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Côte d'Ivoire: la Côte d'Ivoire célèbre ses 50 ans d'indépendance

La Côte d'Ivoire a célébré samedi le cinquantième anniversaire de son accession à l'indépendance sur le parvis du Palais de la présidence à Abidjan par un défilé militaire.

Le défilé s'est déroulé en présence du chef de l'Etat Laurent Gbagbo et du vice-président du Nigeria, Alhadji Sembo.

Au total 33 détachements de la police, des Eaux et Forêts, des Douanes, de la gendarmerie et de l'armée dans toutes ses composantes ont rendu les honneurs aux personnalités et au public présents.

En signe de "solidarité" avec les autres Etats africains qui fêtent cette année leur cinquantenaire, 16 élèves militaires ont pris part au défilé avec les drapeaux des pays concernés.

Quatre sections d'épouses de gendarmes, de policiers, de douaniers et de militaires ont également pris part au défilé clos par 50 enfants de troupes de l'Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) d'Abidjan portant chacun drapeau aux couleurs nationales pour symboliser les 50 ans de la Côte d'Ivoire.

Le président Laurent Gbagbo a décoré ensuite une douzaine de directeurs de services publics, parapublics et privés, d'enseignants chercheurs et d'agronomes dans l'Ordre national ivoirien.

Dans une brève intervention qu'il a qualifiée de "commentaire", M. Gbagbo a félicité le Premier ministre Guillaume Soro et la Commission électorale indépendante (CEI) pour avoir travaillé comme des "forçats" pour pouvoir fixer au 31 octobre la date de l'élection présidentielle attendue dans le pays depuis 2005.

"Je suis fier de ce qui a été fait", a-t-il dit assurant que " maintenant on va aller aux élections". Estimant la marge de travail réalisé, il a jugé les premières dates annoncées intenables.

"Je ne suis pas content parce que je me rends compte qu'on nous avait trompés sur la marchandise, le travail à faire était trop important", a indiqué M. Gbagbo.

Il a invité "les gens" à ne pas pousser le pays à organiser des élections dans la précipitation. "On peut avoir des élections et puis faire la guerre", s'est-il justifié.

"Personne n'est plus intéressée par nos élections que nous", a poursuivi Laurent Gbagbo demandant aux "gens" de laisser les Ivoiriens régler leurs problèmes.

"Nous voulons la paix pour notre pays, nous voulons les élections quand elles sont un élément de la paix c'est pourquoi nous allons doucement, on a eu la guerre, on prend le temps de recoller les morceaux", a expliqué le président ivoirien.

Il a assuré que les élections se feront cette année, tout en excluant toute idée de troubles. "Nous ferons les élections et il n'y aura rien", a-t-il martelé.

Laurent Gbagbo a expliqué avoir organisé un "petit défilé parce que le grand c'est une manifestation de joie, d'unité qu'on fera quand les élections seront passées".

L'important, selon lui, c'était "la réflexion" sur la Côte d'Ivoire et l'Afrique matérialisée par le colloque international qui s'est tenu à Yamoussoukro sur "l'indépendance et les perspectives en Afrique subsaharienne".

Le cinquantenaire a été également meublé par une "fresque chorégraphique" qui a mis en scène près de 1.000 artistes et des bals populaires dans des quartiers d'Abidjan.

french.news.cn/afrique
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