Le second tour de l'élection présidentielle en Guinée, initialement prévu le 18 juillet 2010, a été reporté à une date indéterminée. Une décision annoncée le vendredi 9 juillet 2010 qui repousse de facto la remise du pouvoir des militaires aux civils après un demi-siècle de dictatures.
Elle intervient quelques jours après la menace de démission du président de la transition, le général Sékouba Konaté. Le calendrier initial, en fait, était tout simplement impossible à tenir et il faudra encore attendre avant de savoir qui de Cellou Dalein Diallo ou d'Alpha Condé deviendra le prochain président de la Guinée.
Si la date du second tour de la présidentielle n'est pas connue, celui-ci ne peut pas se tenir comme prévu le 18 juillet 2010 pour plusieurs raisons.
D'abord la Cour suprême a huit jours francs pour recevoir les recours des partis politiques engagés dans la course pour la magistrature suprême. Ensuite, la Cour à trois jours pour statuer autour de ses recours.
Puis, selon la loi électorale, le second tour de la présidentielle doit avoir lieu 14 jours après la proclamation des résultats définitifs du premier tour. C'est au vue de ces résultats que la CENI va saisir le président de la transition pour que ce dernier prenne un décret de convocation des électeurs.
Les deux candidats, eux, ont douze jours de campagne électorale à faire. Une campagne qui doit cesser la veille du scrutin à 00h00 d'où le délai nécessaire de 14 jours.
(La date du 18 juillet initialement prévue pour ce second tour de cette élection présidentielle n'était qu'une proposition faite par la CENI. Une date décidée avec son partenaire technique à l'issue d'un atelier qui a eu lieu après la déclaration de Ouagadougou en janvier 2010 comme l'a annoncé à RFI le responsable de la Commission électorale indépendante Patrick Dieng.
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