L'Egypte sera en mesure de s'offrir 75 à 80 % de ses besoins en blé d'ici 10 ans, a indiqué l'agence de presse officielle MENA en citant les propos tenus par le ministre de l'Agriculture Amin Abbaza mardi.
M. Abbaza a fait cette annonce pendant que l'Egypte signait un contrat sur la livraison à l'Afghanistan de 150 tonnes de sémences de blé développées localement, connus sous les noms "Egypte 1" et "Egypte 2," espèces très fertiles et résistantes à la sècheresse.
L'Egypte le premier importateur mondial de blé. Elle n'est autosuffisante en termes de production de blé qu'à 56 %.
M.Abbaza a minimisé les effets de l'interdiction russe sur les exportations de céréales, affirmant que son ministère, et ceux du Commerce et de la Sécurité sociale, a pris des mesures pour importer 250.000 tonnes auprès d'autres pays.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi que son pays imposerait une interdiction temporaire sur l'exportation des céréales en raison de la forte chaleur et de la séchresse, provoquant une hausse de l'indice de référence des produits céréaliers jamais enregistrée depuis 23 mois sur les marchés mondiaux.
L'Autorité général égyptienne pour les approvisionnements en denrées (GASC) achète actuellement en moyenne 8 millions de tonnes de blé par an pour la production du pain subventionné.
2 à 3 millions de tonnes en moyenne sont achetées auprès du marché local pendant que 5 à 6 millions sont importées, selon une déclaration du ministère du Commerce et de l'Industrie.
Le ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie Rashid Mohamed Rashid a indiqué lundi que la Russie étudie les requêtes égyptiennes sur la reprogrammation de la livraison des 540.000 tonnes de blé achetées par l'Egypte avant que la Russie ne décide d'interdire l'exportation des céréales.
Au cours de l'année fiscale 2009-2010 qui s'est achevée en juin, la Russie a été le plus grand exportateur de blé en direction d'Egypte avec 59 % du total des importations égyptiennes. La France arrive en seconde position avec 27 % et les Etats-Unis en troisième avec 7 %. Le reste est acheté auprès d'autres partenaires commerciaux.
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