L'Algérie "n'est pas pressée" d'adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et son accession à cet espace devrait prendre en considération ses intérêts économiques, a déclaré mardi à Alger le nouveau ministre algérien du Commerce, Mustapha Benbada.
"Nous ne sommes pas pressés d'adhérer à cette organisation", a déclaré M. Benbada en marge de la présentation du projet de loi sur la concurrence à l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du Parlement algérien), affirmant que "la conjoncture internationale profite actuellement à l'Algérie", en allusion à la crise économique qui a fait susciter un mouvement de protectionnisme à travers le monde, a rapporté l'agence de presse APS.
M. Benbada a toutefois souligné que l'Algérie "souhaitait l'adhésion à cet espace économique mondial mais avec les conditions qui lui sont favorables et qui préservent ses intérêts économiques".
M. Benbada n'a pas avancé une date pour le prochain round des négociations. Selon lui, le ministre algérien des Affaires étrangères a eu à transmettre dernièrement cette vision de l'Algérie à l'Union européenne dans le cadre de renégociations de l'Accord d'association en vertu de la clause de rendez-vous prévue par cet Accord.
L'Algérie, qui a entamé en 1987 le processus d'adhésion au GATT, prédécesseur de l'OMC, a mené dix rounds de négociations multilatérales durant lesquels elle a traité 1.600 questions relatives à son système économique et a tenu 93 réunions bilatérales avec 21 pays.
Entre 2008 et 2009, elle avait reçu un total de 96 questions de l'UE et des Etats-Unis, dont une quinzaine ont des incidences sur l'économie nationale.
Ces requêtes portent notamment sur la réglementation des prix, le double prix du gaz, l'importation des voitures d'occasion, les licences d'importation, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au commerce, et sur la taxe intérieure sur la consommation et les subventions à l'exportation.
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