Des musulmans kenyans ont protesté mercredi contre l'extradition de terroristes présumés vers l'Ouganda voisin dans le contexte des attentats survenus le mois dernier qui ont fait 76 morts et de nombreux blessés.
Les trois suspects expulsés vers l'Ouganda dimanche avaient été arrêtés jeudi de la semaine dernière dans la ville portuaire de Mombasa par l'Unité de police anti-terroriste (ATPU).
S'exprimant lors d'une conférence de presse à Nairobi, les dirigeants musulmans ont appelé les autorités de ce pays d'Afrique de l'Est à veiller à ce que l'état de droit du pays soit respecté sur ces questions d'extradition.
"Les forces de sécurité kenyanes menées par l'Unité de police anti-terrorisme se sont attaquées à la population musulmane de Nairobi et Mombasa de manière très discriminatoire. Femmes, enfants et personnes âgées n'ont pas été épargnés par les intimidations des forces de police", a déclaré le secrétaire général du Conseil suprême des musulmans kenyans (SUPKEM) Adan Wachu.
La procédure légale doit être respectée et des preuves doivent être présentées devant un tribunal avant de décider de l'expulsion d'une personne vers un pays étranger, a dit M. Wachu.
Des dizaines de personnes rassemblées à Kampala le 11 juillet pour regarder la Coupe du Monde ont été tuées dans ces explosions quasi-simultanées, et 76 autres avaient été blessées.
Les attentats de Kampala ont touché un club de rugby et un restaurant éthiopien de la capitale ougandaise de Kampala, et semblent avoir été planifiés pour se déclencher en plein milieu du match.
Le groupe combattant de Somalie Al-Shabab, lié à Al-Qaïda et basé dans ce pays voisin en proie au chaos, a revendiqué ces attentats.
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