Jean-Pierre Fabre, candidat de l'Union des forces de changement (UFC-opposition) à la présidentielle de mars dernier, a protesté samedi contre les tirs de grenades lacrymogènes sur son véhicule de député.
"Je protesterai contre l'usage d'un fusils qui tire des grenades lacrymogènes sur le véhicule d'un député", a déclaré Jean- Pierre Fabre, candidat malheureux à la présidentielle du 4 mars, également président du groupe parlementaire UFC à l'Assemblée nationale.
Il a été empêché, ce samedi, par les forces de l'ordre de conduire la marche de protestation qu'il tient tous les samedi depuis mars dernier pour contester la réélection du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé.
Pendant ce temps, des militants et sympathisants du parti qui lui sont fidèles ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes au point de départ de la marche.
Le véhicule de l'Etat mis à sa disposition, en sa qualité de député, a été la cible de tirs de grenades lacrymogènes qui ont soufflé le parre-brise arrière.
M. Fabre parle d'"événements graves", soulignant nécessaire pour lui d'informer "formellement" le président de l'Assemblée nationale de ce qui s'est passé et de remettre la voiture à l'Assemblée pour réparation.
Pour la deuxième fois consécutive, la marche de contestation partant du quartier populeux Bè pour se terminer en meeting à la plage est dispersée par les forces de l'ordre.
Ces dispersions sont intervenues après la tenue, le 12 août, d'un congrès extraordinaire du parti par le président national Gilchrist Olympio et au terme duquel Fabre, secrétaire général, a été exclu de cette formation politique ainsi que quelques autres membres importants.
Commentant l'événement de samedi, Fabre indique qu'il s'agit de "choses qui ne sont pas de nature" à l'impressionner."ça ne nous impressionne pas, ne nous intimide pas",a-t-il dit, relevant que, plutôt, cela les renforce et les encourage à aller de l'avant.
"Nous continuerons de fonctionner dans la légalité, d'organiser nos manifestations", a annoncé Jean-Pierre Fabre crédité de 33,94% des suffrages qui proteste contre la réélection de Faure Gnassingbé avec 60,88%, à la présidentielle du 4 mars 2010 qui avait mis en course sept candidats.
french.news.cn/afrique