Organisations
Internationales de l'Afrique
1- Union africaine (UA)
A propos
Introduction
L’avènement de l’Union africaine (UA) peut être considéré comme un événement
majeur dans l’évolution institutionnelle du continent. Le 9.9.1999, les Chefs
d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) ont
adopté une déclaration, la Déclaration de Syrte, demandant la création de
l’Union africaine en vue, entre autres, d’accélérer le processus d’intégration
sur le continent afin de permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient
dans l’économie mondiale, tout en déployant des efforts pour résoudre les
problèmes sociaux, économiques et politiques multiformes auxquels elle est
confrontée, problèmes accentués par certains effets négatifs de la
mondialisation.
Les principaux objectifs de l’OUA étaient notamment d’éliminer les derniers
vestiges du colonialisme et de l’apartheid; de renforcer l’unité et la
solidarité des Etats africains; de coordonner et d'intensifier la coopération en
faveur du développement de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale
des Etats membres; et de favoriser la coopération internationale, dans le cadre
des Nations Unies.
En effet, en tant qu’organisation continentale, l’OUA a fourni un forum efficace
qui a permis à tous les Etats membres d’adopter des positions coordonnées sur
des questions d’intérêt commun concernant l’Afrique dans les instances
internationales, et de défendre efficacement les intérêts du continent.
A travers le Comité de coordination de l’OUA pour la libération de l’Afrique, le
continent a parlé d’une seule voix et œuvré avec une détermination et sans
faille à la réalisation d’un consensus international en faveur de la lutte de
libération et du combat contre l’apartheid.
La quête d’unité
Dans leur quête pour l’unité et le développement économique et social, sous
l’égide de l’OUA, les pays africains ont pris un certain nombre d’initiatives et
réalisé des progrès substantiels dans de nombreux domaines, ce qui a ouvert la
voie à la création de l’UA. Au nombre de ces initiatives, il convient de citer
les suivantes :
Le Plan d’action de Lagos (PAL) et l’Acte final de Lagos, adoptés en 1980, qui
définissent les programmes et les stratégies visant à promouvoir un
développement auto-entretenu et la coopération entre les pays africains.
La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, adoptée en 1981 à
Nairobi, qui a conduit à la création de la Commission des droits de l’homme et
des peuples, dont le siège est à Banjul (Gambie), ainsi que la Déclaration et le
Plan d’action de Grand-Baie, deux instruments adoptés par l’OUA pour promouvoir
les droits de l’homme et des peuples sur le continent.
Le Programme prioritaire de redressement économique en Afrique (PPREA), adopté
en 1985, qui est un programme d’urgence visant à faire face à la crise des
années 80 dans le domaine du développement, à la suite de la longue période de
sécheresse et de famine qui a sévi sur le contient et de l’effet paralysant de
la dette extérieure africaine.
La Déclaration de l’OUA sur la situation politique et socio-économique en
Afrique et les changements fondamentaux qui se produisent dans le monde, adoptée
en 1990, qui souligne la détermination de l’Afrique à prendre l’initiative, à
façonner son propre destin et à relever les défis de la paix, de la démocratie
et de la sécurité.
La Charte africaine de la participation populaire, adoptée en 1990, qui témoigne
de la détermination renouvelée de l’OUA à tout mettre en œuvre pour placer le
citoyen africain au centre des processus de développement et de prise des
décisions.
Le Traité instituant la Communauté économique africaine (AEC), adopté en 1991 et
plus communément connu comme le Traité d’Abuja, qui vise à mettre en place l’AEC
en six étapes devant aboutir à un Marché commun africain dont les piliers sont
les communautés économiques régionales (CER). Le Traité est en vigueur depuis
1994.
Le Mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, adopté
en 1993, est l’expression concrète de la détermination des dirigeants africains
à trouver des solutions au fléau des conflits et à promouvoir la paix, la
sécurité et la stabilité sur le continent.
Le Programme d’action du Caire, adopté en 1995, qui est un programme visant à
relancer le développement politique, économique et social de l’Afrique.
La Position africaine commune sur la crise de la dette extérieure de l’Afrique,
adoptée en 1997, qui est une stratégie visant à faire face à la crise de la
dette extérieure du continent.
La Décision d’Alger sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement,
adoptée en 1999, et la Déclaration de Lomé sur le cadre pour une réaction face
aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, adoptée en 2000.
La Déclaration solennelle sur la Conférence sur la sécurité, la stabilité, le
développement et la coopération en Afrique (CSSDCA), qui établit les principes
fondamentaux pour promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance sur le
continent .
Les réponses face aux autres défis: l’Afrique a pris un certain nombre
d’initiatives collectives, sous l’égide de l’OUA, dans le domaine de la
protection de l’environnement, de la lutte contre le terrorisme international,
de la lutte contre la pandémie de VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, de
la gestion des questions humanitaires telles que l’afflux des réfugiés et des
personnes déplacées, les mines terrestres, les armes légères et de petit
calibre, etc.
L’Acte constitutif de l’Union africaine, adopté en 2000 lors du Sommet de Lomé
(Togo).
Le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), adopté lors
du Sommet de Lusaka (Zambie), en tant que programme de l’UA.
L'avènement de l'UA
Les initiatives prises par l’OUA ont ouvert la voie à la naissance de l’UA. En
juillet 1999, la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement a décidé de
tenir une session extraordinaire pour accélérer le processus d’intégration
économique et politique sur le continent. Par la suite, quatre Sommets se sont
tenus et ont abouti au lancement officiel de l’Union africaine :
La session extraordinaire de la Conférence, tenue à Syrte en 1999, a décidé de
créer l’Union africaine.
