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Rwanda: Election présidentielle sans enjeux

Kinshasa — Le VIH/Sida n'est pas que souffrance et mort lente. La 18ème conférence internationale sur le sida qui se tient du 19 au 23 juillet à Vienne, en Autriche, fait des révélations. Le VIH/Sida, laisse-t-elle entendre, c'est un business. Voire un business florissant.

Bill Clinton est intervenu lundi dans le débat sur le financement de la lutte contre la maladie. Il a martelé, comme seul un ex-président de la première puissance mondiale sait le faire, que les fonds mobilisés auprès des donateurs sont inefficacement gérés.

Devant 20 000 participants venus de 185 pays, l'ancien président américain, qui dirige une fondation intervenant auprès des laboratoires pharmaceutiques pour faire baisser leurs prix, a plaidé pour une utilisation plus efficace de l'argent récolté pour lutter contre le sida.

William Jefferson (dit Bill) Clinton ne fustige pas à la légère la mauvaise gestion. L'homme a des arguments en béton armé. « Dans beaucoup trop de pays, beaucoup trop d'argent va à trop de gens qui vont à trop de réunions, qui prennent trop d'avions pour faire trop d'assistance technique », a-t-il déclaré.

Décryptage. Clinton est contre des dépenses consacrées à « trop » de réunions et autres tralalas. Il dénonce des institutions publiques ainsi que des ONG qui s'amusent à initier « trop » de rencontres pour parloter. Sans effet ni sur la pandémie, ni sur les victimes. Et pourtant, ça engloutit « trop » d'argent.

Clinton élève la voix contre la propension des gestionnaires de l'argent du sida à prendre « trop » d'avions, soi-disant pour participer à des conférences sur le sujet. Le coût de ces voyages - sous-entendu touristiques - ne résout aucun problème que pose la pandémie dans les pays lourdement affectés. Et pourtant, « trop » d'argent y est englouti.

Bill Clinton jauge, enfin, la problématique de l'assistance technique. Il estime, en homme bien informé, que « trop » d'argent est perdu dans des opérations dites d'assistance technique, lesquelles ne profitent, en définitive, qu'au porte-monnaie des « coopérants » autoproclamés, venant généralement du Nord pour bouffer la manne tombée au Sud.

Son coup de gueule terminé, l'Américain recommande, en insistant, la nécessité d'un changement de stratégie de la part de l'ONU/Sida et d'autres donateurs. C'est là qu'il préconise le soutien direct aux plans nationaux de santé des pays du Sud. Sans tenir des dispendieuses réunions.
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