Cinquante ans après son indépendance, la République démocratique du Congo (RDC) n'a presque pas perdu une seule espèce de faune ni de flore dans ces aires protégées, a indiqué dimanche l'Administrateur Délégué général de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula.

M. Wilungula a fait ces remarques dans une interview à la Radio Okapi.

Parlant de la disparition du rhinoceros blanc, M. Wilungula a affirmé qu'il est difficile de dire à l'heure actuelle si le rhinocéros blanc a totalement disparu de la RDC.

"Il faut encore entreprendre des recherches en profondeur pour conclure à sa disparition totale. Toutes les autres espèces peuvent avoir diminué en nombre mais elles sont toutes maintenues", a-t-il poursuivi.

Le patron de l'ICCN a tenu à souligner que la RDC est pratiquement le seul pays au monde qui paie un lourd prix pour conserver et protéger ses ressources naturelles.

"Des difficultés demeurent encore face au braconnage qui se professionnalise pendant que les gardes des parcs sont insuffisants et manquent d'équipement", a-t-il renseigné.

Selon le directeur de l'ICCN, face aux braconniers professionnels et aux groupes armés, la réponse des gardes des parcs n'est pas toujours efficace.

"Nous avions connu des situations très inquiétantes par rapport à l'envahissement de toutes nos aires protégées par des groupes armés. Mais, il y a eu la coalition tripartite entre l'Ouganda, le Soudan et la RDC pour chasser les rebelles de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) dans le parc national de la Garamba, la coalition des armées rwandaise et congolaise pour chasser les FDLR dans les parcs nationaux des Virunga et de Kahuzi-Biega", a affirmé M. Wilungula.

Actuellement, indique le chef de l'ICCN, tous ces efforts ont permis de consolider l'état de paix dans les aires protégées.

La RDC dispose de sept parcs nationaux et une soixantaine de domaines de chasses et réserves gérés par l'ICCN, couvrant près de 11 % du territoire national.
source:http://french.news.cn