Le Sommet de Lomé, tenu en 200, a adopté l’Acte constitutif de l’Union.
Le Sommet de Lusaka, tenu en 2001, a établi le programme pour la mise en place
de l’Union africaine.
Le Sommet de Durban, tenu en 2002, a lancé l’Union africaine et a été suivi de
la tenue de la session inaugurale de la Conférence des chefs d’Etat et de
gouvernement de l’Union.
La vision de l'UA
La vision de l'Union africaine est de « bâtir une Afrique intégrée, prospère et
en paix, dirigée par ses citoyens et constituant une force dynamique sur la
scène mondiale ».
Cette vision d’une nouvelle Afrique, tournée vers l’avenir, dynamique et
intégrée est une entreprise de longue haleine et sera pleinement réalisée par
une lutte sans relâche menée sur plusieurs fronts. L'Union africaine a une
nouvelle orientation issue du changement de l’objectif de l'OUA fixé en 1963 et
visant à soutenir les mouvements de libération des pays africains encore sous le
joug du colonialisme et de l'apartheid, pour celui de l'Acte constitutif qui
préconise la création d'une organisation fer-delance du développement et de
l'intégration de l'Afrique.
Les objectifs de l'UA
Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre
les peuples d’Afrique;
Défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses
Etats membres;
Accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent;
Promouvoir et défendre les postions africaines communes sur les questions
d’intérêt pour le continent et ses peuples;
Favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la Charte
des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme;
Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent;
Promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation
populaire et la bonne gouvernance;
Promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples conformément à la
Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et aux autres instruments
pertinents relatifs aux droits de l’homme;
Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui
est le sien dans l’économie mondiale et dans les négociations internationales;
Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel,
ainsi que l’intégration des économies africaines;
Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de
l’activité humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples africains;
Coordonner et harmoniser les politiques entre les Communautés économiques
régionales existantes et futures en vue de la réalisation graduelle des
objectifs de l’Union;
Accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche dans
tous les domaines, en particulier en science et en technologie;
Œuvrer de concert avec les partenaires internationaux compétents en vue de
l’éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le
continent.
Les organes de l'UA
La Conférence
La Conférence est composée des Chefs d’Etat et de gouvernement ou de leurs
représentants dûment accrédités. Elle est l’organe suprême de l’Union.
Le Conseil Exécutif
Le Conseil exécutif est composé des ministres ou autorités désignés par les
gouvernements des Etats membres. Il est responsable devant la Conférence.
La Commission
La Commission est composée du Président, du Vice-président et de huit
Commissaires, assistés des membres du personnel. Chaque Commissaire est en
charge d’un portefeuille.
The Permanent Representatives' Committee
Composed
of Permanent Representatives of Member States accredited to the Union.
The Permanent Representatives Committee is charged with the
responsibility of preparing the work of the Executive Council.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS)
Par sa décision AHG/dec.160 (XXXVII), le Sommet de Lusaka, tenu en juillet 2001,
a décidé de créer, au sein de l’Union africaine, le Conseil de paix et de
sécurité. Le Protocole sur la création du CPS est en cours de ratification.
Le Parlement panafricain
Le Parlement panafricain est un organe qui vise à assurer la pleine
participation des peuples africains à la gouvernance, au développement et à
l’intégration économique du continent. Le protocole définissant la composition,
les pouvoirs, les attributions et l’organisation du Parlement panafricain a été
signé par les Etats membres et est en cours de ratification.
L’ECOSOCC
Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif
composé des représentants des différentes couches socio-professionnelles des
Etats membres de l’Union. Les Statuts définissant les fonctions, les
attributions, la composition et l’organisation de l’ECOSOCC ont été élaborés et
seront soumis au Sommet de Maputo.
La Cour de justice
Il est prévu une Cour de justice de l’Union. Le Statut définissant la
composition et les fonctions de ladite Cour ont été élaborés et sera soumis au
Sommet de Maputo.
Les Comités Techniques Spécialisés
• le Comité chargé des questions d’économie rurale et agricoles;
• le Comité chargé des questions commerciales, douanières et d’immigration;
• le Comité chargé de l’industrie, de la science et de la technologie, de
l’énergie, des ressources naturelles et de l’environnement;
• le Comité chargé des transports, des communications et du tourisme;
• le Comité chargé de la santé, du travail et des affaires sociales;
• le Comité chargé de l’éducation, de la culture et des ressources humaines.
Les institutions financières
• La Banque centrale africaine
• Le Fonds monétaire africain
• La Banque africaine d’investissement.
La Commission de l'UA
La Commission est l’un des organes clés de l’Union. Elle joue un rôle central
dans la gestion quotidienne de l’Union africaine. Entre autres attributions, la
Commission représente l’Union et défend ses intérêts ; élabore les projets de
positions communes de l’Union ; élabore des plans stratégiques et des études,
soumettre à l'examen par le Conseil exécutif ; assure l’élaboration, la
promotion, la coordination et l’harmonisation des programmes et des politiques
de l’Union avec ceux des CER; veille à l’intégration des femmes dans tous les
programmes et activités de l’Union.
Les membres de la Commission
• Le Président
• Le Vice-président
• Les huit (8) Commissaires
• Les membres du personnel.
