Les inondations et les incendies ont des "incidences sur la sécurité alimentaire" au Togo malgré le stock de sécurité céréalier du pays qui est passé du "simple au quadruple sur une période de 10 ans", a confié le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo ( ANSAT), lieutenant-colonel Ouro-Koura Agadazi, vendredi dans une interview exclusive à l'agence Xinhua.

Le maïs, aliment de base consommé au Togo, est le plus touché parmi les cultures céréalieres par les inondations et les cas de plus en plus rares d'incendies, a-t-il précisé.

Selon le directeur de l'ANSAT, deux grandes inondations (en 2005 et 2008), à l'issue de pluies diluviennes et la crue de certains fleuves importants du pays dont Oti dans l'extrême nord, ont eu des incidences sur la sécurité alimentaire et ont provoqué la flambée des prix des denrées alimentaires.

Au terme des inondations de 2008, le prix de la mesure de 2,5kg, auparavant de 350 F Cfa, était passé à près de 1.000 F Cfa sur certains marchés de consommation, à cause des dommages subis par les cultures et des infrastructures routières.

Des actions d'urgence et des programmes du gouvernement ont permis de "surmonter ces calamités et d'autres à venir", a fait noter le responsable de cette structure d'Etat.

En terme de mesures immédiates en 2008, il a fait état de la constitution d'un stock de sécurité de céréales de 10.000 tonnes, qui a été suivie de la mise en place d'un plan de contingence et de multiples appuis à la production céréalière ayant entraîné un excédent de plus de 100.000 tonnes à la campagne agricole de 2009- 2010.

Les inondations sont répétées, cependant "beaucoup d'efforts ont été menés pour réduire la fréquence des incendies", a relevé le directeur de l'ANSAT, attestant cependant que, chaque année, des "cas isolés d'incendie" détruisent des récoltes et des stocks de céréales.

"Ces dernières années, les effets des incendies sur la production agricole ont été considérablement réduits grâce aux multiples sensibilisations des populations rurales et à la pratique des feux de brousse précoces", a-t-il dit.

Sur la production qui a atteint des volumes records pour ce pays, Agadazi indique que le poids des investissements du gouvernement dans le secteur agricole a "considérablement amélioré " les conditions de production et entraîné une meilleure productivité.

Le directeur général de l'ANSAT a estimé que ce résultat a positionné le Togo comme un "pays exportateur de produits vivriers "en Afrique de l'ouest et aussi sur le plan international, se justifiant par la fourniture par le Togo de plus de 5.000 tonnes de maïs au Niger grâce à un contrat, conclu courant juin-juillet, entre le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'ANSAT.

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