Au Soudan, les autorités administratives de la ville d'Abyei accusent les Missériya, des éleveurs arabes, de vouloir installer des « colonies » dans le district. Le but des Missériya serait d'obtenir le droit de vote au prochain référendum sur le statut d'Abyei. Un référendum prévu en janvier 2011 simultanément avec celui qui portera sur l'indépendance du sud Soudan. Revendiqué par le pouvoir de Khartoum, Abyei fait l'objet d'une forte contestation entre le nord et le sud du pays.
Abyei, région extrêmement sensible, se trouve à la lisière des zones administratives du nord et du sud du Soudan. Elle est également au coeur d'une zone pétrolifère. Les habitants d'Abyei seront appelés a dire s'ils veulent rester au nord ou être rattachés au sud en janvier prochain, date a laquelle doit se tenir le référendum sur l'indépendance du sud Soudan.
Abyei est peuplé majoritairement de Dinka Ngok, favorables à l'indépendance du sud. Les Missériya, éleveurs arabes nomades qui transitent par Abyei pour faire pâturer leur bétail, seraient, selon l'administrateur de la ville, en train d'installer leurs familles. L'objectif visé serait de mettre la pression pour obtenir le droit de vote au référendum de janvier prochain.
Le spectre de la guerre civile
La loi référendaire d'Abyei accorde ce droit aux Dinka et a laissé le soin à la commission référendaire de décider quels sont les autres Soudanais résidents dans la région qui pourront voter. Problème : la commission n'est toujours pas opérationnelle. Les représentants du nord et du sud n'arrivent pas à s'entendre sur qui doit diriger la commission.
En 2008 des affrontements meurtriers entre des éleveurs missériya qui servent parfois de supplétifs à l'armée de Khartoum, et des agriculteurs dinkas, ont fait ressurgir le spectre de la guerre civile entre le nord et le sud.
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