Les Portefeuilles de la Commission
PAIX ET SECURITE (prévention, gestion et règlement des conflits et lutte contre
le terrorisme);
AFFAIRES POLITIQUES (droits de l’homme, démocratie, bonne gouvernance,
institutions électorales, organisations de la société civile, affaires
humanitaires, réfugiés, rapatriés et personnes déplacées);
INFRASTRUCTURES ET ENERGIE (énergie, transports, communications, infrastructures
et tourisme);
AFFAIRES SOCIALES (santé, enfants, lutte contre la drogue, population,
migration, travail et emploi, sports et culture);
RESSOURCES HUMAINES, SCIENCES ET TECHNOLOGIE (éducation, technologies de
l’information et de la communication, jeunesse, ressources humaines, science et
technologie);
COMMERCE ET INDUSTRIE (commerce, industrie, douanes et immigration);
ECONOMIE RURALE ET AGRICULTURE (économie rurale, agriculture et sécurité
alimentaire, élevage, environnement, eau et ressources naturelles,
désertification);
AFFAIRES ECONOMIQUES (intégration économique, affaires monétaires, développement
du secteur privé, investissements et mobilisation de ressources).
Membres
Il y a actuellement 54 membres de l'UA, soit tous les pays d'Afrique, à
l'exception du Maroc (qui s'est retiré de l'OUA en 1984 pour protester contre
l'admission de la République arabe sahraouie démocratique en 1982), et du
Somaliland (qui n'est reconnu par aucun État).
Les territoires africains contrôlés par l'Espagne (îles Canaries, Ceuta et
Melilla), le Portugal (Açores), et la France (Mayotte et La Réunion) sont
également hors de la juridiction de l'UA.
Site:http://www.au.int
2- Communauté économique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO)
A propos
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est
un regroupement régional de quinze pays créé en 1975. Sa mission est de
promouvoir l'intégration économique dans « tous les domaines de l'activité
économique, notamment l'industrie, les transports, les télécommunications,
l'énergie, l'agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions
monétaires et financières, les questions sociales et culturelles ... »
Les différentes institutions de la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique
de l'Ouest (CEDEAO) sont :
La Commission
Le Parlement de la Communauté
La Cour de Justice de la Communauté
La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO ( BIDC)
La Commission de la Cedeao et la Banque d’investissement et de développement de
la Cedeao, communément appelée le Fonds, sont ses deux principales institutions
chargées de la mise en œuvre des politiques, de la poursuite d'un certain nombre
de programmes et de l'exploitation de projets de développement dans les Etats
membres. Parmi ces projets, la construction de routes intracommunautaires, les
télécommunications et le développement des ressources agricoles, énergétiques et
hydrauliques.
Les états membres
L'adhésion de tous les membres de la CEDEAO date de la création de
l'organisation en 1975, à l'exception du Cap-Vert, qui l'a rejointe en 1976 :
BENIN
BURKINA FASO
CAP-VERT
COTE D'IVOIRE
GAMBIE
GHANA
GUINEE
GUINEE BISSAU
LIBERIA
MALI
NIGER
NIGERIA
SENEGAL
SIERRA LEONE
Togo
La Mauritanie a quitté la CEDEAO en 2000.
Institutions
La Commission de la CEDEAO
Le Parlement de la Communauté
La Cour de Justice de la Communauté
Organes financiers
Banque d'Investissement pour le
Développement de la CEDEAO (BIDC)
Organes associées du Secteur privé
ECOBANK
ECOMARINE
Agences de la CEDEAO
Organisation Ouest Africaine pour la Santé (OOAS)
Agence Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO)
Institution Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (IMAO)
Centre de développement de la Jeunesse et Sports de la CEDEAO (CDJSC)
Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG)
Unité de Coordination des Ressources en Eau (UCRE)
CARTE BRUNE CEDEAO
Système d'Echanges d'Energie Electrique Ouest Africain (EEEOA)
Le Groupe Inter-gouvernemental d’Action Contre le Blanchiment d’Argent et Le
Financement du Terrorisme en Afrique de l’Ouest (GIABA)
Programme Régional Santé en Afrique de l'Ouest (PRSAO)
Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique de la
CEDEAO(CEREEC)
Autorité de Régulation Régionale du secteur de l’Electricité de la CEDEAO
(ARREC)
Agence Régionale pour l'Agriculture et l'Alimentation (ARAA)
Site:http://www.comm.ecowas.int/
3- Groupe de la Banque africaine
de développement
(BAD)
A propos – En bref
- Date de création 1964
- Institutions membres
Banque africaine de développement (BAD)
Fonds africain de développement (FAD)
Fonds spécial du Nigeria (FSN)
- Actionnaires
53 pays africains (pays membres régionaux)
25 pays non africains (pays membres non régionaux)
- Mission Promouvoir une croissance économique et une réduction de la pauvreté
durables en Afrique.
