Données économiques        0  503 lectures

PIB (au prix courant du marché)
1,4 mds de $ (EIU, 2011)

PIB par habitant
126 $ (OCDE)

Taux de croissance du PIB
3,6 % (EIU, 2011)

Taux de chômage
14 %

Taux d’inflation
10 % (EIU, 2011)

Balance commerciale
-151(US$ m)

Principaux clients

Allemagne (21,3%), Suisse (15,7%), Belgique (9,2%), Suède (8,8%) - (EIU, 2011)

Principaux fournisseurs
Arabie Saoudite (15,9%), Belgique (11,3%), Ouganda (8,6%), Kenya (7,7 %) - (EIU, 2011)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB
agriculture
34,8 %

industrie
20 %

services
45,1 %

Exportations de la France vers le Burundi
9 M€ en 2010 (ME)

Importations françaises depuis le Burundi
3 M€ en 2010 (ME)

Site de la mission économique
www.missioneco.org

Situation économique
Le Burundi est le quatrième pays le plus pauvre du monde. La croissance a repris timidement depuis 2001 mais la situation reste fragile. Après une stagnation du PIB en 2005 (+1%), en raison de la forte contraction de la récolte de café entraînée par la sécheresse dans le nord du pays, la situation a été plus favorable en 2006 (5% de croissance) et mitigée en 2007 (3,5% de croissance).
La situation macro-économique du pays s’améliore mais moins rapidement que prévu ; Le PIB a crû de 3,9% en 2010, ce qui constitue la performance la plus faible s’agissant des cinq pays de la Communauté d’Afrique de l’Est. La croissance devrait être soutenue en 2011 et atteindre 4,2%, notamment grâce aux progrès enregistrés s’agissant des réformes structurelles en cours. A noter, toutefois, qu’initialement, le gouvernement burundais tablait, pour l’année en cours, sur une croissance réelle du PIB de 4,5%. Cette prévision a été revue à la baisse principalement du fait de la formalisation de fortes pressions inflationnistes, notamment sur les carburants et les produits alimentaires.
Si l’inflation avait été maîtrisée en 2010, il n’en sera pas de même en 2011 ; en année glissante, à fin mai 2011, la hausse des prix de détail atteint 14% (contre 4,1% en 2010), tirée principalement par les augmentations des carburants et des produits alimentaires.
Par ailleurs, le déficit commercial burundais affiche une tendance à la dégradation. Selon le FMI, il devrait passer de -337,5 MUSD en 2010 à -434,7MUSD pour 2011, soit une augmentation de près de 29%. Il y a lieu de rappeler que le Burundi importe pour quatre fois plus qu’il n’exporte. L’évolution de la facture pétrolière (elle devrait passer de 108,3 MUSD en 2010 à 151,5 MUSD en 2011) qui devrait croître de près de 40% est en partie responsable de l’aggravation prévue du niveau du solde de la balance commerciale.
En matière de politique monétaire et de change, la Banque Centrale va opérer un resserrement de sa politique monétaire afin de tenter de limiter la hausse des prix de détail. Par ailleurs, il est à noter que, contrairement aux monnaies des autres pays de la Communauté d’Afrique de l’Est, le franc burundais est resté quasiment stable ces derniers mois ; la monnaie nationale ne s’est dépréciée que de 0,5% au cours du premier trimestre 2011.
Les réserves devraient demeurer quasiment stables ; elles passeraient de 332 MUSD en 2010 à 321 MUSD en 2011 (environ 4,7 mois d’importations).
Le déficit budgétaire reste contenu ; en 2011, il devrait se situer à 4,1% du PIB contre 4,3% du PIB en 2010. Ce déficit prévisionnel a été toutefois revu à la hausse par rapport à l’objectif initial (3,6% du PIB) que s’était fixé le gouvernement burundais. Cette situation est due à la nécessaire augmentation des dépenses publiques à caractère social visant notamment à limiter l’impact de l’inflation sur les populations les plus vulnérables. Dans le même temps, la part des dons extérieurs baisse ; elle devrait passer de 31% du PIB en 2010 à 25% du PIB en 2011.

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