KINSHASA (Xinhua) -- L'année
2010 qui s'achève vendredi a été riche en évènements dans divers domaines en
République démocratique du Congo (RDC), en Afrique et dans le monde.
Au cours de cette année, la RDC a connu un véritable ballet diplomatique qui
avec notamment les festivités du Cinquantenaire de l'indépendance du pays, le
jeudi 30 juin 2010. Ces festivités ont été rehaussée par la présence de
plusieurs personnalités de marque, en l'occurrence le Roi Albert II de la
Belgique et la Reine Paola, ainsi que plusieurs chefs d'Etat, chefs de
gouvernement africains.
Quatre mois après, en octobre plus précisément, la RDC remporte un nouveau
succès diplomatique, cette fois à Montreux, en Suisse. En effet, les chefs
d'Etast présents aux travaux du 13ème sommet de la Francophonie, à Montreux, en
Suisse, vont désigner la RDC pour organiser le 14ème sommet de la Francophonie,
en 2012.
Dans son discours prononcé pour la circonstance, le président congolais Joseph
Kabila a remercié le gouvernement Suisse et tous les pays membres de
l'Organisation Internationale de la Francophonie d'avoir choisi la RDC pour
abriter le XIVè sommet de la Francophonie en 2012.
"La RDC a pris l'engagement non seulement d'abriter ces assises mais également
de contribuer à sa réussite. En tout cas, la détermination, la volonté sont là
et les dispositions sont en train d'être prises pour que nous soyons au
rendez-vous de 2010", a déclaré en substance le président Joseph Kabila.
Au mois de novembre 2010, Kinshasa a abrité la réunion des parlementaires
Afrique-Caraïbes-Pacifique- Union européenne qui a couronné le succès
diplomatique de la RDC.
DERAPAGES ECONOMIQUE ET SOCIAL
Mais le succès diplomatique obtenu par la RDC au cours de l'année 2010 ne peut
pas nous faire perdre de vue des dérapages observés notamment dans les domaines
économique, social.
Au cours de l'année 2010, plusieurs missions économiques ont séjourné en RDC.
Des hommes d'affaires et opérateurs économiques belges, français, marocains,
tunisiens, indiens sont venus en RDC avec pour mission d'étudier des
possibilités d'investir dans le pays.
Ils ont ainsi pris contacts avec leurs homologues congolais pour créer des
partenariats d'investissement en RDC. Or force est de constater qu'à la fin de
l'année, aucun de ces investisseurs n'expriment encore le désir de revenir en
RDC. La raison évoquée c'est le mauvais climat des affaires. Dans son rapport
sur le climat des affaire publié en 2010, la Banque Mondiale considère la RDC
comme un des pays à haut risque.
Pour beaucoup d'observateurs, le mauvais climat des affaires auquel il faut
associer la corruption, le détournement et les pillages des richesses du Congo
sont les notes sombres du pays à la base de la misère et la pauvreté. Au cours
de cette année par exemple, très peu d'emploi ont été créés, a affirmé un
responsable de l'Anapi.
Si au mois de juin 2010, le gouvernement congolais a réussi à atteindre le point
d'achèvement de l'Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), il y a lieu de
souligner que les efforts énormes doivent encore être fournis concernant
l'amélioration du climat des affaires. Pour preuve, au cours de cette année, la
RDC a figuré au bas de l'échelle dans le rapport Doing Business.
Le mercredi 27 octobre 2010 l'ONG Transapranecy International (TI) a rendu
public son rapport 2010. Ce rapport est très accablant. Près de 75% des 178
Etats évalués dans ce rapport sont gravement corrompu. La République
démocratique du Congo a occupé la 164ème place sur 178.
Cela montre qu'au cours de l'année 2010, la pays est classé parmi les Etats les
plus gravement corrompu. Un triste record qu'elle partage avec d'autres pays de
la planète tels que la Somalie.
De son côté, le Programme des nations Unies pour lé développement (PNUD) a ,
dans son rapport sur le développement humain, placé la RDC, 51ème pays sur les
53 que compte l'Afrique. Sur le plan social, les Congolais n'ont jamais connu
l'année du social que leur avait promis le gouvernement.
La situation dans plusieurs entreprises de l'Etat et des entreprises privées ont
été marquée par une série de grèves et mouvements de contestation sociale menées
par des agents et travailleurs. L'écart entre les Congolais vivant dans
l'opulence et la grande majorité de Congolais vivant dans l'extrême pauvreté,
impayés est considérable.
Dans une déclaration faite en novembre 2010, le gouvernement congolais a annoncé
sa décision de se désengager dans la prise en charge des différentielles sur le
prix réels du carburant et du prix à la pompe. Cette décision a des
répercussions sur la vie sociale des Congolais avec notamment l'augmentation de
prix de transports, qui par effet d'entraînement provoque la flambée des prix
des biens de consommation sur le marché de Kinshasa et dans d'autres provinces.
"La population congolaise s'étonne de peu d'intérêt accordé à cette augmentation
des prix par des députés, En effet, les députés qui ont été élus par le peuple
congolais restent silencieux et insensibles face à cette question d'intérêt
stratégique pour les Congolais ", a déclaré un membre de la Société civile
congolaise.
L'autre note sombre c'est le règne de l'impunité qui a caractérisé le paysage
politique et économique congolais. A cela il faut ajouter la forte corruption
observée dans le secteur minier et les pillages des ressources naturelles de la
RDC aussi bien par des Congolais que des étrangers.
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