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Kinshasa refuse de livrer Bosco Ntaganda à la CPI

Kinshasa ne souhaite pas livrer pour le moment Bosco Ntaganda recherché par la Cour pénal internationale (CPI) pour des crimes de guerre. Jeudi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a estimé que les « chicaneries autour des poursuites à engager sans délai à l'encontre de M. Ntaganda sont de nature à infliger au Congo un remède pire que le mal ». Pour le gouvernement congolais le choix est clair : la paix et la sécurité au Nord-Kivu passent avant toute chose.

Les pressions internationales notamment celle de l'Union européenne se sont multipliées depuis le début de l'année sans succès. Le bureau du procureur de la CPI n'a pas été en reste. A plusieurs reprises, il a été demandé au président Kabila et à son gouvernement de livrer Bosco Ntaganda.

Rallié à Kinshasa en janvier dernier, le général recherché par la CPI figure dans l'organigramme des forces armées nationales congolaises. Officiellement il occupe des fonctions non opérationnelles mais en réalité il est le numéro deux du commandement chargé de la traque des FDLR, les rebelles hutus rwandais, dans les provinces du Kivu.

D'ailleurs, Bosco Ntaganda a été recensé tout a fait officiellement lors de l'opération d'enregistrement des militaires par l'Eusec, la mission européenne d'appui aux réformes du secteur de la sécurité en RDC. Une fois enregistrés, les soldats obtiennent une carte biométrique qui leur permet ensuite de toucher leurs soldes. Il y a quelques semaines Bosco est venu se faire identifier au bureau de l'Eusec à Goma discrètement, juste avant la fermeture en fin de journée. Le personnel européen de l'Eusec avait déjà quitté les lieux.

La Monuc continue sans sourciller de voir circuler quotidiennement celui que l'on surnomme « Terminator » dans les rues de Goma. Tout de même embarrassée, la mission onusienne a demandé il y a quelques mois que Bosco ne participe plus aux réunions qu'elle tient régulièrement avec la hiérarchie militaire de la région.

30/10/2009 rfi.fr
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