PIB (2009)
11,9 Mds USD
PIB (SPA) par habitant (2009)
7.500 USD
Taux de croissance (2009)
-5,2 % (2,9% en 2008)
Taux de chômage (2009)
24 %
Taux d’inflation (2009)
5,8 %
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB
Services (2008)
43%
mines(2008)
36,7 %
Exportations de la France vers le Botswana (2008)
8,64 M€
Importations françaises du Botswana (2008)
4,14 M€
Situation économique
Le Botswana est le pays qui a connu la plus forte croissance au monde entre 1970
et 2007, principalement grâce à l’exploitation de ses ressources en diamant, qui
en font le 1er exportateur mondial en valeur de ce gemme. Classé parmi les PMA
lors de son indépendance en 1966, ce pays fait aujourd’hui partie des pays à
revenus intermédiaires les mieux dotés (PIB/hab 7.500 USD). Les revenus du
diamant assurent 1/3 du PIB, 50% du budget et 2/3 des exportations. De tels
moyens limitent la dette extérieure du pays ( 12% du PIB en 2008) et font du
Botswana un pays apprécié des observateurs de la gestion économique.
L’économie botswanaise est structurellement typée; les ressources du sous-sol
(diamant, mais aussi notamment charbon) représentent environ 38% du PIB, suivies
par les services (40% administration - 16% - , commerce et tourisme - 10 % -,
finance - 10% -, transports et NTIC - 3,7% -), le secteur manufacturier (4%) et
l’agriculture (2%). Il s’agit d’une structure fragile en raison de son caractère
monolithique. La crise financière mondiale l’a rappelé aux autorités
botswanaises. La demande mondiale de diamants a brutalement chuté, affectant la
croissance (tombée à -5,2%), l’emploi et notamment les exportations, donc les
revenus de l’Etat. Toutefois, les données du 1er trimestre 2010 (augmentation
des revenus des exportations de diamants de 85% par rapport à la même période de
l’an dernier) relativisent les inquiétudes pour l’année à venir.
Outre cet élément conjoncturel, le Botswana doit prendre en compte le fait que
ses réserves de diamant ne sont pas inépuisables. Aussi, la diversification de
l’économie s’impose-t-elle. Les autorités ont identifié plusieurs perspectives
en ce domaine;
la diversification dans le secteur minier , notamment à travers l’exploitation
des réserves de charbon(2 projets de centrales; Morupule et Mmamabula),
l’objectif étant de pouvoir exporter de l’énergie, dont la région manque ;
le développement des services par la création de « hubs » dans divers secteurs,
tels que la santé, l’éducation, les transports, les services financiers, le
tourisme, etc.
Sur le plan financier, le Botswana a quitté la zone rand en 1976 et mis en place
le pula. Cette monnaie est ancrée à un panier de devises, dont le rand, qui y a
un poids élevé. Pouvant atteindre jusqu’à 15 %, l’inflation a bénéficié du
ralentissement économique et est estimée à 5,8% pour 2009. Pour les mêmes
raisons, les taux d’intérêt ont également connu une forte baisse. Le secteur
financier botswanais reste sain et profitable. Peu exposé aux marchés étrangers,
il n’a pas, à ce stade, connu de « credit crunch ».
L’économie botswanaise bénéficie de sa bonne gestion. Le taux de croissance
moyen de 5,7% entre 2002 et 2007 atteste cette rigueur. Ceci vaut notamment dans
le secteur du diamant où le choix du Botswana de s’associer à De Beers dans le
cadre de la Société Debswana, première entreprise mondiale spécialisée dans le
commerce de diamants bruts, a permis de relever le pari de la taille, du
professionnalisme et donc des rendements. Soucieux de diversifier ses activités
au sein de cette spécialité, le Botswana a inauguré en mars 2008, son premier
centre de transformation du diamant.