Monnaie
Lilangeni/ Emalangeni (en parité avec le rand sud-africain)
PIB (2011)
4 Mds $ ( EIU)
PIB par habitant –PRI-(PPA 2011)
4800 $
Taux de croissance (2011)
- 0,2 % ( EIU)
Taux de chômage (2010)
40%
Taux d’inflation (2011)
6,1% (EIU)
Balance commerciale(2011)
- 444 M$ (EIU)
Principaux clients
Afrique du sud (65 %), Etats-Unis (9%), Kenya (5,4), Royaume-Uni (5%)
Principaux fournisseurs
Afrique du Sud (92 %), Hong Kong, Corée du Sud, Chine.
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB
(2010)
agriculture et forêt
8 %
industrie
46,5%
services
45,5 %
Situation économique et financière
Le pays est classé dans la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire
(4800 $ par Habitant en PPA 2011). L’Aide publique au développement (APD) s’est
élevée à 58M $ en 2009 (UNICEF).
L’Union européenne est l’un des principaux bailleurs de fonds au Swaziland après
la Banque africaine de développement
31M€ pour le 9ème FED et environ 63€ pour
le 10ème FED (2009-2013). Dans ce dernier, l’accent est mis en particulier sur
le développement humain (éducation et santé), l’eau (irrigation, assainissement)
et la gouvernance. Un programme d’accompagnement échelonné de 2007 à 2012 est
également mis en place par l’Union européenne afin d’atténuer la réforme du
Protocole sucre (un peu moins de 70M€).
Un accord intérimaire de partenariat économique portant uniquement sur l’accès
au marché des biens et conformes aux règles de l’OMC a été signé le 4 juillet
2009 par le Swaziland.
Par sa politique libérale et un accès privilégié au marché sud-africain de
l’apartheid alors soumis à sanctions (jusqu’en 1994), le Royaume a longtemps
attiré des investissements étrangers qui ont valorisé ses potentialités (sucre,
bois, charbon), créé des infrastructures de qualité (zone de transit routier et
ferroviaire), des services performants (banques) et un secteur industriel
structuré (textile, électroménager, filières bois et agroalimentaire).
Le Swaziland n’attire toutefois plus les investisseurs étrangers depuis une
dizaine d’années et connaît aujourd’hui une situation économique très difficile.
Fortement ralentie depuis 2000, la croissance est estimée à 2% en 2010,
conséquence d’un ralentissement des secteurs sucrier, textile et de la
construction. Le solde négatif de la balance commerciale se dégrade un peu plus
chaque année, en raison de la hausse des importations de produits alimentaires (sécheresse)
et de l’appréciation du rand (monnaie sud-africaine) auquel est indexée la
monnaie swazie.
L’Afrique du Sud, qui détermine la politique monétaire du Swaziland est, de
loin, le premier partenaire commercial de Mbabane (elle absorbe 65 % de ses
exportations et fournit 92 % de ses importations). Le commerce et les services
(45,5 % du PIB) sont largement dominés par les banques sud-africaines.
L’agriculture et la forêt représentent environ 8% du PIB (canne à sucre, maïs).
L’industrie sucrière est l’un des principaux moteurs de l’économie avec 35% de
la main d’œuvre employée et 18% de la richesse nationale. Les trois usines du
pays produisent 630 000 tonnes de sucre et exportent leur production notamment
vers l’Union européenne, dans le cadre de quotas préférentiels. Les services
contribuent pour moitié au PIB. Le pays recèle des potentialités touristiques
indéniables que le gouvernement swazi souhaiterait développer.
Les industries manufacturières et agroalimentaires rencontrent de grandes
difficultés notamment avec la fin des quotas préférentiels attribués par les USA
pour le textile (AGOA). Dans ce domaine, la libéralisation du commerce et la
forte concurrence chinoise ont provoqué la fermeture de plusieurs unités de
production et la perte de plus de 7000 emplois, portant le taux de chômage
officiel à 28,2% (estimé à 60% pour les moins de 20 ans). Selon les observateurs
de l’UE, les grandes filières de l’agriculture commerciale et de
l’agro-industrie restent malgré tout solides. L’industrie sucrière (l’essentiel
des exportations) souffre de la réforme du Protocole Sucre malgré les mesures
d’accompagnement décidées par l’UE.
En matière de politique budgétaire, le principal défi du gouvernement est la
compensation de la forte baisse des recettes issues de la SACU (redistribution
de recettes de l’Union douanière). Elles ont en effet largement soutenu le
budget de l’Etat depuis 2006, mais l’ont aussi rendu très vulnérable à une
contraction de cette source de revenus. Or les recettes de la SACU ont chuté de
60% depuis l’exercice 2010/2011 creusant ainsi le déficit budgétaire de 7,1% du
PIB (2009-2010) à 13,8% (2010-2011), puis à 10% (2011-2012).