(jeuneafrique)Le chef de la transition guinéenne, Sékouba Konaté, exige qu’une date soit fixée pour le second tour de la présidentielle, reporté sine die. Devant les principaux responsables politiques, il a exclu un nouveau report du scrutin.
C’est un ton qu'il est capable d'emprunter, mais dont il n'avait pas vraiment fait usage ces derniers temps. Question de stratégie ? Le général Sékouba Konaté a enfin parlé avec toute l’autorité qui est la sienne à l’ensemble des politiques réunis au Palais du peuple (siège de l'assemblée dissoute) à Conakry.
Et ce qu’il a dit n’a pas dû faire plaisir à ceux qui veulent jouer la montre, alors que le second tour de la présidentielle a été reporté pour la deuxième fois, le 15 septembre dernier. « J'exige une date pour le second tour », a-t-il martelé devant les deux finalistes à la présidentielle - Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et Alpha Condé du Rassemblement pour la Guinée (RPG). Étaient également présents les membres du gouvernement dirigé par Jean-Marie Doré et du Conseil national de la transition (CNT), ainsi que les responsables de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni).
Un scrutin à partir du 3 octobre
« Un second report de l'élection présidentielle est à exclure, je ne l'accepterai pas, je vous rappelle que ma mission est terminée », a lancé le général, désigné en janvier dernier par les militaires et les principaux partis politiques pour diriger la transition.
En annonçant le report à une date indéterminée, la Ceni avait invoqué des problèmes d'ordre logistique et technique, estimant qu'elle aurait besoin de « deux semaines » supplémentaires pour préparer le scrutin. Celui-ci pourrait donc avoir lieu à partir du 3 octobre.
Aussitôt après la réunion, le général Konaté devait s'envoler pour Bamako, où le président malien Amadou Toumani Touré l'a convié aux festivités marquant le cinquantenaire de l'indépendance du Mali