Histoire        0  518 lectures

Avec l’arrivée des navigateurs portugais, au XVesiècle, on commence à disposer de témoignages écrits sur les populations côtières. Pendant trois siècles, la vie du Gabon fut rythmée par la traite des esclaves entre tribus côtières et marchands européens (Portugais et Hollandais, notamment). Au XIXesiècle, la France occupa progressivement le pays, à partir de l’Estuaire du Gabon et de l’embouchure de l’Ogooué, grâce à l’action d’explorateurs tels que [Victor de Compiègne, Alfred Marche, Pierre Savorgnan de Brazza. Le Gabon fut une colonie de l’Afrique-Équatoriale française jusqu’à son indépendance en 1960.

De la conquête à l’indépendance
C’est à partir du traité signé le 9 février 1839 entre Louis Édouard Bouët-Willaumez et le souverain Mpongwè, nommé Rapontchombo, que les Français étendent progressivement leur influence sur le Gabon ils créent un poste militaire dans l’estuaire du Komo et la future capitale, Libreville, est fondée par des anciens esclaves libérés d’un navire négrier. A la suite de l’action des explorateurs, les accords avec les groupes de population intérieure se multiplient ainsi que les missions catholiques. En 1886, le Gabon fait partie intégrante de l’empire colonial français par le décret du 26 juillet.
La fixation des frontières du Gabon s’est faite progressivement, d’une part à cause de différends avec le Cameroun allemand, puis d’autre part du fait que, dans le cadre de l’Afrique-Équatoriale française, le Gabon a d’abord été rattaché au Congo français dont Libreville a été la capitale avant de céder la place à Brazzaville en 1910.
La puissance coloniale organise l’économie gabonaise autour de l’exploitation des ressources forestières. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Gabon se range du côté de la France libre après des affrontements entre colons Gaullistes et vichystes, pendant la bataille du Gabon. En 1946 le pays devient un territoire français d’outre-mer dans le cadre de l’union française et envoie des députés à L’Assemblée nationale en France. En 1958, le Gabon devient une république autonome, et Léon Mba en est élu président.

L’indépendance
Le Gabon devint indépendant le 17 août 1960 et en 1961 Léon Mba est élu président de la République indépendante.
Le 18 février 1964, Léon M’ba est renversé par un coup d’État militaire. Le 19 août, les troupes françaises, conformément à un accord de défense signé entre les deux pays, interviennent pour le rétablir au pouvoir. En 1967, il a réélu mais meurt d’un cancer la même année. Son vice-président, Albert Bernard Bongo, lui succède.
Le 12 mars 1968, le président Bongo institue un régime de parti unique, fondé sur le Parti démocratique gabonais (PDG). L’économie se développe autour de l’exploitation forestière (okoumé), minière (manganèse, uranium) et surtout pétrolière (Elf). En 1973, le président Bongo, réélu sans opposition, se convertit à l’islam et prend le prénom d’Omar. Cette conversion marque une réorientation relative de la politique étrangère du pays. En 1974, le Gabon devient membre de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et en 1979, il intègre l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
Pendant les années 80, la chute du cours du pétrole plonge le Gabon dans une grave crise économique. On assiste à des revendications sociales et politiques entre 1987 et 1989.
En 1990, l’établissement du multipartisme se concrétise par la tenue d’élections législatives, dont les résultats sont contestés par l’opposition. De violentes émeutes éclatent, notamment à Port-Gentil, provoquant l’intervention militaire de la France. En mars 1991, l’Assemblée nationale promulgue une nouvelle Constitution dans un contexte de grèves et de troubles sociaux. Deux ans plus tard, en décembre 1993, l’élection présidentielle ne contribue pas à apaiser l’opposition démocratique qui dénonce des fraudes.
En 1994, de nouveaux incidents éclatent à Libreville et Port-Gentil. Des négociations entre le pouvoir et l’opposition aboutissent à la signature en octobre 1994 des « Accords de Paris » entre la majorité et l’opposition. Les élections législatives de décembre 1996 confirment le succès du PDG du Président Bongo qui remporte 82 sièges sur 120 à la nouvelle Assemblée nationale. En janvier et février 1997, se tiennent les premières élections sénatoriales le PDG obtient la majorité absolue au nouveau Sénat.
Le 6 décembre 1998, le président Bongo est réélu au premier tour avec 66 % des suffrages exprimés. Les élections législatives de décembre 2001sont remportées par le PDG qui obtient 86 des 120 sièges. En juillet 2003, le Congrès approuve le projet de révision constitutionnelle qui supprime la limitation du nombre de mandats du Président de la République et réduit les élections présidentielles et toutes les échéances électorales à un tour unique.
En décembre 2005, Omar Bongo est réélu Président de la République pour la 6ème fois avec 79% des voix. L’année suivante, en décembre, se tiennent les élections législatives la coalition présidentielle remporte 98 sièges sur 120 dont 81 au PDG. Le président Omar Bongo décède en juin 2009. L’intérim de la présidence est assuré par la présidente du Sénat, Mme Rose Francine Rogombé, jusqu’à l’investiture d’Ali Bongo à la présidence après avoir été élu à un tour le 30 août 2009 avec 41% de voix.

 

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