La Constitution de la Guinée vient d'être traduite en six langues locales afin de faciliter sa compréhension auprès de la majorité des citoyens guinéens.
L'initiative est du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) en collaboration avec une organisation non-gouvernementale américaine, OSIWA, et l'appui des services techniques du ministère de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales.
L'ouvrage traduit dans les langues soussou, kissi, maninka, n'Ko, pular, pêlè et lômakoui a été présenté lundi en présence des responsables du système éducatif guinéen, des partenaires au développement et de plusieurs ONG impliquées dans la promotion des langues locales.
"Nos attentes sont d'abord une large vulgarisation de la Constitution et son appropriation suffisante par la population", a expliqué le secrétaire adjoint du SLEG, El Hadji Sy Savané.
"L'objectif c'est que la population comprenne ses droits et devoirs, qu'elle sache de quoi il est question dans ces textes de loi", a-t-il poursuivi déplorant le "déficit de documentation en langues nationales alors que la grande partie de la population guinéenne est analphabète".
En Guinée, plus de 60% de la population est illettrée et ne sait donc pas lire ni écrire le français, la langue officielle léguée par le colonisateur.
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