Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, est arrivé mardi à Conakry pour y rencontrer les différents acteurs de la vie politique avant le second tour de la présidentielle dont la date reste à fixer.
"Je suis ici pour féliciter le président (Sékouba) Konaté, le Premier ministre, les autorités de la transition, pour la conduite exemplaire du processus de sortie de crise en Guinée", a déclaré M. Compaoré peu après son arrivée à Conakry où il a été accueuilli par le président Konaté.
"Je vais bien sûr les encourager et leur dire aussi qu'il nous reste une étape cruciale pour parachever cette oeuvre et organiser avec beaucoup de qualité le deuxième tour des présidentielles", a-t-il ajouté.
Il a précisé qu'il souhaitait "identifier" avec tous ses interlocuteurs "les insuffisances qui restent à combler pour donner à ce processus toute la qualité souhaitée".
Le premier tour de l'élection avait été organisé le 27 juin, mais la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n'a toujours pas déterminé la date du second tour.
Outre le président de la transition, le général Sékouba Konaté et son Premier ministre Jean-Marie Doré, la présidente du Conseil national de transition (qui fait office de Parlement) Rabiatou Serah Diallo, M. Compaoré doit rencontrer les deux candidats du second tour, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé.
Sa visite intervient au lendemain de la décision de l'ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, arrivé quatrième au premier tour, d'apporter son soutien à l'opposant historique Alpha Condé au second tour.
Président du parti de l'espoir pour le développement national (PEDN) et Premier ministre de 2007 à 2008, M. Kouyaté avait obtenu 7,04% des suffrages au premier tour, derrière Cellou Dalein Diallo (43,69%), Alpha Condé (18,25%) et Sidya Touré (13,62%).
Sidya Touré avait annoncé la semaine dernière son ralliement à Cellou Dalein Diallo. Ensemble, et sans compter les voix de petits partis qui se sont également ralliés à M. Diallo, ils totalisent 57,3% des voix.
Le 27 juin, les Guinéens avaient participé dans la liesse à la première élection libre depuis l'indépendance en 1958 du pays, qui n'a connu depuis que des régimes dictatoriaux civils et militaires.
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