- Capital autorisé au 31 décembre 2013 66,98 milliards d’UC
- Capital souscrit au 31 décembre 2013 65,21 milliards d’UC
- Capital libéré au 31 décembre 2013 4,96 milliards d’UC
- Capital appelable au 31 décembre 2013 (BAD) 60,25 milliards d’UC
- Total des réserves au 31 décembre 2013 (BAD) 2,86 milliards d’UC
- Opérations approuvées en 2013, 317 opérations représentant au total 4,39
milliards d’UC, financées comme suit :
BAD : 1,83 milliards d’UC
FAD : 2,27 milliard d’UC
FSN : 31,2 millions d’UC
Fonds spéciaux* : 253,4 millions d’UC
- Dont :
Prêts 2,86 milliards d’UC (93 opérations)
Dons 697 millions d’UC (114 opérations)
Concours PPTE 22,3 millions d’UC (2 opérations)
Prises de participtiaon 99,5 millions d’UC (10 opérations)
Garanties : 431,7 millions d'UC (6 opérations)
Réaffectation des prêts : 17,8 millions (1 opération)
Fonds spéciaux 253,4 millions d’UC (91 opérations)
- Approbations par secteur en 2013
Infrastructure : 2,05 milliard d’UC (57,6 %)
Social : 334,8 millions d’UC (9,4 %)
Multisecteur : 449,2 millions d’UC (12,6 %)
Finance : 288 millions d’UC (8,1 %)
Agriculture et développement rural : 428,7 millions d’UC (12 %)
Environnement : 9,2 millions d’UC (0,3 %)
Développement urbain : 0,3 d'UC (0,01 %)
- Approbations cumulées de prêts et de dons, 1967-2013, 4 003 prêts et dons se
chiffrant à 67,22 milliards d’UC
Historique
Créé pour aider les efforts de développement en Afrique, le Groupe de la BAD
comprend trois entités distinctes, regroupées sous une direction unique, à
savoir son institution phare, la Banque africaine de développement (BAD), créée
le 4 août 1963 à Khartoum (Soudan) par les 23 pays africains nouvellement
indépendants, et deux guichets concessionnels, le Fonds africain de
développement (FAD), créé le 29 novembre 1972 par la Banque africaine de
développement et 13 pays non africains, et le Fonds spécial du Nigeria (FSN),
créé en 1976 par le Gouvernement fédéral du Nigeria.
Suite à la session inaugurale du Conseil des Gouverneurs de la Banque, tenue du
4 au 7 novembre 1964, à Lagos au Nigeria, la Banque a ouvert son siège à Abidjan
en Côte d’Ivoire en mars 1965 et lancé ses premiers projets le 1er juillet 1966.
Depuis 2003, le Groupe de la BAD opère depuis son Agence temporaire de
relocalisation (ATR) à Tunis, Tunisie.
Ressources
En dix-neuf ans, de 1963 à 1982, les ressources de la BAD sont passées d'un
capital autorisé de 250 millions de dollars à 2,9 milliards de dollars. L'année
suivante, l'entrée des pays non régionaux dans le capital, le 30 décembre 1982,
portaient les ressources à 6,3 milliards de dollars et moins de cinq après, la
Quatrième augmentation générale de capital, réalisée au Caire (Égypte) en juin
1987, résultait en une augmentation des ressources de 200 pour cent, pour
atteindre 22,3 milliards de dollars. Lors de la Cinquième augmentation générale
de capital achevée en 1998, qui représentait une augmentation de 35 pour cent du
capital, le ratio de répartition des actions est passé à 60 pour cent pour les
pays régionaux et à 40 pour les pays non régionaux.
En ce qui concerne le FAD, après des contributions initiales d'un montant de 101
millions de dollars, versées en 1974 par les 13 premiers États membres
participants, le Fonds a connu onze reconstitutions générales, au rythme d'une
reconstitution tous les trois ans. Le cycle actuel de reconstitution, pour la
période 2008-2010, s'élève à 5,76 milliards d'UC (8,9 milliards de dollars) soit
une augmentation record de 52 pour cent par rapport aux cycles précédents.
Le Fonds spécial du Nigeria, pour sa part, a démarré ses opérations avec un
capital de 80 millions de dollars en 1976 et a enregistré une reconstitution en
1981. Géré efficacement par la Banque, il atteint aujourd'hui 233,5 millions
d'UC, soit environ 0,432 milliard de dollars.
La Banque a également joué un rôle essentiel dans la mise en place et la
promotion d'autres institutions africaines de développement comme la Société
africaine de réassurance AFRICA RE, la Société pour l’habitat et le logement
territorial en Afrique (Shelter Afrique), l'Association des institutions
africaines de financement du développement (AIAFD), la Fédération des
consultants africains (FECA), le Fonds d'aide à l'élaboration de projet en
Afrique (FDPA), la Société internationale financière pour les investissements et
le développement en Afrique (SIFIDA), la Société de services de gestion pour
l'Afrique (AMSCO), la Table ronde des affaires en Afrique (ABR), la Banque
africaine d'import-export (AFREXIMBANK), la Fondation africaine pour le
renforcement des capacités, l'Institut multilatéral d'Afrique, la Banque PTA, le
Réseau pour l'environnement et le développement durable en Afrique (REDDA).
Par ailleurs, la Banque est un chef de file pour tout ce qui concerne le
développement de l'infrastructure au sein du NEPAD. Elle est un guide respecté
pour l'élaboration de normes bancaires et financières et elle est le partenaire
stratégique du Mécanisme africain de revue par les pairs (APRM).
Mission et objectif
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a pour objectif premier
de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à
leur développement économique durable et à leur progrès social.
A cet effet, il :
- mobilise des ressources pour promouvoir l'investissement dans ces pays et
- leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les
politiques à mettre en oeuvre.
En 2000, les banques multilatérales de développement se sont entendues pour
poursuivre des objectifs communs, connus sous le vocable Objectifs du Millénaire
pour le développement (OMD). Ce sont :
Objectifs du Millénaire pour le développement
Réduire l'extrême pauvreté et la faim.
Assurer l'éducation primaire pour tous.
Promouvoir l'égalité et l'autonomisation des femmes.
Réduire la mortalité infantile.
