De violents affrontements entre insurgés islamistes et forces gouvernementales ont fait de nombreux morts à Mogadiscio. Les dernières attaques des Shebab expriment, à la fois, une opposition à la promesse des six pays de l'Afrique de l'Est de fournir 2000 soldats à l'Amisom et, un défi lancé au gouvernement somalien ainsi qu'à la Communauté internationale.
De violents affrontements entre insurgés islamistes et forces gouvernementales, mais aussi entre factions rivales ont éclaté dans la capitale somalienne Mogadiscio, faisant au moins seize morts, ont déclaré hier mardi 6 juillet des responsables et témoins cités par le journal Le Monde. La plupart des victimes sont des combattants tués le lundi 5 juillet 2010 lors de différents incidents, alors que les insurgés islamistes resserrent leur emprise sur la zone de la capitale encore contrôlée par le gouvernement, a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental chargé de la sécurité.
Selon le chef des services ambulanciers de Mogadiscio, trois autres civils ont aussi péri dans la chute d'un obus sur leur maison.Les shebab, qui ont fait allégeance à la nébuleuse Al-Qaida tiennent mordicus à renverser le gouvernement légal du président Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste modéré élu en janvier 2009 pour le remplacer par un régime d'obédience islamique radicale. DEFI Ces insurgés harcèlent les forces gouvernementales dans les districts du Nord-Est pour s'emparer des bases de l'Amisom, et perturber ses lignes de ravitaillement en frappant le port. Les dernières attaques de Mogadiscio expriment l'opposition de Shebab quant à la promesse faite par six pays de l'Afrique de l'Est au terme du sommet extraordinaire de l'Igad (autorité intergouvernementale sur le développement) tenu le lundi 5 juillet à Addis-Abeba.
Ces pays comptent fournir 2 000 soldats à l'Amisom afin de restaurer l'autorité de l'Etat somalien. A scruter de près la situation dramatique de la Somalie, on se rend vite à l'évidence que ces islamistes extrémistes sont en train de lancer un défi non seulement au gouvernement somalien, mais aussi et surtout à la Communauté internationale. Raison pour laquelle l'Union africaine, l'Onu et d'autres institutions internationales sont appelées à renforcer davantage l'Amisom afin de démanteler tous les réseaux de bandits qui tuent au nom de Dieu.
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