( allafrica )Avec ces relances de négociations qui n'en finissent pas et un Laurent Gbagbo dont la position est plus que jamais radicale, il y a de quoi croire que la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) est dans une impasse. Désormais, toutes les conditions sont réunies par le président ivoirien sortant pour que l'institution régionale le déloge du palais de Cocody.
Tout d'abord, en plus d'usurper le fauteuil présidentiel d'une manière digne d'une attaque à main armée, le président le plus contesté du monde entier nargue, chaque jour que fait le bon Dieu, la communauté internationale, l'Union africaine et la CEDEAO en particulier. En plus, le cas Gbagbo commence à produire des effets on ne peut plus néfastes sur la démocratie africaine.
Cela d'autant qu'un autre Laurent, mais cette fois Désiré Kabila, président de la République démocratique du Congo, tente d'imposer une élection à un seul tour à son peuple, prétextant qu'il veut épargner son pays de ce qui arrive à la Côte d'Ivoire. En outre, le peuple ivoirien que Gbagbo dit aimer tant, commence à payer le lourd tribut de l'obstination de ce dernier à rester au pouvoir .
L'on parle de près de 200 morts en un mois de crise, de 20 000 réfugiés au Libéria, sans compter les souffrances des populations dont la vie est devenue un calvaire, du fait de la vie chère consécutive à l'asphyxie économique du pays et des exactions quotidiennes perpétrées par les milices de Gbagbo.
Au total, l'Union africaine et la CEDEAO ont affaire à un véritable Néron dont il convient de se débarrasser à tout prix. Et, plus tard sera trop tard car Gbagbo, qui commence à se payer des intellectuels et des plumes, a besoin du répit qu'on lui offre pour s'enraciner à jamais.
Passer outre, toutes les menaces désormais proférées contre lui, ne seront qu'un cautère sur une jambe de bois. A tout le moins, verra-t-on un jour, un des camps adverses aller déloger l'autre par tous les moyens pour mettre fin au bicéphalisme que vit le pays de Houphouet-Boigny.
Auquel cas assisterait-on, dans ce pays, à une guerre civile jamais égalée ; celle que craint, du reste, la CEDEAO, pour déloger Gbagbo du palais présidentiel par la force.
En tout état de cause, le 28 novembre dernier, la communauté internationale, l'Union africaine et la CEDEAO ont reconnu Alassane Dramane Ouattara comme étant le président ivoirien démocratiquement élu.
Ainsi sa légalité, tout comme sa sécurité doivent-elles être défendues par tous les moyens. De ce fait, si d'aventure quelque chose de grave arrivait à lui et à son entourage, la CEDEAO, qui peine à faire partir l'usurpateur du trône, en assumerait l'entière responsabilité. A elle de sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouve, pour libérer illico presto la Côte d'Ivoire des mains ferrées de Gbagbo.
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