Améliorer la santé maternelle.
Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies.
Assurer un environnement durable.
Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
Structure
Au fil des années, la BAD a poursuivi ses réformes institutionnelles avec
l’objectif d’améliorer l’efficacité de son aide et la qualité de ses opérations,
en soutenant les efforts de développement de ses pays membres régionaux et en
renforçant leurs capacités pour rendre leurs économies plus solides. La BAD a
également consolidé sa place de première institution de financement du
développement en Afrique, de centre du savoir et de la recherche ainsi que sa
vocation à être la voix autorisée en matière de développement en Afrique. Pour
des raisons de transparence et de gestion efficace, la BAD a adopté la structure
suivante comportant six complexes.
Les pays membres
Fin Novembre 2013, le nombre des pays membres du Groupe de la BAD était de 78, à
savoir les 53 pays africains et 25 pays non africains. Pour être membre de la
BAD, les États non régionaux doivent d'abord être membres du FAD.
Pays membres régionaux
Algérie
Égypte
Libye
Mauritanie
Maroc
Tunisie
Bénin
Burkina Faso
Cap Vert
Côte d'Ivoire
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée-Bissau
Libéria
Mali
Niger
Nigéria
Sénégal
Sierra Leone
Togo
Burundi
Comores
Djibouti
Érythrée
Éthiopie
Kenya
Rwanda
Seychelles
Somalie
Soudan
Sud-Soudan
Tanzanie
Ouganda
Cameroun
Centrafrique
Tchad
République Démocratique du Congo
Congo
République de Guinée Equatoriale
Gabon
Madagascar
Angola
Botswana
Lesotho
Malawi
Île Maurice
Mozambique
Namibie
São Tomé et Príncipe
Afrique du Sud
Swaziland
Zambie
Zimbabwe
Pays membres non-régionaux
Allemagne
Arabie Saoudite
Argentine
Autriche
Belgique
Brésil
Canada
Chine
Corée
Danemark
Émirats arabes unis (membre du FAD uniquement)
Espagne
Etats-Unis d'Amérique
Finlande
France
Inde
Italie
Japan
Koweït
Norvège
Pays-Bas
Portugal
Royaume-Uni
Suède
Suisse
Turquie
Site:http://www.afdb.org/en/
4- Communauté de Développememnt de l’Afrique
Australe (SADC)
A propos
La SADC regroupe en son sein quinze pays de l’Afrique australe et de l’océan
indien : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice,
Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Seychelles, Swaziland,
Tanzanie, Zambie, Zimbabwe.
Historique de la SADC
- 1980 Création de la Conférence de coordination pour le développement de
l’Afrique australe (SADCC) par neufs pays de la ligne de front (Angola,
Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe).
- 1992 Au lendemain de l’indépendance de la Namibie, signature du traité
fondateur de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe,
Southern African Development Community) à Windhoek par les neuf pays de la SADCC
et la Namibie.
- 1994 Fin du régime d’Apartheid et adhésion de l’Afrique du Sud.
- 1995 - 2005 Maurice (1995), la République démocratique du Congo (1998), les
Seychelles (1998) et Madagascar (2005) rejoignent l’organisation, qui compte
désormais 14 membres.
- Mars 2001 Initiation d’une Réforme des institutions de la SADC, visant à
renforcer la cohérence de l’organisation : dissolution des unités sectorielles
de coordination et reprise de leurs activités par un Secrétariat renforcé, mise
en place d’instruments de coordination (poste de Directeur Général au sein du
Secrétariat, Comité intégré des ministres, Comités nationaux de la SADC dans les
Etats membres), mise au point d’un plan régional de développement sur 15 ans
pour fixer des lignes directrices aux politiques de développement de la région.
- 2003 Adoption de deux plans stratégiques indicatifs à long terme (15 ans),
l’un pour le développement de la région (RISDP, Regional Indicative Strategic
Development Plan), l’autre pour les questions de politique, défense et de
sécurité (SIPO, Strategic Indicative Plan of the Organ). La mise en application
de ces orientations est prévue à ce jour dans 24 protocoles (notamment Commerce,
Finances et investissement, gestion des fleuves transfrontaliers et nationaux…).
- Avril 2006 Conférence consultative SADC / partenaires de coopération
(Windhoek) : Adoption d’une Déclaration sur les principes de l’aide entre la
SADC et ses partenaires, définition de cinq domaines prioritaires et création de
groupes thématiques pour la coopération avec les bailleurs.
Fonctionnement de la SADC
La SADC s’est dotée d’institutions calquées en grande partie sur le modèle
européen :
- Sommet (niveau des chefs d’Etat). Instance supérieure de la SADC, le Sommet se
réunit annuellement en août pour définir la politique de l’organisation. Il
existe une troïka composée du président sortant, du président actuel et du futur
président.
- Organe pour la politique, la défense et la sécurité : Il est placé sous
l’autorité d’une Troïka tournante des chefs d’Etat (différente de la
précédente).
- Conseil des Ministres : Composé du Ministre de chaque Etat membre chargé du
suivi de la SADC (en règle générale, les Ministres des Finances ou des Affaires
étrangères), le Conseil a la charge de superviser le processus et le
fonctionnement de la SADC, de veiller à la mise en œuvre effective des
politiques de l’organisation et de préparer les réunions du Sommet. De manière
générale, le Conseil se réunit deux fois par an, en début d’année pour discuter
le budget de l’organisation et en août, à la veille du Sommet annuel de la SADC.
