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Madagascar : l'ancien chef d'Etat Marc Ravalomanana condamné par la justice

Le verdict de l'affaire de tuerie du 7 février a été rendu par la cour criminelle malgache samedi dernier, condamnant l'ancien président Marc Ravalomanana à des travaux forcés à perpétuité, a confirmé à Xinhua lundi son avocat Maître Hanta Razafimanantsoa.

Selon Maître Razafimanantsoa, la cour criminelle a condamné avec l'ancien chef d'Etat ses chefs de sécurité, le général Jean Heriniaina Raoelina et le colonel Ralamboarison Anatole Marie Serge.

Interrogé sur sa réaction, le président de la Haute Autorité de Transition (HAT), Andry Rajoelina, a affirmé l'indépendance de la justice. "Tout le monde doit se soumettre à l'indépendance de la justice à Madagascar".

"Tout chef d'Etat devrait savoir tirer une leçon qu'il ne peut pas utiliser les armes contre la population", a dit Rajoelina en continuant, "ce verdict ne devrait pas faire obstacle à la mise en place des institutions menant vers la quatrième république".

Pour le camp des accusés, le chef de la mouvance Ravalomanana à Madagascar, Fetison Rakoto Andrianirina, a indiqué à Xinhua que c'est un arrêt qui n'a d'importance. "Nous n'accordons aucune importance particulière, Ravalomanana lui-même a déjà dit qu'il n'accorde aucune légitimité dans ce procès. De toute façon, on ne va pas demander de casser cet arrêt".

"Vu le déroulement du procès, la procédure n'a jamais été respectée par ce tribunal. Donc ce qui justifie que c'est un procès monté de toutes pièces pour exclure Marc Ravalomanana de processus d'abord du retour à l'ordre constitutionnel et aussi de son retour à Madagascar", a dit Fetison.

Selon Fetison, ce verdict va compliquer davantage la reprise de la négociation. "Pour la mouvance Ravalomanana, ce n'est pas seulement la mise en place des institutions de la transition qui importe. Pour nous il y a la crise, il y a eu des crises cycliques à Madagascar. Il va falloir d'abord revoir les causes de la crise avant de mettre en place la transition. Sinon, on risquerait de faire revivre la résolution des précédentes crises que nous avons vécues."

"Il est plus qu'important aujourd'hui de restaurer un climat d'apaisement d'abord parce qu'on ne peut pas négocier dans la pression. Il faut le réinstaurer en respectant les accords signés à Maputo en août 2009, puis nous sommes disposés sous l'égide de la communauté internationale et de la société civile, de discuter avec les partis en face", a-t-il conclu.

Les accords de Maputo, signés par les anciens présidents et Rajoelina mais refusé par ce dernier quelques jours après, demande le retour de Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka à Madagascar. Ces deux s'exilent actuellement à l'étranger.

french.news.cn/afrique
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