- Les chefs des quatre mouvances politiques malgaches pourraient se retrouver à Addis- Abeba du 3 au 5 novembre pour régler la crise politique actuelle dans la grande île, ont rapporté lundi les médias locaux.

Pourtant, Tiebilé Dramé, l'envoyé spécial des Nations Unies à Madagascar a dit dimanche à Antananarivo que rien n'est encore décidé de cette réunion prévue à Addis-Abeba entre les quatre mouvances malgaches dirigées par le président de transition, Andry Rajoelina, et les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy.

L'ancien président Ravalomanana, qui avait refusé de participer à la réunion prévue à Genève, en Suisse le week-end dernier, a annoncé l'organisation de cette réunion en Afrique, plus précisément à Addis-Abeba.

«Nous espérons que les négociations d'Addis-Abeba aboutiront à la mise en place d'un gouvernement de la Transition neutre qui se chargera de la préparation des élections», a-t-il dit dimanche après-midi, lors d'une conversation téléphonique avec ses supporteurs.

Pourtant, Ravalomanana a insisté : «Je ne peux pas accepter un putschiste à la tête de la Transition. Je ne veux pas que Madagascar devienne un mauvais exemple dans le monde.»

Cité par un journal en langue française, L'Express, le professeur Ange Andrianarisoa de la mouvance Ratsiraka a dit qu'il n'est pas encore au courant de ce nouveau rendez-vous entre les quatre mouvances avec la communauté internationale.

Le vice-Premier ministre de transition Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy a confirmé que la mouvance Zafy est prête à se rendre à Addis-Abeba lorsque l'émissaire de l'Union africaine, Ablassé Ouedraogo, lui a demandé la position de sa mouvance.

Le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères, Ny Hasina Andriamanjato de la mouvance Rajoelina, a déclaré que la proposition de la réunion à Addis-Abeba existe mais aucune date n'est encore fixée.

La crise politique à Madagascar a commencé en décembre dernier quand Ravalomanana a fermé la station radio et télévision de Rajoelina pour avoir diffusé un discours de Ratsiraka reprochant Ravalomanana.

Supporté par les forces armées, Rajoelina est arrivé au pouvoir le 17 mars dernier suite à deux mois de manifestations massives contre Ravalomanana, qui est arrivée au pouvoir en 2002.

Ravalomanana s'est exilé à Swaziland et en Afrique du Sud depuis 25 mars, quatre jours après Rajoelina a prêté serment devant la Haute Cour Constitutionnelle en tant que président de la Haute Autorité de Transition.

A part du problème de Rajoelina avec Ravalomanana, un autre problème s'alourdit actuellement au dos de Rajoelina, parce que son ancien Premier ministre ne veut pas laisser la primature à Eugène Mangalaza, un Premier ministre agréé par les quatre mouvance pendant leur réunion avec le groupe international de contact à Antananarivo le 6 octobre dernier.

2009-10-20 French. News. Cn