- Comité intégré des ministres : Créé pour rompre avec la logique sectorielle
qui prévalait avant la restructuration de 2001 (conseils spécialisés) et placé
sous l’autorité du Conseil des ministres, le Comité intégré des ministres (ICM)
- composé de 2 à 4 ministres de chaque Etat membre en fonction de l’ordre du
jour adopté - se réunit une fois par an pour orienter, superviser et coordonner
au niveau politique les activités dans les différents secteurs. En outre, des
sous-comités sectoriels se réunissent sur une base ad hoc pour approfondir
certaines questions.
- Secrétariat : Le Secrétariat de la SADC est l’organe d’harmonisation et de
pilotage stratégique du processus de la SADC (coordination de la mise en œuvre
des deux plans indicatifs stratégiques régionaux).
- Comités nationaux de la SADC : Créés après la restructuration de 2001, les
Comités nationaux de la SADC (SNCs) ont la responsabilité dans chaque Etat
membre de contribuer à l’élaboration des politiques régionales et de coordonner
et superviser leur transposition au niveau national.
Relations avec les partenaires de coopération
Les relations avec les bailleurs reposent notamment sur la tenue, à niveau
ministériel, de conférences consultatives biannuelles (Windhoek en 2006, Maurice
du 18 au 20 avril 2008).
A un niveau inférieur, des réunion se tiennent régulièrement au niveau des
ambassadeurs des pays partenaires, dans le cadre de la Joint Task Force, et en
dessous dans le cadre du Core Group.
Objectifs
Les objectifs de la Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe sont:
- atteindre le développement et la croissance économique et du commerce
international,
- Réduire la pauvreté
- augmenter le niveau et la qualité de vie des peuples de l'Afrique Australe
- soutenir les plus démunis socialement à travers de l'intégration régionale.
Les pays membres de la Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe
sont: Angola, Botswana, République démocratique du Congo, Lesotho, Madagascar,
Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Swaziland,
République-Unie de Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.
Site: http://www.sadc.int/
5- Marché Commun De L'Afrique Orientale et Australe
(COMESA)
A propos
Le traité établissant la COMESA (abréviation de l’anglais Common Market of East
and Southern Africa) (1) a été signé en novembre 1993 et ratifié en décembre
1994. Il a remplacé l’ancienne Zone de Commerce préférentielle, qui existait
depuis 1981.
Les pays arabes membres de la COMESA sont l’Egypte, le Soudan, Djibouti et les
Comores. Les autres membres sont l’Angola, le Burundi, la République
Démocratique du Congo, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, Madagascar, le Malawi,
l’île Maurice, la Namibie, le Rwanda, les Seychelles, le Swaziland, l’Ouganda,
la Zambie et le Zimbabwe (2). La zone COMESA regroupe une population totale de
340 millions d’habitants et a un produit intérieur brut total de 170 milliards
US $ (le PIB par habitant moyen est de 690 US $). Le volume des transactions
commerciales entre les pays membres de la COMESA et le reste du monde atteint
annuellement 60 milliards US $.
Historique
Les origines du COMESA remontent au milieu des années 60. Après la vague
d’indépendances, les pays africains s’accordèrent pour reconnaître la nécessité
d’une coopération économique. Plutôt que d’essayer de conclure immédiatement un
accord régional panafricain, les états choisirent de promouvoir d’abord
l’intégration économique sous-régionale.
L’urgence de conclure des accords économiques régionaux de fit réellement sentir
dans les années 70 : la coopération politique était inexistante en Afrique, les
économies des pays de l’Afrique australe souffraient de la politique d’apartheid
de l’Afrique du sud et les pays africains étaient dépendants économiquement des
pays industrialisés.
Dans les années 80, les états africains furent incités à resserrer les liens de
coopération à l’intérieur des régions (orientale, australe, centrale, l’Afrique
de l’ouest et l’Afrique du nord). La coopération et l’harmonisation entre ces
zones fut également encouragé de manière à pouvoir réaliser une Communauté
économique africaine pour la fin du siècle. Suivant la déclaration de Lusaka
(1978), le traité sur l’établissement d’une Zone de commerce préférentielle fut
signé le 21 décembre 1981 et entra en vigueur en 1982.
La zone de commerce préférentielle était une étape vers l’établissement d’un
marché commun. Le traité établissant le marché commun de l’Afrique orientale et
australe (COMESA) fut signé à Kampala, Ouganda, par 20 Etats en novembre 1993,
et ratifié au sommet de Lilongwe, Malawi un an plus tard.
Les institutions du COMESA
L’Autorité des Chefs d’Etat et de Gouvernement est l’organisme politique
supérieur de l’organisation. Le secrétaire général est M. Erastus J.O Mwencha
(de nationalité kenyane) depuis juin 1998.
La Présidence de l’organisation est alternée tous les ans entre les pays
membres.
Les pays de la COMESA ont créé en 1998 une Cour de Justice, qui assure
l’interprétation et l’application correcte des objectifs du Traité. Cet
organisme a été créé sur le modèl de la Cour de Justice Européenne.
L’organisation a son siège à Lusaka (Zambie).
Plusieurs institutions COMESA ont été crées pour promouvoir la coopération et le
développement régional :
La Banque de Commerce et de Développement (Nairobi, Kenya )
la Chambre de Compensation à (Harare, Zimbabwe )
l’Association des Banques commerciales (Harare, Zimbabwe)
l’Institut du Cuir (Ethiopie)
La zone de libre échange
La Zone de Libre Échange COMESA a été lancée à Lusaka (Zambie) le 31 octobre
2000 par 9 pays du COMESA (sur 20) (Djibouti, l’Egypte, le Kenya, Madagascar, le
Malawi l’île Maurice, le Soudan, la Zambie et le Zimbabwe) qui se sont engagés à
supprimer toutes les barrières tarifaires internes.
