Le secrétaire général de la Ligue Arabe Amr Moussa a rejeté mardi la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de déliver un second mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar Hassan Ahmad al-Béchir pour génocide, estimant que cette décision rendra la situation au Soudan plus incertaine.
M. Moussa a déclaré à la presse que l'on interrogeait sur le moment choisi par la CPI pour émettre un nouveau mandat d'arrêt contre le président soudanais.
La Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale ( CPI) a délivré lundi un second mandat d'arrêt contre le président du Soudan, Omar Hassan Ahmad Al-Béchir, pour génocide.
La Chambre considère qu'il y a des motifs raisonnables de croire en sa responsabilité pénale pour trois chefs de génocide à l'encontre des groupes ethniques des Four, Masalit et Zaghawa : génocide par meurtre, génocide par atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale, et génocide par soumission intentionnelle de chaque groupe ciblé à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique.
Ce second mandat d'arrêt ne remplace ni ne révoque en aucun cas le premier mandat d'arrêt délivré à l'encontre de M. Al-Béchir le 4 mars 2009, qui demeure en vigueur. Dans ce dernier, la Chambre préliminaire I avait considéré qu'il y a des motifs raisonnables de croire que M. Al-Béchir a engagé sa responsabilité pénale pour cinq chefs de crimes contre l'humanité (meurtre, extermination, transfert forcé de population, torture et viol) et deux chefs de crimes de guerre (fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement aux hostilités et pillage).
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