Le 22 juillet 1994, le lieutenant Yahya
Jammeh a renversé par un coup d’Etat le Président Dawda Jawara, au pouvoir
depuis l’indépendance acquise en 1965. Sous la pression internationale, un
calendrier de retour à la démocratie a été élaboré. Une nouvelle constitution a
été adoptée par référendum en août 1996 et l’élection présidentielle de
septembre 1996 a permis à Yahya Jammeh d’être élu. La Gambie a renoué, dès mars
1997, avec la communauté internationale et les bailleurs de fonds pour la
reprise de l’aide suspendue depuis 1994.
Le président Jammeh a été réélu en 2001 et le parti présidentiel, Alliance for
Patriotic Reorientation and Construction (ARPC), a remporté en 2002 une large
majorité au Parlement. La tentative de coalition circonstancielle des cinq
principaux partis de l’opposition, en janvier 2005, pour affronter le président
sortant à l’élection présidentielle de septembre 2006, a éclaté au bout de
quelques mois. Deux candidats de l’opposition ont donc finalement affronté le
président sortant, Halifa Sallah de l’Alliance nationale pour la démocratie et
le développement (NADD) et M. Ousainou Darboe du Parti de l’unité et la
démocratie (UDP). Avec respectivement 26% et 7% des voix, ils n’ont pas empêché
la réélection de Yahya Jammeh (67%). Les élections législatives de janvier 2007
ont confirmé la domination sans partage du chef de l’Etat et de son parti,
l’Alliance for Patriotic Reorientation and Construction, riche et solidement
implantée (42 des 48 sièges). Ces deux scrutins, calmes et avalisés par des
observateurs internationaux, traduisent, avec 58 et 41 % de participation, la
faiblesse de l’enjeu.
Le 24 novembre 2011, le Président Jammeh a été réélu à la Présidence de la
République de Gambie avec 470.550 suffrages (71,53 %) face à ses deux
adversaires, MM. Bah (73.060 voix soit 11,10 %) et Maître Darboe (114.177 soit
17,35 %). Le taux de participation, beaucoup plus élevé que lors des précédentes
présidentielles a atteint 83 %. Le Président est vainqueur dans tous les
centres, même si l’APRC (son parti politique) a été battue dans de nombreux
villages mandingues.
Le 29 mars 2012, les élections législatives se sont tenues dans le plus grand
calme avec un faible taux de participation comparativement à celui des élections
présidentielles (50 % pour l’ensemble des circonscriptions ayant un scrutin). En
revanche, dans l’intérieur du pays, les taux ont avoisiné les 70 % comme à
Janjangbureh. Le parti au pouvoir, L’Alliance patriotique pour la réorientation
et la reconstruction (APRC) a remporté 43 sièges et l’opposition cinq (quatre
pour les « indépendants » et un pour le parti d’Hamat Bah, le NRP) sur les 48
sièges à pourvoir lors de ce scrutin un peu particulier. En effet, l’opposition
n’a pas présenté de candidat dans 25 circonscriptions, à la suite du boycott de
six des sept partis d’opposition. Le 17 avril, le Président a désigné, comme le
prévoit la Constitution 5 députés au sein desquels seront choisis le Speaker et
le Deputy Speaker. Au final, le parti au pouvoir dispose désormais de 48 sièges
sur les 53 que compte l’Assemblée.
Le 20 août 2012, le Président Jammeh a annoncé sa décision d’exécuter les
trente-sept condamnés à mort en Gambie. En dépit des pressions internationales
de la France, des Britanniques, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Union
africaine et de l’Union européenne, neuf exécutions ont eu lieu le 23 août 2012
(sept ressortissants gambiens et deux Sénégalais), levant de facto le moratoire
sur la peine de mort en Gambie qui était en vigueur depuis 1981. suite à
l’exécution de deux Sénégalais, les relations entre le Sénégal et la Gambie se
sont vivement détériorées.
Suite à l’intervention de l’ancien Premier ministre sénégalais, le Président
Jammeh a annoncé le 20 septembre 2012 la mise en place d’un nouveau moratoire
sur la peine de mort sans limitation de temps.
Les relations avec l’Union européenne ont également été affectées par cette
affaire. A l’issue d’une réunion extraordinaire avec son Cabinet ministériel, le
8 janvier 2013, le Président Jammeh a prononcé au cours d’une conférence de
presse, une violente driatribe contre l’Union Européenne. Il l’a accusée de
vouloir déstabiliser la Gambie et a rompu le dialogue politique avec l’Union
européenne (article 8).Le 11 juillet 2013, Nick Wescott, directeur du
département de l’Afrique subsaharienne du Service européen pour l’action
extérieure a rencontré le Président Jammeh et il a été décidé de relancer le
dialogue politique entre l’UE et les autorités Gambiennes.
La dernière session de dialogue politique UE-Gambie s’est tenue le 8 avril
dernier : l’Union européenne a posé comme condition au décaissement des projets
FED le constat d’avancées dans le domaine des droits de l’homme.
Composition du gouvernement gambien (25 août 2014)
H.E. Dr. Isatiou NJIE-SAIDY (Dr.), Vice-Présidente et Ministre de la Condition
féminine
Hon. Kalilou BAYO, Secrétaire général de la Présidence, Ministre des Affaires
présidentielles, Ministre de la Fonction publique
Hon. Kebba S. TOURAY, Ministre de l’Economie et des Finances
Hon. Fatou Mass JOBE NJIE, Ministre du Tourisme et de la Culture
Hon. Bala Garba JAHUMPA, Ministre des Affaires étrangères
Hon. Fatou Lamin FAYE (Mme), Ministre de l’Enseignement élémentaire et
secondaire
Hon. Omar SEY, Ministre de la Santé et de l’action sociale
Hon. Abdou JOBE, Ministre du Commerce, de l’industrie, de l’intégration
régionale et de l’emploi
Hon. Pa Ousman JARJU, Ministre de l’Environnement, du changement climatique, des
ressources halieutiques et des parcs nationaux
Hon. Mass Axi GAI, Ministre de la Pêche
Hon. Dr. Edward Saja SANNEH, Ministre de l’Energie
Hon. Momodou Aki BAYO, Ministre de la Gouvernance locale et des terres
Hon. Basirou MAHONEY, Procureur général, Ministre de la Justice
Hon. Ousman SONKO, Ministre de l’Intérieur
Hon. Alieu K. JAMMEH, Ministre de la Jeunesse et des sports
Hon. Solomon OWENS, Ministre des Transports, des travaux publics et des
infrastructures
Hon. Dr. Aboubacar SENGHORE, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la
recherche, de la science et de la technologie
Les Ministères de la Défense, du Pétrole, des Affaires religieuses, des
Organisations non-gouvernementales, de la Forêt ainsi que de l’Information et
des infrastructure de la communication sont tous sous tutelle de la Présidence
de la République.
Mise à jour : 05.09.14
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