Du fait de son passé militant
tiers-mondiste, le Ghana reste attaché à la coopération Sud-Sud. Le gouvernement
du Président Kufuor, ouvert au libéralisme économique, avait opté pour un
développement soutenu par les bailleurs de fonds (Royaume-Uni, Etats-Unis, UE et
France notamment). Le Ghana est également un actif promoteur du NEPAD.
Membre du Conseil de sécurité des Nations Unies en 2006-2007, le Ghana l’a
présidé en août 2006. Son rôle actif à la présidence de la CEDEAO, en 2003,
avait permis au Président Kufuor d’y être réélu en 2004. L’élection de John
Kufuor à la présidence de l’Union africaine pour l’année 2007 était venue
consacrer la stature internationale du pays.
Le Ghana bénéficie sur la scène internationale d’une image très positive et a
été choisi par le Président Obama pour son premier déplacement en Afrique les 10
et 11 juillet 2009. Le pays s’est engagé depuis plus de 25 ans dans de
nombreuses opérations de maintien de la paix de l’ONU (Sierra Leone, Liban,
République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Mali…). Il a apporté son
soutien à la résolution des conflits en Côte d’Ivoire (médiation en 2003 et
2004) et au Libéria. .
Du fait de l’environnement sous-régional dans lequel il évolue, le Ghana
souhaite également intensifier ses relations avec ses voisins francophones. Dans
ce cadre, le Ghana a acquis le statut de membre associé de l’Organisation
Internationale de la Francophonie (OIF) à l’occasion du sommet de Bucarest les
28 et 29 septembre 2006.
Le Président Mahama veut voir jouer au Ghana un rôle international, notamment
régional, plus actif. Il est décidé à davantage investir son pays dans le
système international, convaincu que le « modèle » ghanéen pourrait donner à
celui-ci une capacité de rayonnement supérieure. Il a réservé son premier
déplacement en Europe à la France où il a effectué une visite officielle en mai
2013.
L’intérêt du Ghana se porte également sur toutes les composantes de la stabilité
et de la sécurité. L’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée, la pression
des trafics de drogue (le Ghana est pays de rebond, notamment pour la cocaïne),
la menace de Boko Haram font l’objet des attentions des services militaires et
sécuritaires ghanéens.
Dans la crise en Côte d’Ivoire, proche du Ghana ethniquement (monde Akan), mais
où résident de nombreux ressortissants ivoiriens pro-Gbagbo, l’attitude du
Président Atta Mills avait été empreinte de prudence, préservant l’avenir autant
qu’il le pouvait en ménageant Laurent Gbagbo, puis en soutenant le Président
Ouattara. John Mahama, qui entretient de bonnes relations personnelles avec le
Président ivoirien, a amplifié cette politique de rapprochement : des
personnalités pro-Gbagbo ont été livrées à la Côte d’Ivoire, apaisant les
tensions entre les deux pays. La question de la délimitation de la frontière
maritime entre le Ghana et la Côte d’Ivoire a cependant ressurgi récemment, à la
faveur de la découverte de nouveaux gisements pétroliers limitrophes. Le Ghana a
demandé en septembre 2014 l’arbitrage du Tribunal arbitral du droit de la mer.
Enfin, le Ghana fait de l’intégration au sein de la CEDEAO une priorité. Le
Président John Dramani Mahama a été élu à la présidence de la CEDEAO le 29 mars
2014, succédant au Président ivoirien Alassane Ouattara. En tant que Président
de la CEDEAO, le Président Mahama est actif sur la résolution de la crise au
Mali, la signature de l’Accord de Partenariat Economique régional avec l’Union
européenne, la transition au Burkina Faso, la lutte contre Boko Haram et contre
l’épidémie Ebola. La Ghana a accueilli à Accra le siège de la Mission des
Nations Unies pour la réponse d’urgence à Ebola (UNMEER).
Mis à jour : 24.03.15
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