Les pays COMESA qui ne font pas encore partie de la zone de libre échange
commercent quand même en conditions préférentielles. Ils ont réduit de 60 à 80%
les taxes sur les biens produit dans les pays du Comesa ( les taxes sur ces
produits représente 20 à 40% du montant de celles appliquées à la nation la plus
favorisée)
Le tarif extérieur commun
L’introduction d’un tarif extérieur commun est prévue pour 2004. Les pays
COMESA ont conclut un accord sur les taxes : 0% sur les biens de production, 5%
sur les matières premières, 15% sur les biens intermédiaires et 30% sur les
biens finals.
La coopération monétaire et fiscale
Un programme d’harmonisation monétaire a été établi en 1990 et approuvé
dans le traité COMESA en 1993. Le programme vise l’établissement graduel d’une
union monétaire d’ici 2020: fixation irrévocable des taux de change,
coordination des politiques monétaires entre les banques centrales, création
d’une monnaie commune et d’ une autorité monétaire commune.
COMESA et l’Union Européenne
Une semaine de coopération économique UE-COMESA s’est tenue à Lusaka, du
26 au 31 Octobre 2000, afin de promouvoir les relations économiques entre
investisseurs européens et pays membres du COMESA. D’ici à 2008, des Accords de
Partenariats Economiques Régionaux (prévus par les accords de Cotonou) doivent
être conclus entre l’Union Européenne et les pays du COMESA.
Notes:
(1) Ne pas confondre avec CEN-SAD: Communauté des Etats du Sahel et Sahara
(Anciennement COMESSA).
(2) La Tanzanie s’est retirée du groupement économique régional en septembre
2000, en exprimant ses inquiétudes sur les conséquences négatives des
arrangements tarifaires sur son économie. La Tanzanie est toujours membre de
deux autres blocs économiques régionaux, la Communauté de Développement de
l’Afrique Australe, et la Communauté de l’Afrique de l’Est.
Les États membres (tous sont membres depuis le 21 décembre 1981, sauf mention
contraire) :
Burundi
Comores
République démocratique du Congo
Djibouti
Égypte
Érythrée (1994)
Éthiopie
Kenya
Libye (2005)
Madagascar
Malawi
Maurice
Rwanda
Seychelles (2001)
Soudan Soudan
Soudan du Sud (2011)
Swaziland
Ouganda
Zambie
Zimbabwe
Les anciens membres qui ont quitté l'organisation sont :
Lesotho (1997)
Mozambique (1997)
Tanzanie (2000)
Namibie (2004)
Angola (2007).
Site:http://about.comesa.int/
6- Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique (NEPAD)
A propos
Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), cadre
stratégique de l'Union Africaine pour le développement socio-économique du
continent, est à la fois une vision et un cadre stratégique pour l'Afrique au
XXIe siècle. Le NEPAD est radicalement une nouvelle intervention, menée par les
dirigeants africains en vue de relever les défis critiques auxquels le continent
est confronté : pauvreté, développement et marginalisation du continent au plan
international.
Le NEPAD offre aux pays africains l’occasion unique de prendre totalement le
contrôle de leur programme de développement, de travailler ensemble et
étroitement, et de coopérer plus efficacement avec les partenaires
internationaux.
Le NEPAD gère un certain nombre de programmes et projets dans six(06) domaines
thématiques :
- Agriculture et Sécurité Alimentaire
- Changement Climatique et Gestion des Ressources Naturelles
- Intégration Régionale et Infrastructures
- Développement Humain
- Gouvernance Economique et des Entreprises
- Questions Transversales, parmi lesquelles le Genre, le Renforcement des
Capacités et les TIC.
Structures de Gouvernance du NEPAD
Contexte
Le 37e sommet de l'OUA tenu à Lusaka, Zambie, en Juillet 2001 a adopté, par la
Déclaration 1 (XXXVII), le Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique (NEPAD) comme le programme de développement socio-économique intégré
et détaillé en vue d'accélérer la renaissance de l'Afrique.
Le Sommet de Lusaka a également convenu de la création du Comité de mise en
œuvre des chefs d'États et de Gouvernement qui, à son tour, a créé le Comité de
Pilotage du NEPAD et le Secrétariat du NEPAD pour coordonner et administrer ses
activités. Le NEPAD a pour objectif majeur l'éradication de la pauvreté, la
promotion d'un développement durable et de mettre un terme à la marginalisation
de l'Afrique dans le cadre de la mondialisation. L'objectif d'éradication de la
pauvreté en Afrique tourne notamment autour de l'atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
Conformément à l'intégration du NEPAD dans les structures et processus de l’UA,
le 14e Sommet tenu à Addis-Abeba, Éthiopie, en Février 2010, a renforcé le
programme du NEPAD en transformant son Secrétariat en une agence d'exécution -
l'Agence de Planification et de Coordination du NEPAD (Agence du NEPAD).
C’est également sous ce rapport, que le Comité des Chefs d'État et de
Gouvernement pour la mise en œuvre du NEPAD a été transformé en Comité
d'Orientation des Chefs d'État et de Gouvernement. De plus, le Sommet a conféré
au Président de la Commission de l'Union Africaine l’autorité pour exercer un
pouvoir de supervision sur l’Agence du NEPAD.
