La diplomatie botswanaise entretient,
contrairement aux autres pays de la ligne de front, de bonnes relations avec le
monde occidental.
La relation avec le Royaume-Uni demeure étroite et confiante dans tous les
domaines : politique, stratégique, économique et humain. Le Président Khama est
un ancien élève de l’école d’officier de Sandhurst.
Des rapports privilégiés ont également été noués avec les Etats-Unis depuis la
guerre froide. Les Présidents Clinton et Bush, ainsi que Michelle Obama (juin
2011), se sont rendus au Botswana. L’aide américaine au Botswana est
principalement orientée vers la lutte contre le sida. Les Etats-Unis accueillent
également 50 officiers par an en formation. Les pays de la région, notamment
l’Afrique du Sud, ont vivement réagi au projet, un temps envisagé, d’accueillir
à Gaborone une base militaire américaine d’Africom.
La coopération de l’Union Européenne est importante, notamment dans le secteur
de l’éducation. Le dialogue politique, qui peut être parfois difficile sur des
sujets comme la peine de mort, est poursuivi alors même que le volume des
programmes de coopération du 11ème FED a été très sensiblement réduit, du fait
du statut de pays à revenu intermédiaire supérieur du Botswana (33 M€ contre 85
M€ lors du Xème FED).
Le Botswana a coordonné au sein de la SADC les négociations d’un Accord de
Partenariat Economique signé avec l’UE le 15 juillet 2014, permettant le
maintien de l’accès en franchise de droits et sans contingent des produits
botswanais au marché européen. Des négociations sur les services doivent
toutefois se poursuivre.
Le Botswana entretient d’étroites relations avec l’Afrique du Sud, pour des
raisons historiques (le Bechuanaland faisait partie de l’Union Sud-Africaine),
géographiques (enclavement) et économiques (dépendance industrielle,
énergétique). L’Afrique du Sud est de très loin son premier partenaire
commercial (77 % du marché) et le premier investisseur étranger (80% du stock).
Le poids du voisin sud-africain a incité le Botswana à s’impliquer dans
l’intégration régionale. Gaborone accueille ainsi le siège de la Communauté de
développement de l’Afrique australe (SADC). Le pays n’a plus de contentieux
territorial majeur avec ses voisins depuis l’arrêt, rendu en 1999, de la Cour
internationale de justice sur la bande de Caprivi disputée avec la Namibie.
Les « printemps arabes » ont été l’occasion pour le Botswana de réitérer ses
convictions démocratiques. Gaborone a rompu ses relations diplomatiques avec la
Libye dès février 2011 et dénonce les exactions du régime Assad en Syrie. Ces
convictions peuvent l’écarter du consensus au sein de la SADC ou de l’Union
Africaine, par exemple à propos du Zimbabwe (élections de juillet 2013) ou de la
Cour pénale internationale (affaire Kenyatta). Le Botswana a été le premier pays
africain à signer l’amendement de Kampala de la CPI à l’occasion d’une
conférence internationale accueillie à Gaborone.
Le Botswana renforce ses liens avec les grands pays émergents (Chine, Inde,
Brésil, Russie), qui disposent chacun d’une représentation diplomatique à
Gaborone. Une relation se maintient avec Cuba depuis l’apartheid (coopération
dans le domaine médical).
Mise à jour : 03.04.15
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