L'ex-président nigérien Mamadou Tandja et son ministre de l'Intérieur Albadé Abouba, détenus depuis le coup d'Etat du 18 février, ne seront pas "relâchés", a affirmé samedi le chef de la junte, en réponse à l'ancien parti au pouvoir qui a exigé leur "libération immédiate".
"Ceux qui demandent qu'on les relâche, eh bien on ne les relâchera pas!", a lancé le général Salou Djibo lors d'une rencontre à Niamey avec quelque 200 représentants de partis politiques et de la société civile du Niger.
L'ex-président et son ministre "sont bien traités et on ne les relâchera pas", a-t-il insisté.
Le parti de l'ancien chef de l'Etat, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), a exigé vendredi "la libération immédiate et sans conditions" des deux hommes. Il a aussi réclamé la remise en liberté de son chef et ex-Premier ministre Seïni Oumarou, détenu depuis jeudi à la gendarmerie pour de présumés détournements de fonds publics.
Dans un courrier adressé le 22 juillet au général Djibo et rendu public par la junte, Mamadou Tandja, né en 1938, a demandé au nouveau régime la "clémence" et s'est démarqué d'une plainte déposée "à son nom" devant la justice ouest-africaine par sa famille. Il a dit souhaiter son maintien dans son lieu actuel de détention, une villa dans l'enceinte de la présidence.
Le général Djibo avait indiqué récemment, sans plus de précision, qu'"au moment opportun" les Nigériens et "la justice" décideraient du sort de Mamadou Tandja.
La junte a promis de rendre le pouvoir après l'élection présidentielle prévue le 3 janvier 2011.
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