s’est avéré cependant faible ((57% contre 85% pour l’élection
présidentielle).
Le scrutin législatif du 26 avril 2015, satisfaisant selon les observateurs, a
connu un fort taux de participation (65,92%). Le parti du Président Yayi, les
Forces cauris pour un Bénin émergent, a remporté 33 sièges sur 83, perdant la
majorité absolue à dix mois de l’élection présidentielle. Les deux principaux
partis d’opposition, l’Union fait la Nation et le Parti du renouveau
démocratique, comptent respectivement 13 et 10 députés. L’alliance Renaissance
du Bénin-Réveil patriotique (RB-RP) détient 7 sièges. Les 20 autres sièges se
répartissent entre 6 formations.
Composition du gouvernement de la République du Bénin
Thomas Boni Yayi Président de la République, chef de l’Etat
Composition du gouvernement (18 juin 2015)
M. ZINSOU Lionel, Premier Ministre
chargé du développement économique, de l’évaluation des politiques publiques et
de la promotion de la bonne gouvernance
M. ABIOLA François Adébayo, Vice-premier ministre chargé de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique
Les ministres d’Etat
M. SOUMANOU Alassane, ministre d’Etat chargé de l’Enseignement secondaire, de la
Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des
jeunes ;
M. KOUTCHE Komi, ministre d’Etat chargé de l’Economie, des Finances et des
Programmes de dénationalisation ;
M. AMOUSSOUGA Fulbert Géro, ministre d’Etat à la présidence de la République
chargé de la Coordination des politiques de mise en œuvre des objectifs du
millénaire pour le développement, des objectifs de développement durable et des
grands travaux.
Les ministres
M. YAROU Théophile Robert, ministre de la Défense nationale ;
M. AZANDE Placide, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des
Cultes ;
Mme DA SILVA AHOUANTO Evelyne, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de la
Législation et des Droits de l’homme ;
Mme YAYI LADEKAN Eléonore Chikani, ministre des Enseignements maternel et
primaire
M. AKADIRI Saliou, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine,
de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur ;
M. DEPO SONON Gustave, ministre des Travaux publics et des Transports ;
M. TOGBÉ Pascal Dossou, ministre de la Santé ;
M. OROU NAN Rufin Nasounon, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche ;
M. YAYA Aboubakar, ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme
administrative et institutionnelle ;
M. WOROU Théophile C., ministre de l’Environnement chargé de la gestion des
changements climatiques, du reboisement et de la protection des ressources
naturelles et forestières ;
M. FONTON Noël Houédougbé, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de
l’Assainissement ;
M. MENSAH Spéro, ministre de l’Energie, des Recherches pétrolières et minières,
de l’Eau et du Développement des énergies renouvelables ;
M. HOUNKPÉ Paul, ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et
du Tourisme ;
M. KOSSI Etienne, Ministre de la Communication et des Technologies de
l’information et de la communication ;
Mme AZARIA Naomi, ministre chargée de la Microfinance ;
M. AFFO Safiou Idrissou, ministre de la Jeunesse, des Sports et loisirs.
M.KOMBIENOU Ibrahim Pocoun Damè, ministre de l’Industrie et du Commerce ;
Mme DAKO TAMADAHO Nadine, ministre de l’Emploi des jeunes, des Petites et
Moyennes entreprises ;
Mme ATIKPA Honorine, ministre de la Famille, des Affaires sociales, de la
Solidarité nationale, des Handicapés et des Personnes de troisième âge ;
Mme Véronique BRUN HACHEMÉ, ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance
locale, de l’Administration et de l’Aménagement du territoire ;
M. YOMBO Thomas, ministre chargé des Relations avec les institutions ;
M. YERIMA Patrick, ministre de l’Economie maritime et des Infrastructures
portuaires ;
Mme GBÉDJI VIAHO Christine, ministre de l’Hydraulique.
Mise à jour : 18.06.15
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