Les structures de gouvernance du NEPAD
- l'Assemblée de l'Union Africaine (UA)
- le Comité d'Orientation des Chefs d'État et de Gouvernement du NEPAD(HSGOC)
- le Comité de Pilotage du NEPAD
- l'Agence du NEPAD
Relation entre l'Assemblée de l’UA et le HSGOC
Le Président du HSGOC rend compte à l'Assemblée de l’UA des activités du HSGOC
et fait des recommandations qu'il soumet à son examen pour adoption.
Agence du NEPAD
Qu'est-ce que l'Agence de Planification et de Coordination
du NEPAD (Agence du NEPAD)?
Le NEPAD a renforcé son Programme en transformant son Secrétariat en une Agence
plus portée sur la mise en œuvre des programmes/projets: l'Agence du NEPAD.
Cette évolution est le résultat de l'intégration du NEPAD dans les structures et
processus de l'Union Africaine en application de la Décision de l’Assemblée de
l’UA prise lors du 14e Sommet de Février 2010 à Addis-Abeba, Éthiopie.
C'est la première fois qu'une initiative régionale africaine est
institutionnalisée sous la forme d'une agence de développement au sein de la
famille de l’UA. L'Agence est l'instrument institutionnel d'exécution du
programme de développement de l’UA : le NEPAD.
L’Agence qui continuera à être basée en Afrique du Sud, comme ce fut le cas pour
le Secrétariat, a une orientation plus pratique et technique des objectifs du
NEPAD et des importants projets de développement à travers le continent.
Quel est le mandat de l'Agence du NEPAD?
Conçue comme étant l’organe technique de l'Union Africaine, le mandat essentiel
de l'Agence du NEPAD est de faciliter et de coordonner la mise en œuvre de
programmes et projets prioritaires régionaux et continentaux, d’encourager les
partenariats, de mobiliser des ressources et de s’atteler à la gestion de la
recherche et des connaissances.
La direction stratégique de l'Agence du NEPAD se fonde sur les domaines
thématiques suivants :
- Agriculture et Sécurité alimentaire ;
- Changement climatique et gestion des ressources naturelles;
- Intégration régionale et infrastructures ;
- Développement humain ;
- Gouvernance économique et d'entreprise ;
- Questions transversales de genre et de renforcement des capacités.
L'Agence est financée à travers le budget statutaire de la Commission de l'Union
africaine, les contributions volontaires des Etats membres de l'UA et l'appui
budgétaire complémentaire des partenaires au développement et du secteur privé.
L'Agence du NEPAD au sein de l'architecture
institutionnelle de l'Afrique
Le programme de l'Agence du NEPAD comprend la promotion de meilleures capacités
étatiques pour la conduite des processus de développements continentaux en
aidant à la création d'un environnement favorable aux fins de stimuler
l'engagement et la participation du secteur privé pour, une croissance et un
développement durables, y compris l'exécution des programmes et projets
d'investissement.
L'Agence du NEPAD fonctionne et intervient dans le programme de développement de
l'Afrique en établissant des liens institutionnels et en tirant parti des
ressources techniques existantes en appui au programme du NEPAD. L'Agence est
accompagnée dans son action par les principaux responsables des Etats membres
chargés de l'exécution du programme du NEPAD, les institutions régionales,
notamment les CER et les agences de développement multilatérales et bilatérales.
L’Agence du NEPAD mobilise l'expertise et les ressources en appui à
l'élaboration et à l’exécution de programmes d'investissement pour la création
de richesses et la croissance socio-économique. Elle ambitionne d’être une
institution du savoir axée sur les résultats.
Dans son plaidoyer et sa promotion des principes de l’Union Africaine fondés sur
l'appropriation et le leadership africains du processus de développement du
continent, l'Agence implique avec force les acteurs africains et internationaux
dans des partenariats plus étroits et fondés sur les valeurs, en vue de la mise
en œuvre du programme du NEPAD. L’Agence compte en particulier travailler avec
les organisations de la société civile.
Modèle opérationnel de l'Agence du NEPAD
La structure de gestion de l'Agence tourne autour de 5 fonctions
essentielles indissociables : Gestion de la stratégie et des connaissances,
Alignement des politiques et élaboration de programmes, Exécution et
coordination des programmes, Partenariats, mobilisation de ressources et
communication, Services institutionnels et administratifs.
Quelles sont les réalisations essentielles escomptées des
interventions de l'Agence du NEPAD?
Objectifs de l'Agence :
Une intégration régionale et continentale renforcée en vue de réaliser une
croissance économique et un développement durables;
Des Etats membres et des CER dotés de meilleures capacités de suivi et
d'évaluation de la mise en œuvre du programme du NEPAD;
Mise en œuvre de stratégies de croissance efficace et de programmes
d'éradication de la pauvreté afin d'accélérer les objectifs de développement de
l'Afrique par des programmes et projets sectoriels et intersectoriels de
qualité;
Que l'Afrique soit dotée des capacités d'exécution nécessaires pour un
engagement actif sur la scène mondiale dans tous les aspects;
Que l'Agence du NEPAD devienne le carrefour du savoir du continent;
Des partenariats basés sur l'égalité, le respect mutuel, l'obligation de rendre
compte et la réactivité entre l'Afrique et les partenaires au développement pour
une meilleure réalisation des objectifs de développement de l'UA/NEPAD;
Une société civile et un secteur privé membres à part entière des processus de
développement.
Site:http://www.nepad.org/
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