Politique extérieure        0  571 lectures

En raison de sa position géographique enclavée, la Gambie dépend étroitement du Sénégal pour sa sécurité et son économie. L’éphémère fédération sénégambienne fondée en 1982 a été dissoute en 1989. Malgré les visites croisées entre les deux chefs d’Etat, les relations bilatérales sont restées empreintes de méfiance et plusieurs sujets ont provoqué périodiquement des tensions : tarifs des bacs permettant de franchir la rivière Gambie, situation en Casamance, mise en cause des autorités sénégalaises par la Gambie au sujet de leurs liens supposés avec l’opposition gambienne. La visite du Président Wade en Gambie en janvier 2010 avait permis d’apaiser les relations entre les deux Etats et s’était conclue par l’annonce de mesures d’apaisement hautement symboliques : exemption de la carte d’identité « alien card » pour les Sénégalais en Gambie et réalisation d’un pont sur le fleuve Gambie, formation de militaires gambiens par les forces sénégalaises en octobre 2010.

En Casamance, le rôle trouble de la Gambie empêche une avancée des processus de négociation. La menace principale ressort aujourd’hui davantage du grand banditisme qui touche divers secteurs d’activités : trafics illicites de noix de cajou, de chanvre indien et de bois avec la complicité des autorités gambiennes.

Les décisions brutales de retrait du Commonwealth en octobre 2013 puis de rupture des relations diplomatiques avec Taïwan (pourtant principal détenteur de la dette extérieure) en novembre 2013 ont considérablement renforcé l’isolement international de la Gambie.

En mars 2014, le président Jammeh a annoncé l’abandon de l’anglais comme langue officielle sans définir, pour l’heure, de calendrier d’application et en désignant arbitrairement l’arabe comme langue de substitution. Ces décisions annihilent tout effort des autorités gambiennes pour attirer les investisseurs étrangers.

Le 2 avril 2014, la Gambie a décidé unilatéralement de fermer temporairement ses frontières terrestres avec le Sénégal avant de les rouvrir sans aucune explication.

La Gambie est membre de l’Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Comité inter Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Par ailleurs, la Gambie est membre de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).

Malgré la détérioration évidente de la situation des droits humains depuis 20 ans, la Gambie abrite le siège de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (principal mécanisme africain de protection et de promotion des droits humains).

La Gambie sera soumise à l’Examen Périodique Universel (EPU) en octobre 2014.

Mise à jour : 19.08.14

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