Les acteurs de la société civile viennent de créer une coordination nationale des principales organisations. Un organe commun qui a pour objectif d'assumer une médiation entre tous les protagonistes pour trouver une issue à la crise politique qui secoue la grande île depuis plus d'un an.
La société civile a décide de ne plus agir en ordre dispersé. Depuis quelques mois elle s'était divisée en deux branches : la première suspectée d'être trop proche du pouvoir en place la deuxième trop sous influence des trois mouvances politiques malgaches. Les différentes associations et mouvements de la société malgache ont pris conscience, explique un observateur, que le pays est dans une impasse, que la médiation internationale a échoué et que la situation économique et sociale plonge un peu plus chaque jour la population dans la misère.
Conséquence, la société civile veut faire bloc pour imposer des solutions à la classe politique. Elle veut donc devenir un médiateur a part entière. Peut-elle réussir ? Le travail le plus difficile sera de convaincre les tenants du régime d'Andry Rajoelina l'Autre acteur majeur l'armée devra également soutenir la démarche pour qu'elle aboutisse.
Joachim Chissano, mandaté par la Sadec (Communauté économique des Etats d'Afrique australe) et seul médiateur resté en piste, est arrivé hier à Antananarivo. « Le processus appartient au peuple malgache », a déclaré l'ancien président mozambicain. Les acteurs de la société civile devraient interpréter sa déclaration comme une caution à leur projet.