PIB (2010, en parité de pouvoir d’achat)
1,9 milliard de dollars (The World Factbook, estimations)
PIB par habitant (2010, en parité de pouvoir d’achat)
2 869 euros (The World Factbook, estimations)
Taux de croissance
3%,en 2009, et 4,5% en 2010 (The Economist Intelligence Unit, estimations)
Taux d’inflation (2010)
3% (The Economist Intelligence Unit, estimations)
Balance commerciale(2010)
-219 millions de dollars soit -11% du PIB (-8% en 2009) (EIU)
Principaux clients (2010)
Espagne (54%), Portugal (22%), Maroc (7%), Allemagne (3%) (The Economist
Intelligence Unit)
Principaux fournisseurs(2010)
Portugal (44%), Pays-Bas (15%), Espagne (6%), Brésil (5%) (The Economist
Intelligence Unit)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB en 2010
(The World Factbook, estimations)
Agriculture
9,2 %
Industrie
16,5 %
Services
74,3 %
Situation économique
Le secteur des services représente les trois quarts de l’économie capverdienne.
Les entrées de devises proviennent essentiellement du secteur du tourisme, qui
représente environ 10% du PIB. En revanche, l’agriculture et la pêche n’offrent
que des perspectives limitées. Le Cap-Vert continue d’importer environ 80% de
ses besoins alimentaires. L’industrie est à la recherche de débouchés extérieurs
pour des activités de sous-traitance, dans les activités manufacturières (chaussures,
habillement, électrotechnique).
La balance commerciale est structurellement déficitaire : de 219millions de
dollars soit -11% du PIB (source EIU) mais a cessé de se détériorer depuis 2009.
Les importations du Cap-Vert s’élèvent à 608 M€ en 2010 et se composent
essentiellement de produits alimentaires, de produits transformés et notamment
des biens d’équipement et produits énergétiques. Le principal partenaire est le
Portugal. Les exportations capverdienne ont atteint 75M€ et concernent des
produits halieutiques principalement, à destination du Portugal et de l’Espagne.
La réexportation de produits pétroliers est également importante.
Avec une croissance annuelle moyenne de plus de 5% sur la dernière décennie, une
inflation maîtrisée, une bonne gouvernance, un PIB par habitant trois fois plus
élevé que la moyenne d’Afrique subsaharienne, le troisième indice de
développement humain en Afrique après les Seychelles et Maurice, l’archipel fait
figure de modèle en Afrique. Trente six ans après son indépendance, le Cap-Vert
a su, en dépit des handicaps de sa géographie - un archipel dispersé au sein de
l’Atlantique, aux sols volcaniques et au relief escarpé, dépourvu de richesses
naturelles et d’eau douce - devenir l’un des pays les plus dynamiques de la
région. Les autorités capverdiennes souhaitent faire du Cap-Vert un centre
international de commerce et de prestations de service, une place financière
régionale et un centre de loisirs.
Le Cap-Vert dispose donc d’une image positive auprès des bailleurs de fonds
internationaux et des investisseurs étrangers. Ces bonnes performances ont
décidé l’ONU, en décembre 2004, à le retirer de la liste des pays les moins
avancés (PMA) à compter de 2008. Le Conseil général de l’OMC a approuvé le 18
décembre 2007 l’adhésion du Cap-Vert. Le FMI a indiqué que le Cap-Vert faisait
partie des rares Etats africains en bonne voie pour atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le développement. Le Cap-Vert a conclu avec le FMI en juillet
2006 un programme sans financement de type ISPE (Instrument de soutien aux
politiques économiques et financières), qui a notamment pour objectif
d’accompagner le pays dans sa sortie du statut de PMA. Le programme ISPE
2006-2010 étant arrivé à échéance, une 8ième revue de l’instrument a eu lieu en
juillet 2010 ; le Cap-Vert y a demandé un nouveau programme de soutien pour 15
mois permettant de dépasser la période des élections de 2011. La revue du FMI
publiée en novembre 2010 a approuvé l’octroi du nouvel ISPE, et a conclu en un
niveau de soutenabilité de la dette inchangé depuis 2009, malgré une
augmentation de la dette publique.
Le Cap-Vert a subi les conséquences de la crise économique mondiale, en raison
notamment de la contraction des secteurs du tourisme et de la construction. La
croissance du PIB en 2009 est ainsi tombée à 3% en 2010 (source : The Economist
Intelligence Unit). Pour faire face à ces difficultés, les autorités ont eu
recours à des mesures de réduction de la pression fiscale et à l’investissement
public (important programme de logement social notamment). Ces mesures ont
permis à la croissance de progresser pour atteindre 4,5% en 2010.
Par ailleurs, le pays dépend largement des transferts de la diaspora
capverdienne - 700 000 capverdiens résident à l’étranger (Etats-Unis, Portugal,
France, Pays-Bas) - représentant chaque année près de 10% du PIB - et des
bailleurs de fonds. L’insuffisance des infrastructures (électricité, transports)
ainsi que les difficultés d’accès aux financements bancaires freinent l’essor du
tissu naissant d’entreprises locales. En dépit de ces bons résultats économiques,
l’investissement du secteur privé reste faible et la pauvreté touche une grande
partie de la population capverdienne.