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Complot contre Kabila - Théodore Mugalu dément

Le document circule depuis plusieurs semaines. Sur internet et de main à main. Son contenu est explosif car il fait état d'un vaste complot qui aurait pour cerveau des hommes du sérail. Ceux qui ont la pleine confiance du Raïs. Des éléments précis sur des mouvements financiers et des comptes bancaires à l'étranger sont donnés.

Tout tourne autour d'un coup d'Etat que des hommes au-dessus de tout soupçon prépareraient en coulisses tout en réaffirmant constamment leur attachement au Président de la République. Des Brutus et autres chevaux de Troie travailleraient donc pour la fin du régime et c'est leur sale besogne que le document mis en ligne dénonce.

La crédibilité de son contenu, le mémorandum -parce que c'est ainsi que le document s'identifie- la tire de la personnalité qui l'aurait signé. C'est ici qu'apparaît le nom de l'ambassadeur Théodore Mugalu, chef de la Maison civile du Chef de l'Etat que l'on dit révolté par l'étendue de la trahison. Sa révolte aurait été d'autant puissante qu'il sait d'expérience, en sa qualité de pasteur, les conséquences de pareil complot, non seulement pour la personne directement visée par la perfidie humaine, mais aussi pour l'ensemble de la population.

Ainsi nommément cité comme signataire du mémorandum, l'ambassadeur Théodore Mugalu ne pouvait rester longtemps silencieux. Il a décidé hier jeudi 05 août 2010 en fin d'après-midi de sortir de son mutisme en s'adressant directement aux journalistes de la capitale. La rencontre a eu pour cadre l'hôtel Memling.

D'entrée de jeu, l'ambassadeur Mugalu a tenu à tordre le coup à la rumeur en dénonçant avec une rare fermeté ce qu'il considère comme une campagne de désinformation et de désintoxication méchamment orchestrée par des personnes sans foi ni loi.

Revêtant son costume de chef de la Maison civile du Chef de l'Etat, Théodore Mugalu a tenu à rappeler le rôle assigné à la fois à la structure qu'il dirige et à lui-même par les textes règlementaires : « la Maison civile n'est pas une Agence d'investigation », a-t-il souligné avec force. Et de rappeler les éléments qui confèrent la validité aux documents officiels : la date, le numéro d'ordre, le lieu d'émission, le nom et le titre ou la fonction de l'auteur ainsi que sa signature, et enfin le sceau officiel du service émetteur.

Le rappel de ces éléments d'identification était naturellement destiné à démontrer que le mémorandum qui circule à la fois sur internet et sous le manteau ne les réunit point et qu'il présente donc tous les aspects d'un faux grossier jeté en pâture aux naïfs et autres amateurs de mauvaises nouvelles. « Aussi, la Maison civile du Chef de l'Etat décline toute responsabilité, inhérente aux documents anonymes décriés qui n'engagent que leurs auteurs », a-t-il clamé.

L'ambassadeur Théodore Mugalu qui s'est lui-même abstenu de faire la publicité de ce document anonyme devant les journalistes, a néanmoins promis de communiquer les résultats de l'enquête qui est diligentée.

COMMUNIQUE

L'Ambassadeur MUGALU Théodore, Chef de la Maison Civile du Chef de l'Etat attire l'attention de l'opinion publique sur l'existence et la mise en circulation anonyme sur Internet, des documents abusivement présentés comme émanant de la Maison Civile du Chef de I'Etat.

Aussi, la Maison Civile du Chef de l'Etat dénonce-t-elle cette campagne de désinformation et d'intoxication méchamment orchestrée par des personnes sans foi ni loi.

L'Ambassadeur, Chef de la Maison Civile du Chef de l'Etat rappelle à l'opinion publique que la Maison Civile du Chef de l'Etat est un service public de l'Etat organisé par le Décret no 005/2003 du 31 janvier 2003 du Président de la République Démocratique du Congo. Elle n'est donc pas une « Agence d'investigation».

A cet effet et conformément à la réglementation sur les documents officiels en vigueur dans notre pays, il convient de souligner que :

* Tout document valide émanant d'un service de l'Etat et destiné à d'autres services ou institutions de l'Etat, à des tiers ou au public, porte les éléments ci-après :

- la date, le numéro d'ordre et le lieu de son émission

- le nom, le titre ou la fonction et la signature de son auteur

- ainsi que le sceau officiel du service émetteur.

* En conséquence, tout acte ou document officiel n'est valable que s'il est revêtu des insignes susmentionnés.

Aussi, la Maison Civile du Chef de l'Etat décline toute responsabilité, inhérente aux documents anonymes décriés qui n'engagent que leurs auteurs.

La Maison Civile rappelle enfin que la loi pénale congolaise punit d'une peine de prison et d'une amende « toute personne qui aura contribué à la distribution ou à la diffusion des documents anonymes » (art. 150 du Code Pénal, Livre 2).

Fait à Kinshasa, le 05 août 2010

Source: http://fr.allafrica.com

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