Données économiques        0  637 lectures

PIB 
18,2 mds US $ (EIU, 2011)

PIB par habitant 
1458 $ (EIU, 2011)

Taux de croissance du PIB 
6,3 % (EIU, 2011)

Taux de chômage 
6,9 % (PNUD, 2010)

Taux d’inflation
11% (EIU, 2011)

Dette publique 
23,5% du PIB (EIU, 2011)

Balance commerciale 
-503 M $US (EIU, 2011)

Principaux clients 
Soudan (14,3%), Kenya (9,5%), Suisse (9%), Rwanda (7,9%), autres (59,3%)

Principaux fournisseurs 
EAU (11,4%), Kenya (11,3%), Inde (10,4%), Chine (8,1%), autres (58,8%)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB 

agriculture 
24,3 %

industrie 
24,7 %

services 
51 %

Situation économique
Vingt ans de guerre civile ont ruiné le pays, qui reconstitue aujourd’hui son potentiel (taux de croissance jusqu’à 10% en 1995) mais de façon inégale selon les régions. Le nord-est reste une zone frontalière d’insécurité et le Centre se remet lentement. C’est le sud du pays qui a le plus rapidement repris, accentuant encore des contrastes sociaux et économiques qui sont une des origines de la longue période de troubles.
Le pays possède des ressources naturelles importantes, incluant des sols fertiles, des pluies régulières et d’importants gisements miniers de cuivre et de cobalt. Le plus important secteur de l’économie est l’agriculture, qui emploie plus de 80% des travailleurs. La principale culture destinée à l’exportation est le café, qui assure la plus grande partie des revenus de l’exportation. Depuis l’arrivée du Président Museveni, le pays - avec le soutien des pays étrangers et d’organismes internationaux - a connu une période de stabilité économique caractérisée par une croissance moyenne de 6,5 % par an. Des réformes ont été entreprises en vue d’encourager les investissements (libéralisation du commerce et privatisation, réforme monétaire). Le pays souffre toutefois d’une médiocre gouvernance, d’une forte corruption et d’une faiblesse du respect des normes judiciaires, dans le domaine public comme privé.
Après une année 2009 assez décevante, la croissance a montré des signes de redressement pour s’établir à 6,3 % en fin de second semestre 2010. Elle reste toutefois insuffisante au regard d’un taux de croissance démographique exceptionnellement haut du pays (3,57 %) et d’un taux d’inflation au plus haut (12,9 %) fin 2009 mais en phase de diminution (8,6%, mars 2010) et 6,5% en fin d’année. Le moteur de la croissance ougandaise réside dans la demande domestique (consommation des ménages et investissement du secteur privé). Les secteurs porteurs sont la construction (réhabilitation des infrastructures ougandaises, mais aussi forte demande de matériel de construction en provenance du Sud-Soudan) et les communications. La situation énergétique devrait s’améliorer avec la production électrique de la centrale de Bujagali en cours de construction et la production de pétrole sur le Lac Albert.
Des insuffisances demeurent 
le secteur financier doit s’améliorer pour canaliser l’afflux de devises étrangères (en forte progression en 2008 mais en chute en 2009). Le deuxième enjeu tient dans l’amélioration d’infrastructures de base très insuffisantes. Classé 157ème sur 177 pour l’IDH en 2009 (en recul de 32 places), l’Ouganda reste un pays pauvre (classé parmi les PMA). Le taux de pauvreté est toutefois en net recul avec 29% en 2008 (31 % en 2006) ; il reste néanmoins élevé dans les districts du nord (60 %).
En matière de finances publiques, on note une bonne maîtrise des dépenses, grâce à une planification plus rigoureuse et la mise en place d’un système de contrôle. La suppression des aides budgétaires décidée par certains bailleurs, du fait des faiblesses de la gouvernance, est compensée par l’augmentation des recettes fiscales (en hausse régulière) qui atteignent 14,5 % du budget en 2009 et les flux de capitaux privés. On note une forte augmentation de l’activité boursière.
