PIB
1,7 MUSD(BM, 2007)
PIB par habitant
400 USD (MinFin, 2007)
Taux de croissance
4,3% (BM 2007)
Principaux clients
Canada (45%), Belgique (18%), Indonésie (7%), Italie (6%),
France (5%) (EIU, 2007)
Principaux fournisseurs
France (24%), Pays-Bas (19%), Cameroun (13%), Etats
Unis (9%), Belgique (4%) (EIU, 2007)
Part des secteurs d’activités dans le PIB
primaire
56% (90% des export)
industrie
16 %
services
28% (BM, 2007)
Détachement Boali (soutien MICOPAX et instruction FACA)
200 h à Bangui + 7 à
Birao
Soutien à MINURCAT
40 h à Birao.
Secteurs de concentration
le développement des infrastructures et l’appui au
système éducatif (DCP à signer début 2010)
Volume du 10e FED
142.8 M€
Sources
PNUD, Banque mondiale, MINEFI, The Economist Intelligence Unit (EIU),
Transparancy international
Situation économique
Pays enclavé, tributaire de la voie fluviale Oubangui-Congo et des routes vers
le Tchad et le Cameroun, la Centrafrique figure parmi les plus pauvres des PMA,
avec un indice de développement humain de 172ème sur 179 et un PIB/hab autour de
400 USD en 2007.
Depuis 2004, l’économie redémarre à un rythme très lent (+1% en 2004) qui s’est
quelque peu accéléré en 2007 (+3,7%). Cette amélioration peut être attribuée à
la distribution des produits pétroliers qui rapporte à l’Etat 1,5 milliard de
XAF chaque mois. Il est positif de noter que la baisse des cours du pétrole par
rapport à l’an dernier n’a pas eu d’impact sur les prix, qui se sont maintenus à
leur niveau antérieur. Mais l’espoir d’un rebond de croissance substantielle et
durable semble, dans l’immédiat, hors de portée. Le tassement du marché
européen, la chute des cours du secteur forestier, l’affaissement des secteurs
moteurs (diamant, coton) , les difficultés de trésorerie de l’Etat, le taux
d’inflation (3,3% en 2008) et la crise financière pèsent lourdement sur
l’économie.
Dans le secteur primaire, les quatre activités traditionnellement créatrices de
richesse que sont le diamant, le bois, le coton et l’élevage (au Nord), sont
sinistrées du fait de l’insécurité et de la mauvaise gouvernance. Or ce secteur
contribue à 55% du PIB et environ 90% des exportations. Il se compose
essentiellement d’une agriculture de subsistance (28% du PIB), de l’élevage (13%
du PIB), de la sylviculture (5,5% du PIB) et des industries extractives (3% du
PIB, essentiellement le diamant).
L’exploitation forestière concerne environ 2 millions d’hectares. Le bois
centrafricain s’écoule principalement sur les marchés européens et nord
américains, qui, du fait de la crise économique mondiale, ont réduit leur
demande. La production de bois a ainsi chuté de 30% en volume et de 50% en
valeur. Les faillites d’entreprises ont été évitées par les mesures d’allégement
fiscal prises par l’Etat. Le secteur n’en reste pas moins en forte récession,
directement touché par la crise mondiale.
Les projets d’investissement se sont multipliés dans le secteur minier entre
2005 et 2007 avec les partenariats Aurafrique/Axmin, Goldiam/Gem Diamonds et
Uramin/Areva. Cependant les délais s’allongent et la date de démarrage de la
production Uramin/Areva sur le site de Bakouma, initialement prévue pour 2012,
pourrait être reportée. De fait, la crise économique mondiale et l’insécurité
juridique ont considérablement freiné les investisseurs dans leur lancée. Or
seule l’accélération de projets dans les infrastructures et l’énergie
signalerait une reprise significative. La dynamique escomptée dans le secteur
minier ne peut être prise en compte dans les projections de croissance de court
et moyen termes.
Les industries de transformation (industrie des boissons, sucrerie, fabrication
de cigarettes, minoterie, fabrication et tôles et articles de ménage en
aluminium) restent embryonnaires et aucun nouvel investissement n’est prévu.
La crise énergétique s’illustre par la panne de la seule centrale électrique du
pays située à Boali. L’Agence Française de Développement en RCA a financé avec
la Banque mondiale un programme de réhabilitation d’urgence de cette
centrale(4,2 M€), qui se trouvait dans un état de délabrement avancé, afin de
sécuriser l’approvisionnement électrique.
Les finances publiques se caractérisent par une trésorerie structurellement
déficitaire, une capacité d’investissement très faible, une forte dépendance à
l’aide budgétaire extérieure et une impossibilité à assurer son service de la
dette. Le budget 2009 de la RCA prévoyait des dépenses en hausse (181 MdFCFA
contre 151 MdsFCFA en 2008), alors que les ressources de l’Etat sont contraintes
parle ralentissement de la demande internationale et la faiblesse des recettes
fiscales et douanières. L’exécution budgétaire s’est donc s’avérée très
difficile.
Le retour des bailleurs vise à jeter les bases d’un développement durable,
notamment face à une dette extérieure centrafricaine qui s’établissait à fin
2006 à environ 800M€, dont plus de 200M€ d’arriérés. Cet endettement non
soutenable a rendu la RCA éligible à l’initiative renforcée pour les PPTE (pays
pauvres très endettés), dont elle a franchi le point de décision en septembre
2007. Suite à la conclusion d’un programme de type FRPC avec le FMI, les
créanciers du Club de Paris ont accordé, en avril 2007, un taux d’annulation des
échéances de dette de 67%, jusqu’en 2009. Le point d’achèvement de l’initiative
PPTE a finalement été octroyé à la RCA, à l’unanimité par les conseils
d’administration du FMI (29 juin 2009) et de la Banque mondiale (30 juin 2009).
Cette décision lui permet de bénéficier d’une réduction de dette d’un montant de
578, 3 MUSD. La France, dont l’encours est de 5,5M€ environ, avait préalablement
décidé d’annuler la totalité de cette dette dès l’atteinte du point d’achèvement
(annulation bilatérale complémentaire). Cette étape essentielle a été franchie
grâce aux efforts de la RCA, identifiés par les institutions financières
internationales, en termes de réformes structurelles, de gestion des finances et
de la dette publiques, de santé et d’éducation.
La stratégie conjointe de réengagement déployée par la communauté internationale
se traduit également à travers;
le projet européen de pôles de développement régionaux (incluant, sur
proposition de la France, les parties nord-est et sud-est de la RCA) qui
mobilisera une part très importante des financements du 10ième FED (2008-2013).
L’enveloppe A de ce 10ème FED a réservé 137 M€ (part théorique de la France = 33
M€) qui se répartissent ainsi
53 % pour la gouvernance démocratique, la
réhabilitation socio-économique et les pôles de développement, 14% pour le
secteur des transports et infrastructures urbaines, 25% pour l’appui budgétaire.
le processus de réforme des systèmes de sécurité (RSS), sous l’égide du PNUD,
considéré comme l’une des conditions du développement. Ce processus compliqué
devra rester aussi opérationnel et réaliste que possible, grâce notamment à une
coordination constante des différents acteurs. La dernière table-ronde des
bailleurs (octobre 2009) a mis en évidence une appropriation encore perfectible
du processus par les Centrafricains, et des lacunes dans le financement
mobilisé.
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