Données économiques        0  467 lectures

PIB
26,2 milliards de dollars (Banque Mondiale, 2009)

PIB par habitant
1098 dollars (Banque Mondiale, 2009)

Taux de croissance
4,7% (Banque Mondiale,2009)

Taux de chômage
NC

Taux d’inflation
16,7 % (Banque Mondiale,2009)

Solde budgétaire
- 9, 7% du PIB (2009)

Balance commerciale
-17,2% (Banque Mondiale, 2008)

Principaux clients (Economist Intelligence Unit, 2009)
Pays-Bas (13,4%), Royaume-Uni (7,8%), France (5,8%), USA (5,9%), Ukraine (5,8%)

Principaux fournisseurs (Economist Intelligence Unit, 2009)
Chine (17%), Nigeria (11%), USA (6%), Côte d’Ivoire (6%)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque Mondiale, 2009)
agriculture

32 %
industrie
19%
services
49%

Situation éconimique

Sur le plan macroéconomique, le pays a enregistré depuis le début de la décennie des résultats économiques et financiers positifs, principalement marqués par une croissance économique soutenue et stable (5% par an en moyenne depuis 2000, exception faite de l’année 2009 marquée par la crise économique mondiale 4,7%). Les perspectives d’exploitation pétrolière laissent présager d’importantes sources de revenus dans les années à venir. La mise en production a débuté en décembre 2010. Lorsque les opérations d’extraction atteindront leur rythme de croisière (250000 b/j espérés d’ici 2013, ce qui le placerait parmi les 50 principaux producteurs mondiaux), les revenus annuels issus du pétrole devraient osciller entre 1 et 2 milliards d’USD. Le Parlement ghanéen a adopté début mars la loi « Petroleum revenue management act » qui prévoit l’affectation et la ventilation de l’utilisation des revenus pétroliers et introduit des obligations visant à assurer la transparence des comptes.
L’économie du Ghana reste cependant dépendante du secteur agricole (60% de la population active), centré sur le cacao, avec une production en essor (703000 tonnes, +10,8%, 2ème rang mondial). Le secteur secondaire est dominé par les industries d’extraction (12% du PIB) or (2ème producteur africain) et, dans une moindre mesure, diamant, manganèse, bauxite. L’industrie manufacturière (10% du PIB) reste faible bien que citée comme priorité nationale. Les services sont tirés par les activités commerciales de réexportation et par le tourisme. L’apport de la puissante diaspora, évalué entre 2 et 4 milliards de dollars constitue également une ressource financière importante. Le Ghana dispose donc de vrais atouts en vue d’atteindre ses objectifs de développement à moyen terme.
En dépit de cette toile de fonds favorable, le nouveau Président a hérité d’une situation économique délicate marquée par un niveau record de son déficit public (14,5% du PIB en 2008 contre 9% en 2007) ainsi que par une accélération significative de l’inflation (toutefois en réduction, 16,7% en moyenne en 2009). Le déficit budgétaire a été réduit a 9,7% en 2009, proche de l’objectif fixé de 9,4%.
Le pays entretient des relations actives avec les bailleurs de fonds occidentaux. En mars 2001, confronté à une situation financière fortement dégradée, le Ghana a déclaré vouloir bénéficier de l’initiative PPTE renforcée (Pays Pauvres Très Endettés). Il a atteint le 9 juillet 2004 le point d’achèvement, qui a permis de mettre en œuvre pleinement le processus de réduction de la dette ghanéenne bilatérale (Club de Paris) puis multilatérale (MDRI Multilateral Debt Relief Initiative). Cette réduction de la dette publique extérieure ghanéenne a représenté un montant de 5 Mds$ sur un encours initial de 7,5 Mds$. Par ailleurs, le Ghana a été le premier pays africain à se soumettre (dès 2003) à une revue par les pairs dans le cadre du NEPAD. La situation budgétaire difficile du pays ainsi que l’environnement international défavorable ont amené les institutions financières internationales à apporter de nouveaux appuis financiers au Ghana (accord triennal avec le FMI au titre la Facilité Elargie de Crédit -FEC- de 387,4 millions de DTS en juillet 2009, aide budgétaire de 300 M$ de la Banque Mondiale en juin 2009).
Le Ghana a finalisé fin 2002 un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (Growth and Poverty Reduction Strategy, GPRS), qui a constitué le document de référence de la politique de développement du pays. Le 2ème GPRS, couvrant la période 2006-2009, a placé la croissance au fondement de toutes les autres interventions et reposait sur trois piliers accélération de la croissance et développement du secteur privé ; développement humain (éducation, formation professionnelle, santé, VIH/SIDA, population, eau et habitat) ; bonne gouvernance et responsabilité civile. L’arrivée à échéance de ce deuxième document stratégique conduit le Ghana à élaborer un nouveau cadre pour sa politique de développement, actuellement en cours de finalisation, qui vise à éradiquer la pauvreté et à permettre au Ghana d’accéder au statut de pays à revenu intermédiaire en 2015.

 

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