Les émeutes de deux jours dans le sud du Mozambique ont causé des pertes financières au secteur touristique, a indiqué le ministre mozambicain du Tourisme Fernando Sumbana.
M. Sumbana a indiqué mardi à Maputo que Polana Hotel, un des hô tels de luxe du pays, a enregistré des pertes d'une valeur de 3 millions de meticais (environ 1 million de dollars).
D'après lui, Polana Hotel compte 160 chambres, et beaucoup de personnes ont annulé leur réservations à cause de l'émeute dans les villes de Maputo et de Matola.
"Personne ne peut imaginer les pertes dans notre secteur touristique, seulement en trois jours," a-t-il déclaré, ajoutant que les pertes financières totales se chiffraient à 380 meticais (plus de 70.000 dollars américains).
M. Sumbana a également indiqué que de nombreux touristes é trangers ont annulé leurs vols en raison de l'action syndicale, qui a paralysé les deux villes trois jours consécutivement.
"Même les vendeurs d'arachides et des noix de cajou dans la rue ont été serieusement affectés par la grève," a-t-il déclaré.
Il a poursuivi en disant que beaucoup de personnes à Maputo survivent grâce à l'argent gagné au quotidien, "en vendant des choses dans la rue".
D'après lui, le secteur touristique a aussi été affecté dans d'autres parties du pays, "parce que beaucoup de touristes ont été coincés ailleurs dans le centre et le nord de notre pays".
"Il ne s'agit que des chiffres préliminaires, parce que nous n'avons pas fait toute l'évaluation," a-t-il expliqué.
Le ministre a poursuivi en disant que l'image du Mozambique é tait mise à mal à cause des émeutes, qui se sont terminées par 13 morts et 288 blessés. Il a invité ses compatriotes à faire tout leur mieux pour rétablir l'image de l'ancienne colonie portugaise, par ailleurs membre de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
"Beaucoup de journaux et radios étrangers ont rapporté que le Mozambique était en flammes, et non en grève, a-t-il déploré, les grèves sont organisées de façon ordonnée, et non comme celle que nous avons vue la semaine dernière à Maputo et à Matola".
Les émeutes ont contraint le gouvernement mozambicain à satisfaire les exigences des grévistes, en réduisant le prix du pain et du riz, pendant que ceux de l'électricité et de l'eau n'ont pas changé.
Le prix du pain restera cinq meticais au lieu de six, pendant que celui du riz a baissé de 7,8 %.
Les hausses de salaire et autres avantages des présidents des conseils d'administration des entreprises publiques ont été annulé es et tous les salaires doivent être payés en monnaie locale, le meticais, conformément aux mesures prises à l'issue d'un conseil des ministres mardi à Maputo.
Annonçant ces mesures, le ministre du Développement et de la Plannification, Aiuba Cuereneia, a confié lors d'une conférence de presse que le gouvernement continuera de surveiller le coût de la vie dans le pays et de prendre des mesures à long et moyen termes.
Selon lui, le transport public dans les deux villes continuera d'être subventionné par le gouvernement de Maputo immédiatement.
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