La Namibie a normalisé ses relations de
voisinage au sein de l’Afrique australe, même si des différends frontaliers avec
l’Afrique du Sud (gestion du fleuve Orange) et le Botswana (gestion des
ressources en eau du fleuve Okavango) demeurent. Windhoek a envoyé 3000 hommes
aux cotés du régime Kabila lors de la seconde guerre du Congo (1998–2003), et a
signé en avril 1999 un pacte de défense mutuel avec l’Angola, le Zimbabwe et la
RDC. La Namibie tendrait à resserrer plus particulièrement ses liens avec
l’Angola, pour contrebalancer la domination sud-africaine au sein de la SADC.La
Namibie a rejoint en 2014 pour deux ans le Conseil des droits de l’homme des
Nations Unies et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine. Elle a
également présidé d’août 2013 à août 2014 l’organe politique, de défense et de
sécurité de la SADC.
Longtemps sous tutelle des Nations Unies, la Namibie reste attachée à l’action
de l’ONU dans la résolution des conflits. Elle tend à rejoindre la fronde contre
la domination occidentale sur les dossiers internationaux. Elle plaide la cause
du Sahara occidental, l’admission de la Palestine comme membre à part entière
des Nations Unies, ou encore la levée du blocus américain à Cuba. Elle dénonce
les ingérences étrangères en Afrique (critiques des sanctions occidentales à
l’encontre du Président Mugabe, ancien frère d’armes de la SWAPO). Windhoek
déplore également les sanctions internationales visant l’Iran. Dans le monde
arabe, la Namibie a dénoncé l’intervention occidentale de 2011 en Libye, et se
garde de critiquer le régime syrien.
Un partenariat a été noué à partir de 1992 entre la Namibie et l’Union
Européenne. 68 millions d’euros lui ont été alloués dans le cadre du 11ème FED
(2014 – 2020).
Parmi les partenaires occidentaux de la Namibie, l’Allemagne, dont sont
originaires 30 000 Namibiens, est depuis l’indépendance le premier bailleur de
fonds bilatéral du pays. Le souvenir de la répression de la révolte des Herero
et des Nama (1904), souvent considéré comme le premier génocide du XXème siècle
mais non reconnu comme tel par Berlin, demeure toutefois un irritant récurrent.
Si la Namibie bénéficie également d’une aide importante des Etats-Unis depuis
2008 au titre du MCA (Millenium Challenge Account), elle développe ses relations
avec de nombreux Etats non occidentaux, en particulier avec les BRICS. Les pays
émergents, notamment la Chine, recherchent un accès privilégié au riche sous-sol
namibien. Des prêts chinois sont régulièrement accordés (1,14 milliard USD pour
deux projets routiers en mars 2012) et plus de 40 000 Chinois résident en
Namibie. Cette présence chinoise suscite des critiques dans la presse (caractère
lié de l’aide chinoise, qui écarte les fournisseurs namibiens, corruption,
relations entre salariés namibiens et leurs employeurs chinois). Le projet,
démenti par les autorités, de création d’une base navale chinoise à Walvis Bay,
seul port en eau profonde de la côte atlantique, a suscité une levée de
bouclier. L’Inde développe également sa présence (prêt de 100 millions d’USD,
négociation d’un accord de libre-échange que Windhoek doit mener à bien au nom
de la SACU).
Mise à jour : 18.05.15
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