L'Afrique du Sud a pour la première fois donné un signe de sa position à l'égard du gouvernement malgache.
Selon le journal sud-africain Business Day de vendredi, le ministre sud-africain des Relations internationales Maite Nkoana- Mashabane a mis en doute la procédure judiciaire qui a abouti la semaine dernière à la condamnation de l'ex-président malgache Marc Ravalomanana à la prison à vie.
Ce journal indique que cette déclaration est le signe le plus clair jusqu'à présent montrant que l'Afrique du Sud ne reconnaît pas la légitimité du gouvernement malgache actuel dirigé par Andry Rajoelina.
"L'issue de cette affaire ne doit pas être considéré isolément des événements politiques à Madagascar", a déclaré M. Nkoana- Mashabane. "Je ne pense pas que des jugements par contumace aideront à résoudre les problèmes à Madagascar".
Le directeur sud-africain de l'Institute for Global Dialogue sud-africain, a déclaré à Business Day qu'il était "très clair que cette procédure judiciaire est entachée par le contexte politique" à Madagascar.
"Ce jugement n'est peut-être pas purement politique mais l'idée même de faire appel à un tribunal pour régler une affaire politique pose problème", a dit M. Zondi.
Tom Wheeler, du South African Institute of International Affairs, a dit n'être "pas surpris" par les propos de M. Nkoana- Mashabane.
L'Afrique du Sud et l'ex-président mozambicain Joaquim Chissano "ont investi beaucoup d'efforts pour résoudre la situation politique dans ce pays", mais en vain, a estimé M. Wheeler.
M. Chissano a été nommé par la Communauté de développement d' Afrique australe (SADC) pour résoudre l'impasse politique entre les factions soutenant respectivement les présidents Ravalomanana et Rajoelina.
M. Ravalomanana a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir, selon les chefs d'inculpation, ordonné aux soldats de réprimer une manifestation à Madagascar en mars de l'an dernier alors qu'il était toujours président.
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