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Guinée: le conseiller juridique du président de la CENI donne les raisons de sa démission

Le représentant du Barreau guinéen à la commission électorale nationale indépendante et conseiller juridique de la CENI, Maitre Fodé Abas Bangoura a donné ce matin,une conférence de presse à la maison de la presse pour donner les raisons de sa démission.

Et l'avocat dans une déclaration affirme « la seule ambition qui m'a animé a été de servir mon pays dans une institution dont la mission était noble. Celle d'organiser pour la première fois en Guinée, des élections libres et transparentes. Malheureusement, certains acteurs du processus, notamment de la CENI, soumises à des pressions extérieures, ont accepté de cautionner une véritable mascarade électorale ». Avant d'ajouter « Malgré un fort taux de participation des citoyens aux opérations de vote, Me Abas affirme haut et fort il est apparu de graves irrégularités, notamment dans le déroulement du scrutin (bourrage d'urnes, rétention de cartes d'électeurs par certains élus locaux..), mais aussi sur les procès verbaux des commissions administratives de centralisation ».

Sur tout autre plan, le conférencier a été catégorique « le président de la CENI, Ben Sékou Sylla se plaignait des appels répétés et incessants du président par intérim, Sékouba Konaté. Et le vendredi, jour de la proclamation des résultats, le président par intérim, Sékouba Konaté a encore appelé Ben Sékou Sylla pour lui demander de lui trouver à son domicile. Nous étions entrain de travailler et Ben Sékou Sylla nous a dit de continuer et qu'ils arrive. Mais depuis qu'il nous a quittés, il n'est plus revenu. C'est de là-bas qu'il a quitté pour aller proclamer les résultats au palais qu'il n'avait pas soumis à ses collaborateurs que nous étions ».

Ben Sékou Sylla disait souvent que le rôle de la CENI c'est de centraliser les résultats et faire des décomptes et le reste du travail est à la cour suprême. Mais je rétorquais toujours en lui disant que la loi nous donne l'autorisation d'annuler les procès verbaux non signés et autres résultats supérieurs au nombre d'inscrit dans les bureaux de vote, mais il ne m'a pas compris.

Pour ce qui est des preuves, l'avocat soutien que dans la seule commune de Matoto, plus « de 140 procès verbaux ont été annulés » par une personne qui n'était pas membre de la CENI, mais qui était un ancien ministre.

*Notons enfin que c'est le samedi dernier, au lendemain de la proclamation des résultats provisoires que Me Bangoura a démissionné de son poste à la CENI.

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