Le tribunal correctionnel de Dixinn à Conakry a condamné vendredi soir le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et son vice- président chargé de la planification à un an de prison ferme et à deux millions de francs guinéens de dommages et intérêts, les médias guinéens expriment leur inquiétude du respect de la date du deuxième tour de l'élection présidentielle du pays, fixée le 19 septembre.
Le site internet Aminata a dit qu'"il y a de plus en plus de questions qui brûlent toutes les lèvres maintenant là, et à ces questions, le Président de la transition, le général Sékouba Konaté, ainsi que toutes les institutions associées à la gestion de cette transition, n'ont pour l'instant apporté aucun élement de réponse".
Un autre site Guinéenews a déclaré dans son texte qu'" aujourd'hui, personne ne peut affirmer avec certitude que les élections auront lieu le dimanche 19 septembre tant les deux candidats entretiennent la surenchère politique".
Les prévenus, Ben Sékou Sylla et El Hadj Boubacar Diallo, ont été condamnés à la suite d'une plainte déposée par le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d'Alpha Condé, arrivé en deuxième position avec 18,75% des voix lors du premier tour de l'élection présidentielle organisée le 27 juin.
Le RPG avait dénoncé de multiples fraudes et dérapages lors du scrutin avec notamment la découverte dans le bureau du vice président chargé de la planification de procès-verbaux non comptabilisés et non déposés à la Cour suprême.
En outre, sous prétexte de fraude, plusieurs résultats de bureau de vote n'avaient pas été pris en compte dans le fief du RPG en Haute Guinée et en Guinée forestière, selon une source proche du parti d'Alpha Condé.
Alpha Condé qui doit croiser Cellou Dalein Diallo, arrivé en tête au premier tour avec 44% des voix, avait menacé de ne pas se présenter au second tour si un remaniement n'était pas opéré à la tête de la CENI qu'il accuse d'être favorable à son rival.
Dès la publication du verdict, les membres de la CENI ont décidé de tenir une plénière samedi pour débattre de la situation du président et du vice président qui ont été déchu de leurs droits civiques pour deux ans par la justice.
"A l'issue des travaux, nous comptons faire une déclaration pour faire savoir notre position vis-à-vis de la condamnation de notre président absent du pays et de notre vice président", a indiqué le chef du département communication et sensibilisation de la CENI, Thierno Saydou Bayo.
Le second tour de l'élection présidentielle est prévu le 19 septembre.
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http://french.news.cn/