Le président du Conseil de la nation (chambre haute du Parlement algérien), Abdelkader Bensalah, a adressé un message de condoléances à la famille de l'écrivain algérien Tahar Ouettar, décédé jeudi à l'âge de 74 ans des suites d'une longue maladie.

"La scène culturelle en Algérie a perdu l'un de ses plus grands symboles, un intellectuel d'avant-garde et un illustre écrivain dont l'oeuvre reflète on ne peut mieux la culture et la littérature de l'Algérie", a écrit M. Bensalah dans son message.

Tahar Ouettar "est l'un des grands écrivains qui ont orné de leurs plumes la scène culturelle algérienne, son génie s'imprégna des hauts faits de notre glorieuse Révolution à laquelle il prit part en brandissant sa plume pour en extraire ses plus beaux textes littéraires. Ce fut les prémices de longues années de créativité qui érigèrent le défunt en un éminent et célèbre écrivain non seulement en Algérie mais aussi dans le monde arabe", a-t-il ajouté.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a adressé jeudi un message de condoléances à la famille du défunt Tahar Ouettar, dans lequel il l'a qualifié de "l'un des pionniers du roman" algériens qui "appartenait à la génération qui a bravé les difficultés de la colonisation, les barrières sociales et l'arriération pour acquérir le savoir".

Né à Sedrata (province de Souk-Ahras, dans le nord-est d'Algérie) en 1936, Ouettar a, à son actif, plusieurs publications, pièces théâtrales et romans traduits dans plusieurs langues.

Considéré comme l'une des figures littéraires incontestables en Algérie, Ouettar a fait ses classes à la célèbre école Zeitouna de Tunis où il s'est imprégné des grands écrivains.

Son parcours d'écrivain a commencé en 1955, avec la publication de nouvelles dans la presse tunisienne. Il s'est fait remarquer grâce à la nouvelle "Noua" qui a été adaptée à l'écran.

Son premier roman "L'as", qui a connu un énorme succès, est paru en 1971, inaugurant ainsi une série d'ouvrages littéraires. Il a présidé depuis 1989 l'association culturelle Al Jahidya.

Ancien directeur général de la Radio nationale, le défunt a été également journaliste et écrivain engagé. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont notamment le prix Sharjah de la culture arabe décerné par le comité exécutif de l'UNESCO.

Parmi les ouvrages célèbres de Ouettar, il y a "Al-Zilzal" ( 1974), "Les noces de mulet" (1988) et "Les martyrs reviennent cette semaine", nouvelle qui a été adaptée au théâtre et qui a reçu le premier prix du festival de Carthage.

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