Le taux de croissance de l’Ouganda s’est consolidé durant l’année fiscale 2010-2011, passant de 5,5 à 6,3%. Le PIB par habitant a cru de 2,6% et s’élève désormais à 662582 UGX. Le ratio budget/PIB a augmenté de 19% sur l’exercice précédent et devrait atteindre 21,8% en 2011/2012. L’Uganda Revenue Authority a rempli son mandat en atteignant un ratio taxe/PIB de 13,2% sur l’année 2010/2011 (l’objectif était 13%) et anticipe 13,7% pour 2011-2012.
L’accélération de l’inflation est le point noir de l’année écoulée. En glissement annuel jusqu’à mai 2011, le taux d’inflation s’est élevé à 16% (dont 44% pour les biens alimentaires), pour 4,4% lors de l’exercice précédent. Le cours du shilling ougandais s’est dépréciéde 26% par rapport à l’euro sur l’année budgétaire.
Avec 2,3 Mds€ d’aide publique au développement, l’Ouganda est l’un des pays les plus aidés d’Afrique. La Banque Mondiale vient en tête. Les principaux bailleurs bilatéraux sont le Royaume-Uni (70 M £ par an), les Etats-Unis (32 M$) et le Japon. L’Union européenne consacre à l’Ouganda 439 M€ (enveloppe A) et 21,9 M€ (enveloppe B) dans le cadre du 10ème FED (contre 246 M€ dans le cadre du 9ème FED). L’Ouganda est l’un des laboratoires de l’initiative PPTE. Il bénéficie dans ce cadre d’un allègement de dette de plus d’un milliard de dollars, soit une réduction de 50 % de son endettement.
Le commerce extérieur est structurellement déficitaire malgré une forte hausse des exportations. Les trois principaux postes d’exportation sont le café, le poisson et l’or, l’Ouganda important essentiellement des équipements automobiles et industriels, des produits alimentaires et du pétrole.
L’Ouganda est membre fondateur de la Communauté Est-Africaine, organisation régionale à visée économique puis politique, en plein essor.
Projets d’envergure
A/ Etat d’avancement du projet de fibre optique.
Le projet de mise en place du réseau national de fibre optique (NBI/EGI) a été confié à la firme chinoise HUAWEI Technologies. A terme, le projet devrait permettre de relier le Rwanda, la Tanzanie, le Soudan et la RDC. Le coût total est estimé à 106 millions de dollars.
Le réseau ougandais bénéficiera de la fibre optique grâce aux trois câbles sous-marins dont deux ont déjà touché le Kenya. SEACOM, EASSY et TEAMS vont en effet permettre l’accès à une téléphonie et à une transmission de données de meilleure qualité et à coût moindre comparé à la technologie satellitaire. A noter que le Kenya a quasiment terminé son maillage territorial, permettant ainsi à l’Ouganda de se connecter à la frontière de Malaba. Toutefois, seuls 10% de la population a accès à l’électricité, chiffre qu’il faut probablement comparer au taux d’informatisation.
B/ Stratégie nationale sur l’accès à l’énergie.
Face à la crise énergétique ougandaise, le gouvernement a défini une stratégie dont la priorité est l’amélioration de l’accès à l’électricité par le doublement des capacités de production d’ici à 2015. L’efficacité énergétique et l’augmentation de la part des énergies renouvelables sont également au cœur de ce plan. Les premières estimations affichent un montant de 3 milliards sur 10 ans. Les grands axes retenus par le gouvernement sont les suivants ;
1) Construction du barrage de Karuma (700 MW), coût 1,9 Mds €
2) Efficacité énergétique 
secteur industriel et hôtelier, usage du biodiesel, sites de compostage. Coût estimé à 16 M€ par an sur 10 ans.
3) Production d’énergies renouvelables 
hydroélectricité, biomasse et biogaz, géothermie et éolien. Coût estimé 70 M€/an sur 10 ans.
4) Equipement des ménages et petites unités productives 
énergie solaire principalement. Coût estimé 28M€/an sur 10 ans.
 

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